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Images de villages : Commune de Fay de Bretagne 22 [27713]

2003 précisément

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Film professionnel | Bretagne
1810W61 : Fay de Bretagne 22, cassette DVCAM, interviews Denise Bredeloux, Émile Loquet, Michel Bugel, la guerre, l’école publique, sur la guerre, le ravitaillement, les bombardements, les réfugiés de la poche de Saint-Nazaire, les mines, les camps américains, l’école et les commerces, le 5 décembre 2003. Durée 34’. 604VM0098

De 00.00.05.33 à 00.33.30.21, Questions des élèves de CM1 et CM2 avec Denise Bredeloux (née en 1927) retraitée agricole à La Buchère, Michel Bugel (avait 7 ans en 1939) retraité agricole à La Pierre Nais (à 4 km du bourg), Émile Loquet (2 ans en 1939) retraité agricole à La Buchère sur la route de Bouvron.

Que mangeait-on pendant la guerre ? Des légumes, des volailles, on mangeait ce qu’on produisait. Il y avait le pain noir, mais on boulangeait pour avoir du pain blanc, le pain était cuit dans un four. Les villes étaient privées de nourriture ; ceux de la ville venaient chercher des œufs, des volailles, du ravitaillement de Nantes ou de Saint Nazaire à Fay avec parfois des vélos à pneus pleins. Les ravitailleurs venaient 1 fois par semaine ou tous les 15 jours. Les tickets étaient distribués par la mairie; pour le café il y avait des jours, la ration n’était pas la même selon l’âge. Avec de l’orge grillé on faisait du café. La saccharine était achetée en pharmacie. Il y avait du beurre fermier (écrémeuse, baratte, malaxage, mis dans une jarre en bois et assaisonné) ; le beurre était la denrée la plus recherchée en ville.

Émile Loquet ; ils avaient de la famille à Couëron qui venaient en vélo tous les 15 jours à Fay pour chercher des provisions, des pommes de terre, des œufs, du beurre, des légumes, des poulets. Après 1943, il y a eu les réfugiés. Chez les Loquet, il y avait des parents de Desmortiers le boulanger, réfugiés.
Il y eu des morts à Fay pendant la Poche, pendant les bombardements (la mère Guérin), Louis Boudigan a sauté sur une mine vers La Violaye et la Mère Plédel à La Courbe.
Pendant la Poche de Saint Nazaire, les Bugel ont évacués en septembre 1944 et ils ne sont revenus qu’en juin juillet 1945, lorsque leurs terres ont été déminées. Les Loquet ont été évacués en aout 1944 après que leur gerbier est pris feu à l’Alnais ; ensuite les américains ont passés l’hiver 1944 dans leur maison.
Les beaux-parents de Denise Bredeloux étaient à la limite au pont de Vilhouin et sont priés de partir le 15 aout par ordre des allemands. Les parents de Denise Bredeloux sont évacués le 1er octobre (c’est la peur qui nous a fait partir). Sur Fay, une partie était sous domination allemande, l’autre américaine (pour les trois quarts) ; le ruisseau de Vilhouin (avec le pont romain faisait la limite).
Il y a eu des destructions dans le bourg, des maisons détruites au bourg. Les américains abattent le clocher de Bouvron par tir d’obus le 18 novembre 1944). Il y a eu des morts côté Bouvron. L’église est bombardée le 19 novembre, le 18 novembre c’était à Bouvron que le clocher était abattu par les américains d’où la riposte allemande le lendemain. Les parents de Denise Bredeloux se trouvent dans la Poche et passent par l’Alnais le 1er octobre, arrivent au château de Halqueter avec leur troupeau, puis mettent les bêtes en pension.

M. Bugel a été séparé de ses parents
Les Loquet ont été accueillis par la famille (il avait évacué leur mobilier) ; pendant l’hiver le père venait chercher une charretée de choux et de betteraves.
La maison des Bredeloux a été pillée. Le père de M Bugel a été mobilisé en 1939, puis fait prisonnier. Son oncle Bugel et son beau-père ont été fait prisonniers en Allemagne ; ceux qui avaient des enfants avaient été démobilisés.
M. Bugel : l’école a été réquisitionnée par les allemands qui y couchaient. Les élèves n’avaient pas école. Les anglais sont arrivés en 1939, et sont partis avec la Débâcle de 1940, en embarquant à Saint-Nazaire ; les allemands pilonnaient sur Blain. Les camps anglais étaient à Blain au Pont Pietan et en forêt du Gâvre avec leur stock d’essence qu’ils brûlent avant de partir du camp de Groulais. Les anglais ont occupés la salle Blandin à Fay.
Les Loquet ont évacués vers l’Est de Fay. Les américains ont apportés le chewingom qui n’existaient pas en France et distribuaient des tablettes de chocolats au lait ils nous prenaient pour des mendiants), des paquets de cigarettes. Ils avaient la haine des allemands (boches, frisés). Certains allemands faisaient peur d’autres auraient préférés être chez eux.
Le marché noir fonctionnait. On faisait du troc ; un poulet contre un morceau de tissu (à Saint Émilien chez Mme Cochard). Les garçons étaient en culottes courtes même l’hiver. Ils portaient des sabots Polka (en semelle de peuplier avec des clous que Pierre Fortin fabriquait) et des sarraus, la blouse. Pour venir à l’école, Denise Bredeloux mettait ses sabots sur la route boueuse puis mettait ses souliers. Pour courir dans la cour, on laissait ses sabots et on courait sur les chaussons (ils étaient sales on était grondés par les parents).
Les parents parlaient patois ; moi pour mia, oui pour vé, on allé chez tal (pour aller là), Dam oui expression de la région. Le patois n’était pas parlé à l’école.

Avec les allemands, on avait des problèmes pour se comprendre, ils aimaient le cidre.

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