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Images de villages : Commune de Fay de Bretagne 16 [27707]

2003 précisément

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Film professionnel | Bretagne
1810W55 : Fay de Bretagne 16, cassette DVCAM, interview du club de l’âge d’or sur l’agriculture, la cuisine de cochon, les chansons, l’école des filles, l’église, l’arrivée de l’électricité, le parlé Gallo, la guerre 39-45le 13 novembre 2003. Durée 42’. 604VM0092

A supprimer (pas les noms des intervenants), du début à 01.42.02.04, interview de personnes du club de l’âge d’or :

Mme née à la censive, à La Mordelais, puis à Fay ; elle avait une ferme, retraitée.
Mme née à la Rivière des Landes, agricultrice, habite rue des ajoncs, agricultrice à la retraite.
Mme née à Notre dames des Landes, au Bourget et à la Cassais.
Mme née à Fay à La Beurtais, mariée à Mérimont, agricultrice retraitée.
Mme née à Fay, agricultrice à la retraite au Roussais.
Mme née à Fay à La Bregais, institutrice à Nantes pendant 15 ans puis 1 an à Fay.


Les agriculteurs pratiquaient la polyculture sur 13 à 15 hectares, mais à l’époque il pouvait y avoir de plus petites exploitations. On cultivait le blé, le seigle, le Sarazin, l’avoine, le chou, les betteraves, les navets, les citrouilles, le rutabaga. Il pouvait y avoir 3 générations sous le même toit (des grands parents aux enfants et petits-enfants). Ils avaient 8 à 10 vaches, 1 cheval ou 2 bœufs au maximum.

Monsieur X était orphelin ; ils ont repris la ferme en 1939 avec ses frères avec 4 ou 5 vaches. Le lait était tiré par les femmes 3 fois par jour dans la belle saison. Les hommes travaillaient avec les animaux dans les champs. Le lait était vendu à la laiterie de Vilhouin. En 1937, les hollandais se sont installés à Mérimont puis ont acquis Vilhouin. Vilhouin était la seule laiterie, le ramassage du lait était assuré par des charrettes tirées par des chevaux. Jean Lecoq de Bouvron ramassait le lait pour Vilhouin, comme François Meignen (décédé), Émile Rottard (en automobile Renault). On leur payait un coup à boire. Le dernier ramasseur de lait a été Jules Guihard (oncle d’Henriette). Pendant la Poche, Mme Latriche de Notre Dame des Landes ramassait le lait. Avec quelques vaches, on faisait 20 à 40 litres de lait dans les bidons. On faisait de 5 à 25 litres par exploitation. Le lait n’était pas ramassé le dimanche, on le transformait en beurre. On gardait 20 litres de lait pour faire le beurre. La baratte était en bois ; il n’y avait pas d’écrémeuse (la crème était enlevée dessus), le lait caillé nourrissait les cochons avec des pommes de terre et du blé noir. Le blé noir servait à faire des galettes ou de la bouillie, des gruaux avec de l’eau et du lait.

Le blé noir était envoyé au moulin de la Violaye sur la route d’Héric pour le moudre. Pendant la guerre, les femmes battaient au fléau le blé noir ; ma mère a sautée sur une mine à cause de ses rhumatismes ne pouvant pas battre elle est allée chercher les vaches en pleine poche.

Les spécialités culinaires ; galettes de blé noir tous le midi, le lard avec le chou, le cochon, le lait caillé et les pommes de terre, le lait Ribot avec du beurre.

