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Images de villages : Commune de Pont Saint Martin 1 [27681]

2002 précisément

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Film professionnel | Bretagne
1810W29 ; Pont Saint-Martin 1, cassette DVCAM, interview de Marie David (15 octobre 2002), Germaine Monnier (15 octobre 2002), Lucien et Marie Bouchaud (forgeron, 15 octobre 2002). Durée 1heure 27’+ 1h15’’. 604VM0066

Première partie, 29/1, interview de Marie David (15 octobre 2002), Germaine Monnier (15 octobre 2002) :

- Marie Aimée David née à Pont Saint Martin le 26 septembre 1914, mariée, 4 garçons, habite 9 rue du Bâtis, a eu son certificat d’études. Elle habitait au Moulin Robert où ses parents étaient cultivateurs cultivant un peu de vigne, avec 5 ou 6 vaches et pratiquaient la polyculture pour nourrir les bêtes. Autrefois le Moulin Robert était un lieu fortifié, mais elle n’a jamais connu de moulin sur ce lieu dit. Elle a travaillé avec des bœufs entre les rangs de vigne. On pêchait dans La rivière Ognon en hiver les anguilles et des poissons blancs. L’été, ils mettaient des louves dans la rivière, des bosselles en grillages. Les jeunes s’amusaient à pêcher pendant l’été, et en été le niveau de l’eau était plus bas ce qui permettait la formation de trou dans lequel on pêchait à l’aide d’un gros panier des gardons, des boers. Dans l’Ognon, il y avait des endroits asséchés pendant l’été. De grosses pierres mises dans le cours d’eau pour pouvoir passer. Il n’y avait pas de bateau sur l’Ognon ; le cours d’eau se jetant dans le lac, il n’y avait que la partie du bourg qui était navigable. Le pimpeneaud était une anguille. Elle n’a pas appris à nager, elle allait à la mer l’été. Le soir on allait se laver les pieds à la rivière. Dans le village, il y avait deux fermes (l’autre ferme était tenue par des cousins). On cultivait le melon dans les champs. Les charretées de foin étaient mises en chandelier dans les champs pour que le foin ne prenne pas l’eau. On gardait les vaches, on plantait les choux, les betteraves. Elle a appris à lier deux bœufs ensemble. Dans la vigne on utilisait des pareuses pour désherber et enlever les mauvaises herbes ; on n’utilisait pas désherbant ; elle désherbait la vigne à la sortie de l’école. Ensuite on a utilisé de l’acide sulfurique pour lutter contre les mauvaises herbes dans le blé. Elle est l’aînée de quatre enfants (avec un frère né le 26 septembre 1921). Son père a été prisonnier pendant la guerre de 14-18. Elle a épousé un agriculteur qui a été fait prisonnier pendant la guerre 39-45 (il est venu en permission pendant trois jours 8 jours après la naissance de son premier enfant). Elle vivait au Bâtis avec ses beaux-parents (qui avaient encore des enfants jeunes). Cela faisait 10 personnes à la maison. Sa belle- sœur Annette faisait de la couture et les repas. Sa belle-mère venait au champ (puis elle a été paralysée pendant 7 ans). Elle se mari en 1939 et son époux est mobilisé en 1939 à Lorient, puis il a une permission agricole pendant 8 jours, puis il est fait prisonnier. Son mari est revenu en 1941 comme tuteur de 6 mineurs ses frères et sœurs). Le tas de fumier était dans la rue. Elle a donné une lettre pour son mari prisonnier à un allemand. Pendant la guerre, elle a échangé une livre de beurre contre un coupon de tissu pour faire un manteau. Il faisait la queue chez Arouet à Nantes pour avoir des vêtements. A Viaire, il y avait une épicerie. Dans le bourg, il y avait un menuisier, un maréchal-ferrant près de l’église (forge), un boulanger passait dans les villages avec une coche (morceau de bois fendu, et quand elle était pleine on payait le pain).
- Il y a eu un russe caché à la Chaudronnerie pendant la guerre dans une cabane.
