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Images de villages : Commune de Fay de Bretagne 7 [27698]

2003 précisément

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Film professionnel | Bretagne
1810W46 : Fay de Bretagne 7, cassette DVCAM, interview de M. Auray. Durée 41’59''. 604VM0083

Du début à 01.41.58.05 ; interview de Rose Auray :

Il y avait le bourrelier Couédel.
L’église a été bombardée en septembre 1944. La famille de Rose Auray allait se réfugier dans les sous sols de l’église ou sous la cure. Les allemands bombardaient et visaient le clocher. Les américains avaient leur pièce d’artillerie derrière le café de La Madeleine. Il y a eu de gros dégâts dans l’église ; le chœur, les deux grands anges de l’autel en marbre, 2 ou 3 colonnes détruites, les vitraux détruits et tout le bas du cimetière a été soufflé. Il y a eu des morts ; une dame âgée au bourg dans sa maison (Mme Guérin de La Jargauderie). Certains se cachaient dans le foin pour se protéger, puis on attendait les premiers obus avant d’avancer vers l’abri. Il y avait le marché noir. Les gens des villes venaient faire leurs courses à Fay, de Nantes en vélo. Les maraichers venaient de Nantes chercher du fumier et partait avec un demi-cochon.
Avec l’arrivée des allemands, les hommes étaient appelés devant chez Pierre Desmortiers pour les compter.

Le père de Marcel Blandin n’est pas revenu en 1940 ; sa mère tenait un café et un commandant allemand est venu ; « nous venir ce soir, pas bon pour vous Mme » ; les allemands se sont saoulés toute la nuit.

En 1939, les anglais arrivent à la Violaye et à la gare ; ils construisent une ligne de chemin de fer qui allait en forêt du Gâvre à la gare de Fay ; leur campement était en forêt. En partant les anglais, on mit le feu au dépôt d’essence à La Vardais et à la Violaye. Ils laissent tout derrière eux et beaucoup meurt sur le Lancastria à Saint Nazaire. Dans la forêt du Gâvre, il avait construit des baraques en brique et des citernes d’essence.

Il y avait plus de piété pendant la guerre, le malheur a engendré un retour vers le religieux. Les enfants faisaient le chemin de croix à l’église. L’école continuait pendant la guerre ; elle a été transférée à Notre Dame des landes. Il y avait deux classes à Notre dame.
Le curé Albert Rabreau faisait des colis pour les prisonniers ; il tuait le cochon, faisait des conserves et employait les produits de sa ferme. Le cochon était tué par un charcutier. Il y avait un colis par mois par prisonnier. Une journée par mois, cela se passait à Nozay dans un cadre départemental. Cela faisait 110 colis par mois. Une kermesse a été mise en place au profit des prisonniers ; 127 prisonniers. Il y a eu 165 morts à la guerre 14-18.
Les FFI on tondue Berthe ; le lendemain, ils sont revenus pour la prendre mais elle se cachait chez Médée. Le curé leur tenait tête. Cela a été une période de trouble, de vols, les FFI s’autoproclamant chef, exécutant sans jugement.

La statue de Notre Dame de Boulogne installée sur une barque est passée en 1944 à Fay avant la Poche ; elle est arrivée de Mérimont, on est allé la chercher en chantant des cantiques. Elle a parcourue toute la France. L’église a été décorée pour la circonstance. On a fait des veillées le soir et elle est repartie le lendemain (à Bouvron, elle n’a pas passé la nuit).
Il y avait aussi la Saint Marc (en mars avec une procession), les Rogations (3 jours précédents l’ascension), la Fête Dieu.
Les Rogations ; procession le matin, avec station devant les croix, avec 3 circuits différents, avec une messe, des bannières, le coup de cidre pour les porteurs de bannière. Cela était fait pour le bien de la terre ; quand il faisait beau aux Rogations, il faisait beau pour les récoltes. Les bannières étaient difficiles à porter. La procession de la Fête Dieu avait un décor au sol avec des fleurs, trois reposoirs installés le dimanche matin, des dessins à la sciure de bois colorée était faits au sol, le dais sortant avec le marguillier tenu par le conseil paroissial.

En 1872, il y avait 9 frairies à Fay ; chacun ayant sa chapelle avec une procession.

Pour les prêtres, il y avait la quête du blé (pour le pain), celle du blé noir et la quête pour le sacristain.

Les cafés vendaient du vin et du cidre récolté dans les fermes. Chez Fourage, le vin venait d’Algérie, c’était aussi du bordelais, du muscadet. Pendant la guerre, le vin venait par train ; le père de M. Fourage (marchand de vin) allait chercher son vin à Nantes puis il a été livré par des camions. Une feuille de vigne sur la façade d’un café annonçait l’arrivée du vin nouveau (la bru, la bernache).

Les foires ; à bœufs à la Saint Martin le 11 novembre, le 2ème jeudi de décembre, avec des petits cochons, des chevaux. Certains allaient jusqu’en Vendée à Challans pour acheter des bêtes. Pendant la guerre, le camion avait un gazogène. Des agriculteurs allaient à Herbignac acheter des bœufs. Après la foire, il fallait laver la place. Des femmes vendaient des fouaces devant la pharmacie. En juillet, il y avait une foire à La Madeleine et de petites foires intermédiaires. Les comices agricoles avaient lieu à La Madeleine.
Il y avait des feux à la Saint Jean à la Madeleine, la fête de sainte Jeanne d’Arc le 30 mai, on dansait, il y avait un feu d’artifice. Les gens récoltaient les fagots pour le feu .Les gens buvaient durs mais il n’y avait pas de voitures.

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