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Algérie, militaire [17896]

Film amateur
Plans surexposés. Militaires sur un port.
Navire "SIDI OKBA", départ pour l'Algérie.

Filmé depuis le bateau, une barque suit. Les soldats dorment sur le pont du bateau.

Des militaires sont assis sur la plage, ils montent la garde de la poudrerie de la Chedite.
En maillot de bain, un soldat nettoie son fusil. Un soldat avance sur un sentier.
Les militaires préparent leurs armes et font des essais de tir de précision.
Des enfants trient les ordures déposées par les militaires.
PR Un soldat nettoie des draps puis les étend.

Escorte de train de munition de la Chedite à Alger. Des enfants algériens sont autour des soldats au pied des wagons.
Un soldat roule avec le vélo d'un enfant et le lui rend.
Les soldats à Alger, permission du cousin Gilles dit Gillo.

Sur un pont, ils regardent la ville. Des bateaux passent sur l'eau.
Rues d'Alger, femmes en voile intégral blanc.

Boite de ration d'un militaire : conserves, cigarettes, médicaments...
Un soldat monte sur un âne, un enfant algérien le retient par la queue.

Plan sous-éclairé d'un soldat pliant un drap.

Un train défile. Panneau "ARRET". Escorte par les soldats. Panneau "Wagon à ne pas tamponner".

Vue un plongée d'un village. Panoramique du village. Sur le toit d'une maison, dans un mirador bois, un homme agite une sonnette.
Panneau illisible (flou)

Plan très sombre, des soldats s'entrainent au tir dans une falaise.
Un soldat torse nu met des coups de pioche dans une falaise. Plan similaire mais éclairé.

Un militaire, la caméra monte, un train passe, la caméra redescend vers lui, le plan coupe, le militaire est remplacé par un homme baissant son maillot de bain.
Un militaire se rince dans l'eau, il se fait un shampoing dans la rivière en saluant la caméra.
Un militaire travaille dans une carrière.

Panoramique, un puits, un arbre fruitier, un pont.
Enchainement de plans panoramiques, un homme fait un feu au loin, paysages, végétation.
Les soldats redescendent la falaise, ils courent le long d'une ligne de chemin de fer. Ils avancent dans une rivière très peu profonde. Il se promènent vers des vaches.
Les soldats font un feu derrière leur camion. Le camion repart.

Une machine installe des gazoducs. Un avion survole de près la caméra. Les soldats sont pieds-nus au bord de la rivière peu profonde. Un soldat, torse nu, creuse avec une pelle.

Campement, les soldats mangent et discutent.
Les soldats travaillent dans la carrière.

GP Un soldat montre une grenade à la caméra. Il la lance dans la rivière, elle explose.

26:35
Les images suivantes sont celles du début du film "Algérie, mariage", de Michel Nedelec.
 
Ce film fait partie d'un corpus analysé par les historiens et enseignants Gilles Ollivier, Vincent Marie et Reynald Derain dans le cadre du dossier pédagogique D’un regard à l’autre : L’Algérie coloniale, la guerre d’indépendance au miroir des cinémas amateur et militant.
 
L’attente, pour ne pas dire l’ennui, de la vie militaire de l’appelé est un thème du film : des plans montrent des soldats dormant sur le pont du navire qui les emmène en Algérie (TC 01:01:41:21) ; des militaires assis sur la plage et qui montent la garde devant un site d’explosifs, de cheddites, pour mines, carrières et tous travaux de sautage (TC 01:02:02:14) ; d’un soldat en maillot de bain qui nettoie son fusil (TC 01:02:47:01) ; des militaires qui préparent leurs armes et font des essais de tir de précision (TC 01:03:18:00) et d’un militaire qui se fait un shampoing dans une rivière et qui salue la caméra en reprenant plusieurs fois les gestes de la prière musulmane (TC 01:15:50:04 à 01:16:17:20) !
En fait, on comprend un peu plus tard qu’il s’agit d’une mission de sécurisation dans le cadre de l’installation d’un gazoduc, qui nécessite des travaux de terrain auxquels les soldats participent également (TC 01:16:49:16 à 01:25:34:23, plus précisément TC 01:22:13:20 à 01:22:27:01).
 
Lors de la permission de son cousin à Alger le soldat-cinéaste amateur ne s’intéresse qu’aux soldats et aux sites. Les Algériens, hommes et femmes, apparaissent par effraction dans l’image, quand il faut bien passer dans le champ de la caméra (TC 01:08:13:00 à 01:09:56:10). 
Plus fréquentes sont les images d’enfants avec qui se noue plus facilement de la complicité. En témoignent les images des enfants algériens autour des soldats au pied des wagons de cheddites qu’ils sont chargés d’escorter, avec distribution de bonbons (TC 01:05:59:19 à 01:06:48:06), d’un soldat monté sur un âne qu’un enfant retient par la queue (TC 01:10:34:00 à 01:10:42:07), mais encore d’un soldat qui roule avec le vélo d’un enfant avant de le lui rendre (mais qu’est-ce que l’enfant peut refuser à un soldat ? TC 01:07:40:03 à 01:07:56:02). Pour J.-P. Bertin-Maghit (Op. cit., p.198), « les portraits d’enfants sont singuliers » car « les plus nombreux » parmi les visages filmés par les soldats-cinéastes amateurs et « réalisés en dehors de tout contexte de violence ». 
 
Un plan furtif (TC 01:03:43:15) montre des enfants qui trient des ordures déposées par les militaires. On peut rapprocher ce plan des photographies prises par d’autres soldats (r)appelés pour la même situation et à propos desquelles l’historienne Claire Mauss-Copeaux, a écrit : « La violence froide du ramassage des ordures témoigne de la guerre ». Ce « cliché construit par les appelés en Algérie dénonce l’humiliation et la misère imposée à la population » (« Photographies d’appelés de la guerre d’Algérie », La Guerre d’Algérie. 1954-2004. La fin de l’amnésie, Mohammed Harbi et Benjamin Stora dir., 2004, p. 570).

 

Michel Nédélec (7 mars 1940 - 2009) est né à Plougastel-Daoulas (29). Il obtient un Baccalauréat Technique d'Electromécanique à Paris, mais sa vraie passion est le vélo. Il commence à concourir en amateur à partir de 18 ans et participera au championnat du monde à Amsterdam l'année suivante, en 1959. Comme il ne peut pas devenir professionnel sans avoir fait son service militaire, il est intégré au bataillon de Joinville, qui regroupe des sportifs de haut niveau, puis il est envoyé en Algérie pour 15 mois au total.
Avant son départ, un autre coureur cycliste qui au lieu d'une coupe avait remporté une caméra comme trophée lors d'une course dans les pays de l'Est, la propose à Michel Nédelec qui l'achète pour 30 ou 40 Francs.

Pendant son service militaire en Algérie, il effectue beaucoup de gardes. Ces temps d'attente lui permettront de tourner des images. A son retour définitif en France en 1962, il devient cycliste professionnel. Il rejoindra l'équipe Peugeot l'année suivante et sera au sommet de sa gloire en 1964 en grand vainqueur du Bordeaux-Paris.

Il décide ensuite d'arrêter sa carrière en 1967 et de rentrer en Bretagne. En 1976, il sera rappelé à Paris pour devenir entraîneur de l'équipe nationale. Il aura alors des coureurs comme Marc Madio ou Laurent Fignon à former. Il sera enfin consultant pour France Télévisions.

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