- Ils ont vus les bombardements sur l’usine de Château-Bougon et sur Nantes -13 et 23 septembre 1943) avec les avions en formation, les fusées éclairantes. On avait fabriqués des abris au bout du jardin.
- Un avion est tombé à la Chevrolière et au dessus des Sorinières. On allait à Nantes pour l’achat de première communion, pour les habits avec sa mère ou pour aller voir un spécialiste (dermatologue pour eczéma pour son fils). Son fils a eu une 2CV mais son mari ne conduisait pas. Elle a passée son certificat à Bouaye avec mention. Marie David aimait lire quand elle allait garder les vaches (elle était au calme). Lors des veillées on chantait peu. On racontait parfois des histoires (la légende des Dames de pierre ; la ville d’Herbauges a été évangélisée par Saint Martin et personne ne l’avait écouté et il partit ; un couple l’a suivit ne devait pas se retourner mais ils l’ont faits et ont été changés en pierre, cela rappelle Sodome et Gomorrhe). Une autre légende : les cloches qui sonnent la nuit de Noel sur le lac de Grandlieu. Dans la vigne, les femmes pillaient pendant la guerre, on rigolait quand le patron était pas là ; on pillait le raisin puis on le mettait dans les portoires. Le pilon permettait que cela prenne moins de place. En 1939, il avait beaucoup plu pendant les vendanges et on s’enfonçait dans la terre. Ensuite, on a utilisé les moulins à vendages. Il fallait sulfater la vigne pendant 3 ou 4 jours et les mains étaient bleues et on les nettoyait au vinaigre. Son père travaillait à la vigne avec un autre M. Redor qui était aussi laitier à la Colleterie (il livrait à charrette à cheval le matin le lait). Le bourg a été électrifié en premier.
- Pour la naissance de son premier enfant, Marie David a été transfusée en 1939. il y avait une solidarité familiale (ce sont ses beaux-parents et ses parents qui ont payé le médecin). On allait à vélo à Nantes à la foire d’été (on allait à pied à partir des trois moulins, et on avait comme lumière une lanterne vénitienne. Il pouvait faire un tour sur un bateau le dimanche. Des colporteurs pouvaient passer ; c’étaient parfois des vagabonds demandant le pain et le vin ; une fois, une femme de colporteur avait accouché dans une grange.
- Les marchands ambulants avait un triporteur, et vendait du café pendant la guerre et après la guerre, de l’épicerie, du tissu. Une femme avec une charrette vendait du poisson. Il y avait une vendeuse de tissu, un acheteur de peaux de lapins (M. Peneau surnommé Zinet) et de chiffons.
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- Germaine Monnier est née le 13 mars 1923 route de Nantes à Pont Saint Martin ; elle s’est mariée en 1945. Les allemands sont arrivés. Son père avait fait la guerre 14-18. Les anglais avaient logés chez eux, les allemands ont réquisitionnés la maison de sa tante pendant la guerre. Les allemands sont venus chez ses parents pour visiter les chambres et son père a été menacé ; les allemands ont pris la chambre de son frère pendant 3 jours. Ensuite, les allemands demandaient des oeufs mais on leur faisait payer. Au début de la guerre, il y a eu des réfugiés belges chez sa tante. Les gens venaient chercher de la nourriture. Pendant les bombardements à Nantes, cela s’éclairait pendant la nuit. Bouguenais a été bombardée pendant une fête Dieu. Elle a passé son certificat à Saint Philbert. Quand les cars se sont développés et passaient dans le bourg, le train a périclité.
- La Duchesse de Berry est passée à Pont Saint Martin à la Haute Ménaderie et elle a laissé une croix à l’Eraudière. Dans les années vingt, il n’y avait pas la télévision ; les soirées se passaient à la maison et pas de radio au début (ensuite on écoutait Jean Nouhin à la radio quand elle était mariée). Pendant les veillées, on se réunissait autour de la cheminée.
- A la Vigne, il y avait une carrière de sable dans laquelle on trouvait des coquillages.
