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Images de villages : Commune de Fay de Bretagne 14 [27705]

2003 précisément

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Film professionnel | Bretagne
1810W53 : Fay de Bretagne 14, cassette DVCAM, interview de Pierre Fortun (2). Durée 41’33''. 604VM0090.

Du début à 01.41.30.21 ; Interview de Pierre Fortin

A la mobilisation générale de 1939, les affiches ont été collées dans le bourg. Les anglais débarquent à Saint-Nazaire et installent leur dépôt d’essence à La Bardais, avec des cabanes en bois, une gare avec locomotive et wagons ; ce dépôt a brûlé lors de leur départ pour éviter qu’il ne tombe entre les mains des allemands. A Blain au château de Claireville, les anglais avaient construits des cabanes. En 1939, il allait à l’école et demandait à un anglais des cigarettes. Le premier bombardement a lieu au départ des anglais en 1940 ; les allemands venaient pour bombarder le pont pour stopper l’avancée des anglais. Ces bombardements ont tués 26 personnes. En 1940, il a cessé d’aller à l’école. Le naufrage du Lancastria a fait plus de 4000 morts en 1 coup. Les allemands sont arrivés en juin-juillet 1940.avec des camions du génie à La Madeleine. A kommandantur était chez Marguerite Bossyre (elle y est restée 2 à 3 mois). Les soldats faisaient le recensement de la population le mardi et le vendredi dont un soldat avec le crâne rasé nommé « tête pelée » qui faisait la course avec des officiers autour de l’église et se cachait derrière la cure pour leur faire croire qu’il était le premier. Un officier allemand très gros est monté sur le toit en fibro ciment de chez Marguerite Bossyre et est passé à travers. Les allemands réquisitionnaient ; 4 ou 5 hommes avaient été désignés pour accomplir cette tâche Sur la place, il y avait une bascule pour peser vache et veau, les pommes de terre. C’est M Beigné qui tenait le bureau de tabacs qui s’occupait de la pesée.
Après les bombardements de Saint-Nazaire (1942) et de Nantes (1943), Fay a accueilli des réfugiés, quelques uns dans le bourg.
M. Bertalino était réfugié à Fay au bourg ; il venait de Marseille et jouait aux boules ; ces trois filles étaient mariées à 3 footballeurs Urseau, Eon, Perlié (Eon étant à Nantes). Les réfugiés de Saint-Nazaire continuaient à travailler à Saint Nazaire, jouaient au football (avec Jourdan de Saint Nazaire). Il n’y avait pas de terrain de football mais une prairie à la Jergauderie, pas de vestiaire (on se changeait dans le vieux moulin abandonné que les allemands ont fait sauter car il servait de lieu d’observation aux FFI. Peu d’allemands résidaient à Fay, plutôt à Blain ou Saint Nazaire ; ils venaient tous les deux jours.5 jeunes hommes ont été désignés pour le STO ; deux se sont cachés sont devenus des réfractaires et sont entrés au Maquis et étaient recherchés par la police française.

En 1944, à la Jagauderie, il y a eu une attaque contre les allemands ; ces derniers étaient stationnés à Malville et s’étaient égarés ; ils demandent leur route pour le château de Béloni (il avait pris la voiture du boulanger de Bouvron qui s’appelait Martin). C’était une traction-avant ; ils reviennent vers Fay et tombent sur les américains, ils sont tués. Les allemands reviennent le soir pour chercher les corps avec un char et prennent en otage Jean Praud. Les corps avaient été traités avec respect et il n’y a pas eu de représailles (voir écrit de René Viaud).

A la frontière de la Poche, il y a eu des bombardements. Un allemand était venu se faire raser chez le barbier ; les américains arrivent il s’enfuit avec la serviette au cou à travers le cimetière. Les allemands mettaient des ficelles sur la route avec des boîtes de conserves pour se protéger.

Les premiers américains sont arrivés à 2 km du bourg et deux allemands sont venus les attendre avec des mitrailleuses en bas du bourg. Vers le Cul du Chien, il y a eu une embuscade à la Monais ; les allemands ont encerclés les américains et les ont tués. Les allemands stationnaient à fay au château de La Violays, à Notre dame des Landes, à Blain, à Héric. La messe était dite dans le bois de la Violays une croix sculptée existait sur un arbre ; c’était des messes en latin dite par un aumônier en 1944.

Pierre Fortin faisait des petits sabots aux américains (comme souvenirs) et eux lui apportait des cigarettes, du caramel, du chewin gum.
Les foires continuaient pendant la guerre. A Blain, il y avait beaucoup d’allemands.
Les ravitailleurs venaient de Nantes et de Saint-Nazaire dès 1942 avec leurs vélos avec des sacoches pour chercher du beurre. Ils avaient des relations avec les agriculteurs. Pierre Fortin allait à Nantes pour sa marchandise (chaussure, pantoufle, botte) ; il allait chez les fournisseurs, Hachette rue Fanny Pécot, Duveau à Doulon, Nantex rue Lamoricière, Le Floch, Richard Périn rue des Olivettes, Pichon Boulevard des Belges, parfois 2 fois par semaine. Sur la commune, il y avait 2 sabotiers. Pierre fortin a repris le commerce de son père en 1949 (avant il travaillait avec lui). Il a un CAP cordonnier mais le cordonnier cotise dans les caisses du ministère du commerce, tandis que le sabotier cotise dans celui de l’agriculture. En 1949, il a fait la fusion de ces deux caisses et s’est mis à son compte. En 1949, il était l’un des premiers à être inscrit à une caisse. En 1949, son père travaillait à la main, lui a modernisé. Ce métier ne lui plaisait pas et cela a périclité avec le développement des ventes de bottes ; moderniser ne servait plus à rien. Il a commencé à vendre des bottes en 1947-1949. Il a gardé son outillage et fait des démonstrations dans les fêtes (au Gâvre par exemple). Le sabot est creusé par un paroir, avec une hache, des gouges pour faire des fleurs (pour les femmes, c’étaient les sabots du dimanche pour aller à la messe. Le sabot était noir, pour aller avec les bas noirs, les chaussons noirs.
Quand les américains sont arrivés, il a vu un homme se faire transpercer sur la place mais il n’a été que blessé ; c’était un réfugié de Saint-Nazaire ; un américain est descendu de sa chenillette et le coup est parti. Les troupes américaines sont parties sur Brest pour prendre le port.
Il y avait des gens de Nantes, 3 ou 4 réfugiés par maisons après le 16 et 23 septembre 1943. Il y avait des pompiers avec une pompe derrière une voiture. Cela servait pour les incendies mais ils n’avaient pas de sirène. Le Père de Rose Auray le chaisier sonnait le tocsin qui remplaçait la sirène.
Il a été sabotier jusqu’en 1945-1946. Lors des foires, il avait le droit à une pipe en sucre chez une marchande installée en face de la pharmacie ; la pipe avait le bout rouge et le manche jaune et l’inverse parfois. La foire à bestiaux et à vache avait lieu en octobre, novembre (lors des grosses foires, c’étaient la vente des bœufs), décembre, janvier. Pour arriver sur le champ de foire avec sa bête, il fallait payer son entrée au garde champêtre ; on n’avait pas le droit d’acheter avant. Les maquignons faisaient leurs transactions en se tapant dans la main avec l’acheteur.

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