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Yda et les Hommes Lions [10052]

1961 précisément | Régine LE HENAFF

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Film amateur
    • Genre
    • Documentaire
    • Durée
    • 00:13:00
    • Coloration
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    • Format durée
    • CM - Court métrage
    • Format original
    • Film 16 mm
    • Son
    • Sonore
"Les hommes lions, il s'agit d'une secte redoutable qui n'hésite pas à tuer celui qui a refusé de suivre leurs règles. Ils sévissent au Tchad et je n'ai pu les filmer que grâce au Président Tombalbaye qui m'avait demandé de réunir tous ces groupes "folklorique" (!) à l'occasion des fêtes de l'indépendance du Tchad en 1961" (Régine Le Hénaff).

Ce film a été projeté à la télévision dans le cadre des Rendez-Vous de l'Aventure de François de la Grange.

Carton “ACPAN présente”, sur une image fixe d’un lion, “un document authentique” sur fond de poils de lion, “réalisé au Tchad par”, “régine Le Hénaff”, “Yda et les hommes lions”.

Un mammifère (vraisemblablement de la famille des antilopes, bubales) est fixe, le regard sur la caméra, devant un bosquet. Il part.
Un troupeau broutant dans la brousse s’éloigne. Il s’installe un peu plus loin.
Une girafe approche.

GP Une girafe mâche, dans un enclos grillagé. Une jeune fille vêtue de blanc lui donne à manger dans une écuelle.
PR La jeune femme devant des herbes hautes. Changement d’image : elle est en tenue contemporaine, les cheveux ramassés. C’est Yda.
Une jeune femme (Martine), un foulard dans les cheveux, se maquille, tenant un miroir rond dans sa main gauche.

Une femme âgée, dite “femme-plateau” est assise sur le sol aride. Elle ajuste le plateau inférieur de sa bouche.

Deux jeunes femmes (dont Yda), installées dans des fauteuils, lisent et se servent à boire. L’une d’elles lit la revue “Paris match”. Une troisième (Amina) femme arrive en vélo (“qu’elle s’est acheté avec son argent”). Elles se serrent la main pour se saluer.
L’une d’elles prend un appareil photo (“acheté en payant tous les mois”).

GP Un plant de coton dans une plantation. Des mains cueillent le coton et le mettent dans un grand panier. C’est l’époque de la récolte, les cueilleurs viennent au “grand marché” vendre leur récolte (“le coton, c’est la richesse de mon pays”). Les femmes et les hommes font la queue avec leurs paniers, lourds à déplacer.
Les paniers sont vidés à la main, au sol ou dans un camion.

Dans le village, le jour du “grand marché”, c’est la fête du village. Des femmes portent des jarres sur la tête. Une fête se prépare. Les habitants sont réunis sur une place, installant, répétant. Un groupe d’hommes en tenue traditionnelle répète, joue de la musique et danse. Les jeunes femmes suivies précédemment sont présentes, l’une d’elles est à bicyclette. Elles tiennent un carnet dans la main (“elles sont venues voir leurs parents”). Deux femmes broient du mil. PR Les pieds qui effectuent les pas de danse, des anneaux en fer autour des chevilles. Un des danseurs effectue une danse seul, à part du groupe, une des jeunes femmes le photographie (“pour envoyer au concours du journal”), accroupie. Le rythme retentit, les chants s’élèvent.
De profil, une jeune femme est assise (Yda), le groupe de danseurs assis en arrière-plan, le regard tourné vers la caméra.

Une groupe d’enfants lève et tourne les mains. Une jeune femme, Yda, monotrice au jardin d’enfants de la ville, emmène un groupe de petite filles, en robe et foulard sur les cheveux.
PE Des enfants, garçons et filles. Une jeune femme (Yda) est au centre des enfants en ronde. Les enfants chantent et dansent (elle indique quand elle sera mariée, elle aura aussi des enfants, mais qu’elle souhaite choisir son mari elle-même et ne pas se le laisser imposer par sa famille, comme c’est la coutume). PR Une jeune femme (Yda) sur fond de ciel bleu. Des enfants sont assis, ils applaudissent.

Un groupe de femmes effectue une danse traditionnelle, le visage caché (“les jeunes filles de la brousse sont encore obligées de subir les rites d’initiation, mais nous, nous refusons ces coutumes”).

Une jeune femme (Yda), porte une petite fille (“Yda n’est pas une révoltée, c’est une jeune femme qui a pris conscience de sa personnalité”). La scène est contrebalancée par les images des femmes qui dansent.

La danse des hommes-animaux commence, homme-oiseaux, hommes-lions (“danses joie mais parfois aussi danses de mort”) l’image d’un homme allongé, blessé, du sang sur le corps.
Une main indique des traces de pattes d’animaux dans le sable.