Il y avait 3 à 4 cochons par ferme ; on en tuait un et c’était la fête ; on faisait des « mangeries » de boudins, du pâté, des saucisses, des grillons, du lard rôti dans le four, des gigourdelles (avec le cœur et les poumons du cochon) qui cuisait toute une journée dans une cocotte, le pâté à l’ail, le lard salé. Le cochon tué était mis dans le sel et le lendemain il était détaillé par un homme, salé et mis dans le charnier. La tête, les couennes cuites, les déchets, les boyaux (pour faire de la grosse andouille) nettoyés avec le dos du couteau pour ne pas les percés et lavés. Les mangeries avaient lieu le dimanche en famille et avec les voisins. On faisait de la soupe dans la chaudière pour tout le village avec des carottes, des choux, des poireaux, du rutabaga. Il fallait beaucoup cuire des oignons. Le jambon était mis dans le sel pendant 3 ou 4 jours, puis il était pendu dans la cheminée pendant 3 semaines. Il y avait parfois des veillées le soir avec les jeunes. Le beurre était vendu 1 à 2 fois par semaine à un marchand de beurre qui passait la route de Bouvron à Fay ; il klaxonnait et on lui vendait les aussi en même temps, transporté dans des paniers. Il avait 7 à 8 vaches. Pour les œufs, on en mettait 13 mais on était payé que sur 12 et il ne fallait pas mettre des petits.
Race des vaches, nantaise et normande maintenant ce sont des Prim Holstein. Il y avait des bovins à la foire de Fay et à celle de Notre dame des Landes. A Bouvron, il y avait une foire à la saint André le 1er décembre, et à Vigneux le 18 novembre. Les foires avaient lieu l’hiver. Il y avait une foire tous les 15 jours à Saint Etienne de Montluc. D’autres foires à bestiaux avaient lieu le 1er décembre à Bouvron, le 2ème mercredi de décembre à Fay, le 18 janvier à Fay. Pendant les foires, il y avait des bœufs du haut de l’église à la Palerie, il y avait des vaches sur la route du temple, les petits bœufs montaient vers l’ancienne mairie (il y avait des anneaux scellés dans certains murs). Il y avait une foire l’hiver au mois d’aout. Des personnes allaient acheter des bœufs.à Herbignac et revenaient avec à pied (parfois revenant à 1 ou 2 heure du matin parfois après la messe de minuit en décembre). Les bœufs d’Herbignac, de Quilly et de Guenrouet étaient réputés et partaient seuls ; ils étaient guidés par une courge (bâton) et des cordes. Certains venaient à Fay pour acquérir des vaches et les ramenaient à Nantes. A Nort sur Erdre, il y avait aussi une grosse foire. Les foires après guerre ont continué avec des marchands à bestiaux qui transportaient les bêtes dans des camions vers Châteaubriant, Pont-Rousseau. Avant, ils repartaient à pied vers Nantes avec 25 à 30 vaches accompagnés de chiens.
Les vaches avaient été placées pendant la Poche, sur Grandchamp, Treillères, Notre Dame des Landes. Après la guerre, les agriculteurs sont allés rechercher leurs vaches ; certains ne voulaient pas les voir partir car elles produisaient beaucoup de lait (il essayait de l’acheter). S’il y avait un veau, les deux parties ce le partageait.
La rentrée des classes s’est faîte fin juillet début aout après le déminage. Les allemands avaient incendiés le moulin de La Jargauderie.

Le 25 aout 1944, ils ont évacués leur maison de Laigné ; il n’y a plus aucune maison aujourd’hui. La cuisine avait été transformée en blockhaus. Le pré au bout de la maison a été très bombardé. La ferme a été rasée par le propriétaire puis ils sont venus à Fay ; sa famille a eu des problèmes pour retrouver une ferme ; ils se sont installés à Mérimont avec 2 à 3 hectares.

16 septembre 1943 (jour du bombardement de Nantes) ; des obus éclatent, un avion est touché et lance ses obus .Il n’y a pas eu de blessés à Fay.

Autre évacuée ; le 17 octobre 1944 : sa mère est tuée par une mine en septembre, ils sont partis en octobre à Saint Etienne de Montluc avec la charrette de ménage, les bœufs ; lorsqu’ils sont arrivés au temple, ils ne pouvaient passer et il pleuvait, et ils sont revenus sur leur pas par les petits chemins. Quand ils sont revenus, ils n’étaient pas fiers, son père avait été amputé d’une main, il y avait le déminage. Les prisonniers allemands déminaient après la guerre. Certains allemands sont rentrés chez eux en 1946.

Le premier maire a été Jean Fourage de 1800 à 1815. Pendant la guerre 14-18, la maire était Juigné (de 1909 à 1929) qui allait avec le curé annoncer les décès dans les familles. 16 hommes de Fay sont morts à la guerre. A la guerre 39-45, il y a eu 127 prisonniers de guerre. Les anglais avaient un dépôt d’essence à La Pâquelais dans le quel ils ont mis le feu en 1940 en partant. Les anglais étaient aussi à La Vardais. Beaucoup d’anglais sont morts à Saint Nazaire (4000 morts sur le Lancastria, une bombe allemande étant tombée dans la cheminée).
A Fay, il y avait des cafés, 2 à La Chabauderie avec le Petit Enfer, 2 épiceries, 2 forgerons, un marchand de volaille (on appelait son abattoir la plumerie), 1 charpentier, un charron par la suite, 2 moulins (1 a été incendié pendant la Poche car c’était des repaires et des endroits pour surveiller), des tisserands, des bourreliers, des forgerons, maréchal-ferrant.

Le chemin de fer était à 1h50 du bourg ; le train a été supprimé le 18 mai 1952. Le train transportait les bêtes, les pommes de terre, les engrais. On faisait son cidre jusqu’à 25 barriques. Le reste était transformé en eau de vie avec un alambic.

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