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Algérie : interview Germaine Tillion [11351]

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René Vautier interroge Germaine Tillion au sujet de la guerre d'Algérie.

Arrivée mi-juin 1957 à Alger dans le cadre de la commission internationale contre le régime concentrationnaire, elle rencontre et parle avec Yacef Saâdi et Ali la Pointe dans la Casbah d'Alger.

Six prises au total, la plupart se terminant sans pellicule, l’auteur des interviews ayant préféré préserver la parole malgré l’absence de pellicule dans la caméra.

Prise 1 : “Je suis partie en Algérie mi-juin 1957 dans le cadre de la commission internationale contre le régime concentrationnaire“. David Rousset, fondateur de cette commission qui avait déjà enquêté sur les crimes de Staline, a reçu l’autorisation de Guy Mollet d’envoyer cinq observateurs à Alger, deux français (Germaine Tillion et Louis Martin-Chouffier) et trois étrangers.

Prise 2 : Comparaison entre ce que la France a vécu pendant l’occupation allemande et le conflit algérien. “On aurait pu faire l’économie de cette guerre…“

Prise 3 : Les circonstances et le contexte de ce dialogue avec les terroristes algériens (fin de l’ITV dans le noir, son uniquement).

Prise 4 : La rencontre avec les terroristes de la casbah : Yacef Saâdi et Ali la Pointe. Elle parle avec eux de son expérience de la captivité et de la mort. Elle entrevoit la perspective de faire descendre la violence : que les français arrêtent les peines capitales et les algériens cesseront les attentats. Sa rencontre à Paris avec René Bouloch, afin de lui rendre compte de cette situation (fin de l’ITV dans le noir, son uniquement).

Prise 5 (clap sous-ex) : L’ancienne résistante parle du recours à la violence dans certaines situations. La généralisation de la torture en Algérie, l’impossibilité d’aborder le sujet devant la justice d’aujourd’hui (1988 ou 1990 ?) puisqu’il y a eu amnistie.

Prise 6 : L’interprétation et l’application des ordres du gouvernement par l’armée, le transfert des pouvoirs de police à l’armée. La nécessité d’informer les futurs dirigeants sur ce que cela peut signifier (fin de l’ITV dans le noir, son uniquement).
René Vautier (1928 - 2015) est né à Camaret et décède à Cancale.
Il mène sa première activité militante au sein de la Résistance à l’âge de 16 ans, ce qui lui vaut plusieurs décorations. Après des études secondaires au lycée de Quimper, il est diplômé de l’IDHEC (Institut des Hautes Études Cinématographiques) en 1948, section réalisation. Sa vie, marquée par un engagement sans faille, pourrait se résumer à autant d'années de combats et de résistances cinématographiques.

En 1950, la réalisation du court-métrage Afrique 50 lui vaut une condamnation à un an de prison. Ce film reçoit la médaille d’or au festival de Varsovie. Le film sera interdit pendant plus de quarante ans.
Engagé en Afrique sur divers tournages, il rejoint le maquis algérien. Directeur du Centre Audiovisuel d’Alger (de 1961 à 1965), il y est aussi secrétaire général des Cinémas Populaires.
De retour en France, il fonde (en 1970) l’UPCB (Unité de Production Cinématographique Bretagne) dans la perspective de « filmer au pays ». En 1973, il entame une grève de la faim de 31 jours pour protester contre la censure politique vis-à-vis du cinéma. Il sera soutenu par Claude Sautet, Alain Resnais, Robert Enrico. En 1974 il reçoit un hommage spécial du jury du Film antiraciste pour l’ensemble de son œuvre.
Il fonde en 1984 une société de production indépendante « Images sans chaînes ». Il a reçu en 1998 le Grand Prix de la Société Civile des Auteurs Multimédias pour l’ensemble de son œuvre.
Parmi ses nombreux films nous pouvons citer : Avoir vingt ans dans les Aurès (1972 - Prix de la critique à Cannes), La Folle de Toujane ou comment on devient un ennemi de l’intérieur (1973), Quand tu disais Valéry (1976), Quand les femmes ont prix de la colère (1977), Marée noire, colère rouge (1978), Voyage en Giscardie (1980).

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