Derrière Brassens, il y a une femme, Jeanne. La Jeanne. Celle de la chanson.
Le chanteur la rencontre en 1940 à Paris. C’est un jeune Sétois un peu dandy, un peu voyou. Elle, une Bretonne sans le sou et sans enfant, mariée à « l’Auvergnat ».
Jeanne fut son amante, sa muse, son amie, sa deuxième mère et son mécène. Elle le cacha durant la guerre, lui offrit le gîte et le couvert et elle finança avec ses maigres revenus de couturière les premiers écrits de l’artiste. C’est dans l’antre de la Jeanne, que Brassens, alors coupé du monde, affirma ses convictions et écrivit l’essentiel de son œuvre.
Le chanteur vécut chez elle, au fond d’une petite impasse du XIVe arrondissement, près de 22 ans.
Il lui resta fidèle toute sa vie et même au-delà : Brassens, le Sétois ira s’installer en Bretagne à la mort de Jeanne.
Ce documentaire dévoile un autre Brassens. Un homme jeune, libertaire, opposé à toute autorité et sans moustache. Très loin de l’image du père tranquille que l’on connaît.
Le film raconte à travers cette rencontre improbable entre un voyou et une couturière, la naissance d’un artiste et les choix d’un homme.