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24 heures du Mans en 1963 (Les) [13665]

1963 précisément | Bertrand CHAUDET

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Film amateur
Les préparatifs des coureurs et de leur voiture avant la course. Les mécaniciens installent un déflecteur à air pour chasser les moustiques. La foule dans les tribunes avant le départ de la course. Sur la piste, l'introduction à la course par la fanfare. La course automobile, voitures, la foule. Parmi les voitures, l'une d'elle numérotée 00, expérimente de nouvelles turbines. La course à la tombée de la nuit.
Bertrand Chaudet (1940 - ) est né à Saint-Quay-Portrieux.
Il est garagiste à Binic, comme son père. C’est également ce dernier qui lui transmet sa passion du cinéma amateur. Après-guerre, comme beaucoup de pères de famille, Raymond Chaudet filme des moments privilégiés au sein de sa famille mais il filme aussi ses passions : courses de chevaux, courses cyclistes, voyages, visite au Bourget, le dernier voyage du petit train à vapeur des Côtes-du-Nord (d'Armor aujourd’hui), en décembre 1956, reliant Saint-Brieuc à Paimpol. Alors propriétaire de son garage, il libère l'espace de son atelier, sort l'écran et projette ses films en 9,5 mm pour la famille et les habitués.

Bertrand Chaudet, passionné de voitures, filme des courses de stock-cars dès 1954. Appelé en Algérie de février à septembre 1962, il est affecté sur la base d’Aïn Arnat près de Sétif, à un peu plus de 200 km à l’Est d’Alger, en tant que mécanicien au sein de la 674ème compagnie de réparation d'Aviation Légère de l'Armée de Terre (ALAT), avec le grade de sergent.
À propos du 5 juillet, il se souvient : « Nous étions consignés le jour de l’indépendance. Par la suite ça se passait doucement ».

Il commande par correspondance à la société Photo-Club de l’Europe de Paris une caméra Cinégel 9,5 mm, la même que son père, de la pellicule, et, en continuant de faire des photos, il filme son quotidien de jeune appelé. Il confie à la réalisatrice Marie Hélia : « J’étais le seul à filmer avec ma caméra. Je me cachais un petit peu quand même. » (Bobines d’amateurs, 2004). À l’époque, il envoie ses films en métropole pour être développés et être visionnés à son retour, le matériel de montage et de projection étant déjà chez ses parents.
De retour en France, il monte lui-même ses films en suivant un découpage plan par plan selon les conseils de manuels pratiques tels que "Construire un film" de Pierre Langlade (Paris, Prisma, 1953).
Plus tard, il montre ses images, à Rennes, aux anciens de l’Aviation Légère. Il est parmi les premiers déposants à la Cinémathèque de Bretagne, motivé par la conservation de la mémoire que l’association permet.


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