- Lors des veillées, il y avait des complaintes sur des crimes (au village du Landreau, un ouvrier agricole qui avait tué toute sa famille avec un couteau de pressoir en épargnant le plus petit, la complainte de Marcel Rautureau, « comme un vrai bourreau, Marcel Rautureau égorgea en quelques instants les fermiers et leurs trois enfants), des faits divers, la complainte du juif errant. On chantait Violette Nozières. Il y avait 4 ou 5 vaches dans les petites exploitations. Beaucoup de personnes avaient des vignes, 4 ou 5 hectares de vigne. Il y avait peu de voitures. Sa tante était commerçante (récoltant le lait) et avait une voiture comme le docteur. Il y avait le téléphone au bourg On faisait venir la sage femme à la maison pour la naissance. Pendant la guerre, on vendait plus de vin (cela rapportait bien), on avait un cochon.
- Le dimanche, on faisait un pot au feu, des volailles, un morceau de cochon.
- Pour le four à pain, il était chauffé le matin, on y mettait le poulet rôti, les pommes pendant les battages, les alizes (galettes sucrées, entre le pain et la brioche, effectué avec de la farine de blé). Pendant la guerre on tamisait la farine. Les Allemands sont venus prendre son piano et ils dansaient avec au café. Elle jouait à l’orgue le dimanche à l’église. Le poste de garde des Allemands étaient en face de chez eux et elle a joué parfois au piano la Marseillaise pendant la guerre.
- A l’église, il y avait 4 marguilliers qui portaient les bannières, les croix.
- A Pont Saint Martin, il y avait beaucoup d’endogamie. Pendant les veillées, les hommes faisaient des paniers en osier, les femmes reprisaient, Mme Monnier chantait Botrel, « Germaine la bergère » (chant de 04.04.59.00 à 04.07.37.00).
- Pendant la kermesse à la Raillerie, on pouvait faire un baptême de l’air. Il n’y avait pas de fête pendant les vendanges un repas après.
- Pour les fêtes religieuse, on faisait des décors au sol avec de la sciure de bois teinté en faisant de beaux dessins. Pour la Fête-Dieu, il y avait des reposoirs (un au pont romain, un autre à la croix du Rosaire, un autre au bourg), on apportait des fleurs, on mettait des draps blancs et rouges et la procession venait vers l’église. Les hommes mettaient des poteaux pour les oriflammes. Les communiants de l’année défilaient avec le cortège de la Fête Dieu. Le 15 aout, il y avait une fête religieuse. Le marguillier était nommé par la cure ; ils faisaient les vêpres, portaient le pain béni à l’église, ou la brioche pour les plus aisé (ceux des châteaux).
- . Il n’y avait pas de chars pour la kermesse.
- Son beau-père, M. Monnier avait le surnom de Michon (d’après une chanson). Pendant la guerre, les femmes transportaient le beurre sous leurs jupes.
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Seconde partie, 29/2, Lucien et Marie Bouchaud (forgeron, 15 octobre 2002), durée 1h15’’
- Interview de Lucien Bouchaud (né le 18 avril 1920 à Lavau, un frère né en 1924) et Marie-Thérèse Bouchaud.(née à Montbert)
- Lucien Bouchaud était forgeron. Sa famille s’installe à Pont Saint Martin que son grand-père a construit en 1908 avec une cave. Sur plusieurs générations, ils sont forgeron (mais pas charron). Il a débuté à 12 ans après le certificat d’études. Son père aurait voulu qu’il devienne vétérinaire. Il est conscrit le 2 janvier 1940, passe le conseil de révision mais il n’a pas fait de régiments. Il est appelé pour l’Allemagne le 24 février 1943 mais il ne part pas car « jugé » indispensable pour les battages à la Kommandantur de Nantes.
- Enfant, il était dans la forge de son père et comme maître d’apprentissage il n’était pas facile ; on travaillait à la main avant l’arrivée de l’électricité en 1933 dans le village. On s’éclairait à la lampe à carbure, à pétrole et à la bougie. Le forgeron travaillait pour l’agriculture en faisant les charrues, les serpes, les haches, ils réparaient les sécateurs, fabriquaient les pelles, les paroirs (pour enlever les mauvaises herbes). Ils faisaient aussi les loquets pour les portes, les gonds, les X pour les murs avec de vieilles ferrures de charrettes de 60 à 80 cm de long (cela permettait de consolider les murs).
