Les Journées du Patrimoine - Samedi 15 et dimanche 16 septembre 2007.

Une thématique consacrée aux travaux 2006 et 2007 de la Cinémathèque de Bretagne, essentiellement des coproductions.
Une ligne générale : la France des années 50, France de l’après-guerre et de la liberté, France des colonies et du profit…

Plusieurs documentaires illustrent ce sujet, du documentaire Avril 50 de Bénédicte Pagnot, produit par Vivement Lundi ! à Le Petit blanc à la caméra rouge, Retour sur Un homme est mort, et Afrique 50 de René Vautier, produit (en partie) par la Ligue de l'enseignement, premier film anticolonialiste français.

Et bien sûr, quelques surprises de la Cinémathèque :
Des documents d’archives sur les années 50 en France et à Brest, d’autres sur la même période en Afrique et dans les autres ex-colonies françaises, nous aident à mieux voir et mieux cerner l’implication de notre pays dans ce vaste dispositif économique et politique. de Richard Hamon, coproduit avec Vivement Lundi ! en passant par l’autoproduction de Gildas Falhun et Yves Le Bacon,

De 9h30 à 12h30

Avril 50
Un documentaire de la série L’histoire par la bande réalisé par Bénédicte Pagnot, produit par Vivement Lundi ! - 2007 - 32 min. – Couleur – Vidéo

Kris (Christophe Goret) et Etienne Davodeau n'avaient jamais travaillé ensemble, ils ont été séduits par le récit du tournage de Un homme est mort que raconte René Vautier dans Caméra citoyenne (Ed Apogée). Tous deux aiment conter des histoires. Tous deux ont choisi la bande dessinée pour  cela.
Raconter des faits réels en bande dessinée soulève les mêmes questionnements qu'au cinéma, même si Kris et Etienne ne prétendent pas exhumer la vérité sur la manifestation du 17 avril 1950, ils s'accordent pour dire que c'est la scène capitale de leur ouvrage : Un homme est mort (Ed. Futuropolis - 2006) dont Bénédicte Pagnot suit le développement et l'évolution à travers ce documentaire.


Retour sur Un homme est mort
Un essai de Gildas Falhun et Yves Le Bacon - 2007 - Autoproduction - 45 min. - Couleurs – vidéo.

En novembre 2006, Gildas et Yves tournent un sujet pour les actualités de TF1, une interview de Pierre Cozien, témoin vivant de la manifestation d’avril 50. Aujourd’hui, un sujet d’actualité doit faire deux à trois minutes, comment raconter l’émotion de cette rencontre avec Pierre Cozien en si peu de temps? Six mois plus tard, Gildas remet à Kris, le scénariste de la bande dessinée, un film de 40 minutes à partir des rushes de l’interview. Gildas et Yves avaient laissé filer la caméra, ils ont remonté les images en les accompagnant des archives de la Cinémathèque de Bretagne. Une manière désintéressée de faire connaître une histoire qui leur tient particulièrement à cœur, une manière de faire son métier…

Vivent les Dockers
1951 - Noir et Blanc - Sonore - 14min - Réalisation collective sous la direction de Robert Ménégoz

Les luttes des dockers durant l’hiver et le début du printemps 1950, filmées à Rouen, Saint-Nazaire, La Pallice (La Rochelle), Marseille et Bordeaux. Après une évocation de la précarité, de la pénibilité et de la dangerosité de leur métier, ce film militant exalte l’héroïsme et les sacrifices des débardeurs mobilisés contre la politique américaine et le plan Marshall, le réarmement allemand et la guerre d’Indochine...

Tourné dans les principaux ports français (à l’exception notable du Havre), Vivent les dockers mêle des images dérobées (débarquement des cercueils des soldats français tués en Indochine, présence des C.R.S.) et des scènes reconstituées (accidents du travail et manifestations, harangue d’un travailleur algérien et fraternisation). Il s’inscrit dans la bataille esthético-idéologique du parti communiste tendant à construire, principalement durant le premier semestre 1950, une image héroïque des dockers.
Interdit par la censure. Grand prix du documentaire au festival de Karlovy-Vary en 1951.


Avril 50
Un documentaire de la série L’histoire par la bande réalisé par Bénédicte Pagnot, produit par Vivement Lundi ! - 2007 - 32 min. – Couleur – Vidéo


Retour sur Un homme est mort
Un essai de Gildas Falhun et Yves Le Bacon - 2007 - Autoproduction - 45 min. - Couleurs – vidéo.




De 14h00 à 18h00

Le Petit blanc à la caméra rouge
un documentaire de Richard Hamon, produit par Vivement Lundi ! - 2007 - 52 min. - Couleurs – vidéo

Le réalisateur Richard Hamon nous invite à découvrir Afrique 50, le premier film anticolonialiste de toute l'histoire du cinéma français, censuré pendant plus de quarante ans. Ce fut aussi le premier film de René Vautier, célèbre pour "Avoir 20 ans dans les Aurès".  Témoignages et réflexions, à travers Afrique 50, sur le contexte historique et politique des années d'après-guerre.


Afrique 50
Un film de René Vautier, produit (en partie) par la Ligue de l'enseignement - 1950 – 17 min. – N&B – 16mm

Le premier film anticolonialiste de l'hexagone tourné en AOF. Interdit puis récemment primé par le Ministère des Affaires Etrangères... Cet efficace pamphlet contre le colonialisme en Afrique noire valut à son auteur treize inculpations et une condamnation à un an de prison en raison d'un décret datant du 11 mars 1934 (signé par l'ex-ministre des colonies françaises Pierre LAVAL).


Quelques aspects pittoresques d'une tournée commerciale
Extraits du Film amateur de M. Roland Dubois - 1950 - 16 mm - Durée originale : 1h45.

Après la deuxième guerre mondiale, les conditions économiques redevenues normales, l'inauguration du port d'Abidjan en 1951, conduisent le patron de PARIS OUTRE MER, Jean de Logivière, à monter une tournée en A.O.F. (Afrique Occidentale Française). Le film raconte ce voyage effectué dans un fourgon Renault.


Histoires et souvenirs de l'institution Saint Joseph du Pilier Rouge
Un film de Claude andré - 2007 - DV Cam - Couleurs/Noir et blanc - 74 minutes.

Ce documentaire raconte plus d'un siècle d'histoire de l'école St Joseph du Pilier rouge à travers des documents photographiques, filmiques, et divers témoignages. Deux élèves nous font visiter les différents lieux de l'établissement. Au fil de leur visite, nous découvrons plusieurs témoins (ancien(nes) élèves, professeurs, directrices) qui nous évoquent leurs souvenirs ou l'histoire de ST Jo.

Le DVD est disponible à la vente à l'issue de la projection.