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Images de villages : Commune de Fay de Bretagne 13 [27704]

2003 précisément

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Film professionnel | Bretagne
1810W52 : Fay de Bretagne 13, cassette DVCAM, interview de Pierre Fortun (1) sur le métier de sabotier, jeux de l’enfance, l’école, les commerces, la guerre, les foires, le cinéma le 7 novembre 2003. Durée 42’. 604VM0089

Du début à 01.42.02.10 ; interview de Pierre Fortin né le 10 avril 1925 à Fay place de l’église (place Saint Martin). :
Son père était sabotier place Saint Martin avec une maison et un atelier indépendant ; il avait un frère. Sa mère était commerçante, vendant les sabots, des pantoufles, des chaussures. Son grand-père était sabotier comme le père de son grand-père. Son arrière grand-mère était bretonne des Côtes du Nord ; son arrière grand père qui était sabotier travaillait en forêt de Paimpont dans des huttes. C’est là que le futur ménage se rencontre.
Les bois pour les sabots étaient des bois locaux ; frêne, ormeau, merisier, aulne (cela ne donnait pas la même qualité même s’il n’y avait pas de grandes différences de prix). Les bois étaient abattus par les propriétaires ; en septembre le bois était rentré (bois ni trop sec ni trop humide). Lui était le plus jeune des fils, et son père lui a appris le métier sur le tas. Pendant la guerre, il n’y avait pas d’emploi et il resté avec son père en attendant que cela se passe.
A Fay, il est allé d’abord à l’école privée puis à 9 ans à l’école publique (elle se trouvait à la mairie actuelle, vers 1935-36 ils étaient une vingtaine ; l’instituteur Béranger est parti après le décès de son épouse et a été remplacé par Méran professeur réglant les choses à coup de gifle et de règle, il en a gardé un mauvais souvenir de l’école publique) jusqu’au certificat d’études à 11 ans (passé à Blain en vélo). Il a passé son certificat d’études avec le fils du chef de gare Maurice Deneau. Il a eu son vélo en 1938.

Le sabotier avait un magasin au coin de la place (maison vendue à un kiné, là où il est né). La maison à côté a été abattue (frappée d’alignement). Dans le bourg on jouait au marbre et à la boule, aux toupies (achetés dans les épiceries, elles étaient en bois), aux gendarmes et aux voleurs, en hiver à saute mouton, on enfilait 5 à 6 gars. L’école n’était pas mixte. Quand, il était élève à Blain il était demi-pensionnaire aux Frères saint Jean Baptiste de La Salle. A l’école de Fay, les élèves qui venaient de loin mangeaient sous le préau ; les gens n’étaient pas riches, les élèves n’avaient pas de cartables, et les mères faisaient des cartables en satinette). Mme Corbineau (son fils est l’abbé Corbineau) institutrice cuisaient la soupe pour les enfants avec des choux pommes, du rutabaga, des pommes de terre, des navets ; la soupe était mangé sous le préau avec un morceau de pain. Chez les garçons, la pièce était chauffée par un poêle (allumé à tour de rôle par les élèves tous les matins), chez les filles elles portaient des chaufferettes (elles n’avaient pas de poêle).
Sa mère tenait un commerce ; elle préparait la braise pour les chaufferettes de 3 pensionnaires. Le poêle chez les garçons était au fond.

Les commerces pendant les années trente au bourg ; sabotier, cordonnier, bourrelier, chaisier, pharmacien (Sicard, père de Laurent Sicard), notaire Sicard, 2 maçons, 2 mécaniciens (vélo, puis automobile), 2 tailleurs (costumes sur mesure), 2 quincailliers, 3 coiffeurs pour hommes, marchand de bestiaux, 2 ou 2 charcutiers (dont Etienne Corniette), 3 boucher (dont Thobie, « les gens ne mangeaient pas de la viande tout les jours, ils expédiaient des veaux à Nantes). Il y avait trois fermes au bourg. Il y avait autrefois une carrière à La Madeleine. A la Madeleine, c’est la seconde église faite par un entrepreneur de Campbon ; la première église a été abattue sauf le clocher et une nef et un chœur provisoire ont été construits en bois de manière provisoire. Il y avait vers 1890 des marchands de volailles mais pas de laiterie et les gens faisaient leur beurre. Les marchands les mettaient en « U » c’est-à-dire en cage pour les vendre ; on leur donnait du lait caillé pour être plus lourd ; la volaille était vendue à La Toussaint pour payer le fermage.

Sa grand-mère allait vendre au marché de la Petite Hollande à Nantes avec une petite charrette et un cheval son beurre et ses volailles 1 fois par semaine le vendredi ; quand son père avait trop de beurre, il le vendait dans une pâtisserie.

Il y avait 3 forgerons, 1 à la Jagauderie (Francis Leray), au bourg Adrien Olivier, à Bizet, et un autre Billard dans un village.
Il n’y avait pas de pâtisserie mais un pâtissier de Blain avait un dépôt chez un boulanger. Il y avait un charpentier à Mérimont (Bouin) et 2 boulangers au début de la seconde guerre, un marchand de cochon (Marcel Blandin qui achetait en campagne des cochons et allait les vendre à Nort. Il y avait au bourg entre 21 et 25 cafés. Après la guerre, il y en avait deux à La Madeleine près de la chapelle. On y vendait du vin rouge, une chopine, de la limonade, du cidre des fermes. Il y avait 2 cafés à La Jabauderie, 2 à Mérimont, 1 à Solférino.

Son père Pierre Fortin, sabotier avait un surnom ; sa grand-mère Marguerite Nicoleau faisait 100 kg ; les gosses du bourg venaient chercher son père pour jouer, et la grand-mère leur dit « Pierre ne viendra pas jouer, il a bobo » et son sobriquet est devenu « Bobo ». Il y avait une bonne entente entre les commerçants, l’été ils parlaient sur les trottoirs, les gosses jouaient à la barre (on tape dans les mains) ou au drapeau. Le soir on ne jouait pas avec les filles cependant quand ils jouaient à la guerre, les filles devenaient les infirmières ; les garçons se fabriquaient des fusils en bois ou des épées.

La mairie en 1939, Sicard, père de l’actuel ; « on élisait des gens qui avaient de l’instruction ». Son père écrivait bien. Les rues étaient libres pour jouer car il n’y avait pas d’automobile. Ils dénichaient dans les nids les œufs ; ils jouaient avec à Pie Borgne ; le jeu consistait à monter dans l’arbre, mettre les œufs dans son béret basque et de redescendre sans les casser et coinçant le béret dans la bouche. Ensuite, on bandait les yeux et on le tournait et il devait taper sur les œufs pour les casser (le jeu pouvait dure très longtemps). Il y avait peu e vélo. Il en a eu un après le certificat d’études, le vélo coutait 5 francs25c, et sa demi-pension à Blain coutait par mois 152 francs.

En 1940, il y a eu les premiers bombardements. Son père était grand blessé de guerre.

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