- Il a débuté vers 12-13 ans ; ils travaillaient tous les jours ; le travail débutait vers 6 heures et finissait à l’heure solaire (vers 18heures). Dès le matin, le foyer était allumé. On y fabriquait des versoirs, des charnières, des feuillerons (plaques de côté pour les charrues). Son frère faisait de la serrurerie. Ensuite, il a fabriqué des outils pour les tailleurs de pierre de Nantes (herminette, marteau à tranchants, des gradines qui se présentent comme un peigne pour gratter le tuffeau. Il a fait ces outils jusqu’à la retraite. Il travaillait beaucoup sur les Sorinières quand les maraichers s’y sont développés. Quand le tracteur est arrivé cela a modifié le métier et les objets fabriqués.
- Mme Bouchaud faisait de la comptabilité et les courses (elle allait chercher les pièces à Nantes en voiture et jusqu’à Auxerre (un monteur de balle pour charrue de foin). Ils se sont mariés le 15 juin 1943. Ils avaient quand même un comptable qui venait. Au moment des battages, il fallait être toujours sur les routes pour faire des réparations.
- Les battages se faisaient autrefois avec la chaudière. Il allait dès ses 14 ans avec son père et un mécanicien et un ouvrier réparer ces machines. Les machines pouvaient être tractées par des bœufs fournis par l’agriculteur. La machine était louée. Il est allé à Rezé en déplaçant 7 fois la machine dans une journée. Les battages duraient 3 semaines à 1 mois. Les fermes étaient de petites tailles. Pendant la guerre, les allemands donnaient peu de charbon et aimaient le blé. Champenois livrait le charbon avec un camion. En général, on faisait 2 à 3 fermes dans la journée. Le soir on mangeait à la ferme. Le forgeron et le mécanicien mangeaient quand la machine était en marche. Après la guerre et l’arrivée du tracteur, les agriculteurs déplaisaient eux même la machine. A Rezé, il y avait plus de chevaux pour les labours.
- Pendant les vendanges il fallait réparer le pressoir à long fût (remplacement de pièces en fer à refaire en urgence).
- Son père avait de la vigne (il lui en reste 30 ares).Quand il faisait mauvais temps la récolte de blé était perdue si on ne réparait pas vite. Les gens étaient exigeants quand la récolte était en cours et pendant la saison des foins, il fallait réparer 7 à 8 clients par jour. Les exploitations étaient de petites tailles. Il y avait aussi des crételeuses (deux charrues assemblées sur une même perche.
- Le petit train ; il l’a pris pour son certificat pour aller à saint Philbert. Les paysans semaient beaucoup de petits pois notamment pour la conserverie Cassegrain de la Chevrolière à Saint Philbert. Quand la ligne de chemin de fer a fermée il a récupéré les boulons. Le train est inauguré le 28 aout 1893 et la ligne est fermée le 1er mai 1935 car les cars se développent comme les camions (transport des marchandises). Il existe encore des vestiges de la ligne avec un pont. Certains ouvriers qui travaillaient dans les chantiers de Pont-Rousseau prenaient le train. Le train transportait aussi les bestiaux pour les amener à l’abattoir, les légumes. Mme Marie-Thérèse Bouchaud (née à Montbert) prenait le train pour aller voir sa famille à Montbert (elle allait à pied jusqu’au Sorinières puis prenait le train. Le père de Mme Bouchaud allait en vélo à la foire. Il y avait un four dans le village. Pendant la guerre, les bestiaux étaient tuées dans les villages. Il a fait meunier pendant la guerre en concassant du grain de blé pour faire de la farine.
- Les allemands étaient à Pont Garreau et réquisitionnaient vélos et chevaux (les gens les cachaient).
Visite de la forge de 02 38 21 22 à 02 42 06 09, tablier, forge, outil marqué par les initiales JB (poinçon.
- .Machines à percer avec un villebroquin.

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