PE L’hôpital, le bloc radio-opératoire 1951.

Deux jeunes femmes, dont Yda, entrent dans l’hôpital.

PR Un lion dort.
Des hommes-lions se déplacent dans la brousse, entre les arbres, dans une chorégraphie organisée, sur fond de rugissements de lions. Ils se déplacent vers le village où les familles ferment leurs maisons.
Les hommes-lions effectuent une danse dans la nuit (images sombres). Des sous-titres indiquent : “maintenant, ce sont des êtres féroces à mi-chemin entre l’homme et la bête”.

Un homme est en sang, allongé sur le sol, des mains essuient son visage et son corps. PR Deux enfants pleurent, assis par terre.
GP Les traces de pas dans le sable. Des sous-titres indiquent : “personne au village n’hésitait sur l’identité du meurtrier : c’est un homme-lion”.

Des hommes attendent dans les rues du village, ou travaillent devant leur case. Des sous-titres indiquent : “dans un village, une ruelle comme les autres. Devant une case, un homme comme les autres. Il semble se livrer à des occupations bien banales”. GP Une sandale d’homme-lion, sculptée dans le bois. Des sous-titres indiquent : “banales, pas tellement, il vient de sculpter une semelle qui lui permettra de laisser sur le lieu de son crime une trace qui ne sera pas la sienne”. Un homme se déplace, chaussé de sandales d’homme-lion. Une tête de lion est posée à l’entrée d’une case, avec le crochet d’un homme-lion. Des sous-titres indiquent : “de même ce crochet, qui arracherait les chairs ainsi que le feraient les griffes d’un vrai lion”. GP Un homme blessé, parallèle avec le crochet.
Les hommes-lions sont en tenue, sur la place du village.
GP Les traces de pas dans le sable. Des sous-titres indiquent : “il faudra encore beaucoup de générations comme Yda pour que les Africains sachent enfin la frontière entre les hommes et les lions”. Carton “Fin”.

Régine Le Hénaff (1917- 2011) est une ancienne élève de l'école Elisa Lemonier (Arts appliqués de la Ville de Paris), Officier du Mérite Éducatif, elle reçut la Médaille d'argent des Arts Sciences et Lettres.

Alsacienne d'origine, elle est venue au cinéma par hasard lorsqu'elle reçut en cadeau de mariage de la part d'un cousin généreux, une caméra 8 mm. Elle a commencé par filmer son bébé sur le pot, puis, entre deux séjours en Afrique avec son mari "médecin colonial", elle passe à Chamonix (où sa mère résidait et où s'étaient déroulées toutes ses vacances). En hiver, sous la neige, une équipe de cinéastes y réalisait les extérieurs d'un film anglais intitulé "Rescue" relatant le crash d'un avion en haute montagne. Ils l'ont acceptée auprès d'eux et a suivi toutes leurs prises de vues durant deux bonnes semaines. Elle était « mordue ». A la suite de cette expérience, elle s'est achetée une Pathé Webo 16 mm dernier modèle avant de repartir en Afrique.

Régine Le Hénaff a occupé de nombreux postes, participé et créé des structures culturelles, fut vice-présidente de l'Alliance française (Fes, Maroc), conférencière à Connaissance du Monde, créatrice et directrice du Centre National d'Art et d'Artisanat Tchadien, collaboratrice de François de la Grange (Les rendez-vous de l'aventure). Elle fut également cinéaste de Mohammed V et fit partie de l'ACPAN, Association cinéma et photo amateur de Nice.

Régine Le Hénaff a voyagé dans toute l'Afrique entre les années 40 et 60, suivant son mari médecin colonial. Elle relate ses souvenirs d'années passées en Afrique dans le livre « Afrique aimée », sorti aux éditions l'Harmattan en 2009. D'abord le Dahomey (actuel Bénin) sur les traces du roi béhanzin et de sa culture artistique, puis l'Oubangui, le Soudan et enfin durant sept ans le Tchad, et notamment son expérience d'un périple de dix jours au centre du massif volcanique du Tibesti, dans le nord du Tchad, seule avec deux toubbous. Autant d'expériences qu'elle relate dans ses films.

Mais elle également voyagé quatorze années sur un bateau avec son mari, notamment aux Antilles (où elle tournera « Massacre de Saint-Barthélémy » en 1970), passé son brevet d'aviation pour faire de la voltige et fait de la plongée sous-marine. Elle s'est également passionnée pour la spéléologie et la volcanologie. Ainsi, le voyage, les éléments, la rencontre de l'Autre, la réflexion sur la condition des femmes, le tourisme et l'environnement, la recherche de la beauté du monde font pleinement partie de sa démarche de cinéaste.

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