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Images de villages : Commune de Fay de Bretagne 3 [27694]

2003 précisément

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Film professionnel | Bretagne
1810W42 ; Fay de Bretagne 3, cassette DVCAM ; cartes postales de François Lollichon, interview d’Annick Planchard, durée 42 minutes, le 17 octobre 2003, autorisation écrite pour diffusion et exploitation. 604VM0079

Cartes postales et photographies :
Carte postale, Fay, arrivée par la route du Temple (collection Lacroix, Phot. Châteaubriant) à 00.000.30.21
Carte de Bonne fête de Fay de Bretagne avec un éventail en dentelle de papier à 00.00.43.21
Carte postale, Fay, vue générale, collection Chapeau vers 1900, à 00.00.51.07
Carte postale, Fay, place de l’église et route du Temple, collection Chapeau, restaurant avec publicité Sauzereau, Dubonnet, GP sur buvette, à 00.01.19.18
Carte postale, carrefour de la Poste, collection Chapeau, Hôtel des voyageurs, à 00.01.36.03
Carte postale, Fay vue prise de l’avenue du Calvaire, à 00.02.05.20
Carte postale, entrée du bourg par la rue de la cure, collection Chapeau, à 00.02.27.10
Carte postale, Fay, rue de la mairie prise de la route du Temple, à l’angle l’Hôtel, à 00.02.47.02
Carte postale, Fay, la mairie, à 00.03.18.00
Carte postale, la place côté de l’église à 00.03.43.09
Carte postale, Fay, devant l’église arrivée des routes de Blain et de Bouvron, buraliste et chapellerie, à 00.04.01.00
Carte postale, Fay, Place de l’église, route de Blain à 00.04.49.08
Carte postale, un coin du bourg, collection Tendron, à 00.05.17.09
Carte postale, la beurrerie de Vilhouin (cheminée), à 00.05.37.15
Carte postale, étang de Vilhouin avec la beurrerie au fond, à 00.05.41.20
Carte postale, Fay, la place de l’église, collection Tendron, à 00.06.15.19
Carte postale, Fay, gare, à 00.06.22.24
Carte postale ; rue avec pancarte « A. Loyen débutant », carte Cim, à 00.06.33.16
Carte postale, château Halqueter, mulons de paille, à 00.06.48.22
Carte postale, Fay, Château de La Violaye, à 00.07.04.00
Photographie, Fay, groupe de joueurs de football 1921, à 00.07.20.14
Carte postale, Fay, La Tour Thiemay, collection Chapeau, à 00.07.45.21
Carte postale, château de Châtillon, à 00.07.49.12
Carte postale, Fay, Château de La Joue, à 00.08.13.00
Carte postale, Château du Chêne des Perrières, à 00.08.44.22
Photographie, Fay, panorama sur clocher et école, photographie Larie, à 00.08.46.15
Photographie, Fay, vue aérienne, église, à 00.09.16.12
Carte postale Lapie, Fay, vue sur le bourg, à 00.09.33.09

Interview d’Annick Certain (épouse de Jacques Blandin) de 00.09.55.17 à 00.42.00.00

Annick Certain est née le 24 janvier 1925 à Fay au lieu dit La Mordelais ; elle a une sœur. Ses parents étaient agriculteurs sur une ferme de 10 hectares. La ferme appartenait au Babin-Chevaye de Nantes. On y pratiquait la polyculture .Elle arrive avec ses parents à Moulin Châtillon lorsqu’elle a 5 ans. Ses parents achètent 9 hectares, pratique la polyculture, élèvent des vaches normande (mais c’étaient des vaches croisées pas des normandes, 6 à 7 vaches. Ses parents ne travaillaient qu’avec des vaches, sans bœufs ni cheval. Son père a eu un cheval lorsqu’elle avait 12 ans, nommé « Bébért » (elle montait dessus). Elle participait au travail des champs. Le travail commençait avec la traite des vaches, puis on les envoyait paître, puis il y avait le travail des champs. Elle a été à l’école jusqu’à ses 12 ans. L’été, elle allait avec son père cherchait une charretée de trèfle coupé par son père à la faux. Ils récoltaient le millet (dit « mière ») pour nourrir les vaches. Le millet était passé au moulin à café pour les humains pour enlever la bogue, puis cela était cuit avec du lait et du sucre et cela devenait du « gruyau ». Cela servait de dessert le dimanche.

