• Entrez votre identifiant et votre mot de passe dans le formulaire ci-dessous

    Votre identifiant
    Votre mot de passe

8794

Films
en accès libre

RECHERCHE





  •  
    Champ
    Opérateur
    Valeur
Sur le même thème

Camerone à Fort Flatters [13166]

Albert WEBER

Contribuez !
Film amateur
À Fort Flatters, entre Ouargla et Tamanrasset.
Vue en plongée de chars manœuvrant, devant une base militaire. Les véhicules sont tous alignés, de nombreuses personnes autour, panoramique. Au premier plan, un homme habillé en blanc avec un képi fait des signes pour indiquer des manœuvres. Deux camions sont arrêtés derrière.
Au sommet d’une butte, deux personnes et deux canons, l’une agite un drapeau français. Au pied de la bute, une foule de personnes alignées. Deux militaires en képi passent devant. Plan serré panoramique sur les algériens, en foulards, devant la bute. Gros plans de certains visages. Plan serré des militaires à côté des chars. Gros plans de visages.
Panoramique de la scène : face à face, la rangée de chars et la rangée d’algériens. Ils forment un rectangle. Trois militaires saluent avec leurs épées. Le général, portant une cape, avance accompagné de deux personnes. Vue large en plongée de la scène. Le général lit un texte.
Vue en contre-plongée de deux algériens en turbans, le drapeau français hissé en fond. Le général remet des décorations. Salut et serrage de main. Debout dans un véhicule, le général traverse la foule. D’autres véhicules suivent derrière. Les chars défilent, se suivant. Portraits de militaires. Vue en contre-plongée du drapeau.
Albert Weber, un cinéaste amateur sur tous les fronts.

Albert Weber (1905 - 1992) est né à Thann, dans le Sud de l’Alsace. Il suit des études de médecine et s’oriente vers la chirurgie-dentaire. En 1925, il incorpore les services de santé de l’armée à Lyon, avant d’être envoyé à Beyrouth l’année suivante. En 1936, il part pour l’Algérie dans le cadre d’un nouvel engagement auprès de l’Armée française, notamment pour l’Hôpital de Laghouat. Plus précisément, il est conventionné par l’Armée pour des missions médicales dans le M’Zab. Il s’agit d’une région berbérophone au nord du Sahara algérien, à environ 400 km d’Alger, traversée par un oued (fleuve) éponyme, d’une superficie d’environ 8000 km2 et de près de 200 000 habitants environ, dont la ville principale est Ghardaïa. C’est là qu’il commence à filmer en amateur et rencontre également sa future épouse, Andrée, institutrice d’origine bretonne.

Durant les vingt-six années passées en Algérie, Albert Weber filme énormément, la région lui servant en quelque sorte de laboratoire pour apprendre et se perfectionner. Il utilise d’abord le 9,5 mm noir et blanc, par la suite il s’adapte aux nouveautés sur le marché de l’audiovisuel amateur. En 1942, il change son format de film au profit du 16mm, d’abord noir et blanc puis en couleur. Grâce à sa caméra, Albert Weber se place, dans la région de Laghouat, au sud de l’Algérie, comme une véritable figure du cinéma amateur. Par ses films, nous pouvons aisément connaître sa vie et ses engagements car il filme dès qu’il en a l’occasion. Ainsi, il tourne un peu sur tous les fronts, de l’armée aux cultures sahariennes vues par un œil européen en passant par la médecine, l’urbanisme ou encore ses engagements associatifs.

Certains films ont également été utilisés pour financer des œuvres caritatives, telles que la Croix-Rouge ou l’Association des Amis du Sahara, et d’autres récompensés, comme par exemple Images Sahariennes (1949), premier prix de cinéma amateur, ainsi que Missions Ophtalmologiques la même année. Dans les années cinquante, Danses du Sud est primé à un festival d'Alger. Étrangement, Albert Weber ne filme pas ce qui pourrait se rapporter directement à la guerre d’Algérie, qui est un peu moins présente dans le sud de l’Algérie, alors que de nombreuses images sont tournées au cœur de défilés militaires, dont un quelques mois après l’indépendance.

Dès 1963, quelques mois après l’indépendance, Albert Weber et sa femme sont contraints de quitter l’Algérie, comme de nombreux Français. Ils s’installent tous les deux en Bretagne, à Pontrieux dans les Cotes-d’Armor. Albert Weber continue de tourner des films, en Bretagne et ailleurs en France, notamment en Alsace, sa terre natale. Durant les dernières années de sa vie, il s’engage un peu plus dans la commune. Il siège au Conseil municipal de Pontrieux dès 1965 et est élu maire divers gauche entre 1971 et 1983. Il y vit jusqu’à sa mort et la petite ville se retrouve au cœur d’un certain nombre de films, comme Laghouat l’était lorsqu’il vivait en Algérie. En 1984, il range définitivement sa caméra après le carnaval de Pontrieux, ville où il décède en 1992.

La newsletter
de la cinémathèque de Bretagne

Pour recevoir toutes nos informations,
inscrivez-vous

Powered by diasite
Designed by diateam