Pour les animaux, il y avait les choux, on allait « choler » les choux c’est-à-dire prendre les feuilles du bas. Cette opération était dure à cause de l’humidité, des sabots de bois qui collaient à la terre, les cheveux protégés par de la toile de jute.

L’été, il fallait préparer le terrain pour planter ; elle hersait avec le cheval, emportant avec elle un casse croûte (avec une petite bouteille de cidre) et dans le sac le vieux dictionnaire de son père. Quand le cheval se reposait elle lisait le dictionnaire, aimait la mythologie grecque et romaine.
Après 12 ans, elle n’a pas appris un métier, elle a aidée ses parents à la ferme, faisant la cuisine et du tricot, de la couture. Sa mère ne portait plus la coiffe (sa grand-mère la portait).

Elle se marie en 1953 ; son mari a repris la ferme de ses parents avec 13 hectares (en achetant et louant des parcelles). Ils élèvent des bêtes pour le lait et la viande.

Il y avait autrefois un moulin à Châtillon ; quand elle y arrive à 5 ans il est déjà en ruine. Ses parents utilisent les pierres pour construire des granges et l’écurie. C’étaient le moulin des seigneurs de Châtillon. Sur un linteau, il y avait la date de 1650 avec un décor (pierre de 80 sur 50 cm, avec l’inscription Eudes Chevalier, pierre en granite volée depuis). Leur maison était le seul feu du village.

Des mares étaient situées dans les villages. A Châtillon, il n’y avait pas de mare mais des puits. La lessive ou « la chaudière » était faîte dans un grand chaudron de 50 litres à 80 litres d’eau. Ce grand chaudron servait aussi à cuire les pommes de terre pour les cochons.

Il utilisait du savon et de la lessive Lacroix (dans un paquet rouge) pour la lessive, puis rinçait à l’eau du puits. La toilette e faisait aussi avec l’eau du puits. Il faisait du cidre avec le verger de La Boussaudais où sa grand-mère vivait (verger disparu depuis le remembrement ; à la Boussaudais, il y avait un pressoir, et un autre pressoir à La Porte chez Civelle. Il n’y avait pas de vin mais du cidre avant la guerre. On achetait du vin que pour les noces pour les « peurioux » de noces. Quand les mariés préparaient leurs noces, ils faisaient le tour de leur parenté et comme il n’y avait pas de téléphone, les mariés faisaient le tour de leur parenté pour les inviter ; la parenté offrait une bouteille de vin pour les recevoir.
On tuait le cochon et on faisait le « girgourdin » avec les abats, les poumons, la langue, le cœur, les reins, que l’on passait dans le beurre, les poumons étant hachés dans la machine à viande, puis on y ajoutait des oignons, des carottes, de la farine, de l’eau et cela cuisait toute la journée. On a fait du pain pendant la guerre ; il y avait un four à Châtillon (qui n’est plus exploitable aujourd’hui). Pendant la guerre, la farine pour le pain était mélangée avec celle du son. La farine était moulue au moulin de la Violaye ; avec un tamis, à la maison, on séparait la farine blanche de celle du son

Le moulin de La Violaye était encore debout pendant la guerre.

Pendant la guerre, les gens de Nantes, les ravitailleurs venaient en vélo acheter de la nourriture. Pour certains ravitailleurs, on leur faisait du pain blanc, des polonaises (e belles filles blondes) qui venaient en vélo chercher des œufs, chez eux, du lard chez le voisin pour faire des omelettes au lard, le beurre. Ils faisaient le beurre pendant la guerre car la laiterie ne passait plus pour ramasser le lait (celle de Vilhouin à Bouvron). Il y a eu des réfugiés pendant la guerre, comme sa tante et son oncle de Mérimont, sa tante et son oncle de Pérignac dans la Poche sont arrivés avec leurs vaches et sont partis vers Grand-Champ chez des gens ; les vaches ont été éparpillées. Dans leurs maisons, pendant la guerre, il y avait 8 lits dans la chambre, le lit des parents étant dans la cuisine. Son oncle retournait à Mérimont avec un laissé-passé pour chercher des choux. Des réquisitions de vaches, d’œufs, de foin sont exigées par les allemands à envoyer à Blain avec les chevaux et les charrettes. Pour les charretées de foin apportées aux Allemands, il mettait de grosses pierres sous le foin pour la pesée pour gruger

A l’école, on parlait français, à la maison le patois.

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