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Images de villages : Commune de Rougé 12 [27732]

2003 précisément

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Film professionnel | Bretagne
1810W80 ; Rougé 12, cassette DVCAM, interviews de Jean-Marie Grandière (durée 41’52’’) et d’André Létang. . 604VM0117

De 00.00.00.00 à 00.21.31.10, interview de Jean-Marie Grandière (suite).

En 1944, Notre Dame de Boulogne a passé une nuit à Rougé dans l’église. Elle venait de Ruffigné. Les gens étaient pieux. Lors de la Mission de 1932, 19 hommes seulement n’allaient pas à l’église. A l’église, les hommes étaient à droite, et les femmes à gauche. Il y avait plusieurs messes le dimanche, 6, 8 (la plus longue) et 11 heures.
Il y avait des veillées dans les villages au cours desquelles on grillait des châtaignes dans des poêles trouées.
Cuisine ; sa mère mélangée de la farine d’avoine passée dans un tamis, mélangée avec de l’eau et cuite pour faire une bouillie. Quand on tuait le cochon une fois par an on faisait des boudions et des rioux et du pâté.
On gardait le lard dans le charnier avec du sel (saloir) fait par son père. Les saucisses se conservaient mais pas le boudin ; on invitait les voisins pour manger le boudin. Son père avait un frère qui venait pour manger le boudin.
Il y avait un épicier ambulant avec un cheval.
Le lait n’était pas ramassé car il n’y avait pas de laiterie. Il baraté le lait 2 fois par semaine le mardi et le vendredi (en passant le lait dans l’écrémeuse). On gardait le beurre qu’il fallait pour notre consommation et on vendait le reste à l’épicier en faisant des mottes de beurre. Un épicier acheté le beurre de Rougé à Fercé (30 kg).
Pour soigner les cochons, on utilisait le petit lait.
Ils étaient trois enfants dans la famille ; lui était l’ainé, son frère avait 4 ans de moins et sa sœur 8 ans de moins.
Le matin, on allumait la lumière avec une boîte d’allumettes pour la lampe à pétrole. On achetait le charbon chez l’épicier.
Sa mère faisait des grillés l’été sur un réchaud pour ne pas allumer le feu. Le feu était fait avec des fagots venant des haies et cela servait tous les 10 jours à allumer le feu pour le pain. Il n’a jamais traie les vaches à la main mais avec une trayeuse.
Il a pris une seul fois le train à la gare, c’st pour aller à Saint Nazaire dans un wagon à bestiaux. Quand il est revenu il est descendu à Louisfert de peur que les allemands l’attendent car il s’était enfuit. Il a fait en train Montoir-Louisfert.
Il y avait des wagons de pommes pour les allemands. On chargeait aussi des bestiaux par le train, ou du b lé.
Il ne s’est pas engagé dans un syndicat agricole.
Quand les allemands sont arrivés il avait 20 ans et il avait peur d’être embarqué par les FFI ; les allemands venaient dans les fermes pour demander des œufs qu’ils achetaient.
Georges Laurent a été embarqué trop jeune ; les FFI lui bourraient la tête.
Le coquassier passait avec une charrette à cheval pour ramasser le beurre et ramassait toutes les denrées possibles.
Son frère tirait les vaches lui a toujours préféré les chevaux.
Le beurre était vendu aux ouvriers agricoles. Quand le beurre était vendu à l’épicier il n’était pas salé.
Il y avait deux sabotiers. Il avait des semelles de bois sous sa paire de brodequins. Les bottes sont venues vers 1946-1947 ; elles étaient trop chères au départ et pas assez solides ; cela coutait 1000 francs et à l’époque il ne touchait que 5000 francs par mois.
Les vêtements étaient achetés à Châteaubriant. Un tailleur passait chez ses parents.

A partir de 00.21.31.11 à interview d’André Létang né le 20 décembre 1908 à Rougé. Il a repris le métier de bijoutier-horloger qu’exercé son père. Son grand-père était aussi bijoutier et était photographe, et son père aussi. Son père était photographe vers 1910 et bijoutier ; par la suite il a repris le commerce de bijouterie de son père et il a gardé le commerce de photographie. Son père en tant que photographe prenait les photographies de mariage, de couple, de scènes prises sur le vif, des paysages sur plaques de verres. Il est issu d’une famille de trois enfants un frère également bijoutier à Plessé (mort depuis 11 ans, qui a arrêté avant la retraite car il était malade), et une sœur plus jeune. André Létang a eu 7 filles.
Dans les années 1915-1920, la guerre était le sujet de conversation. Les garçons allaient à l’école publique.
Commerces : cafés, bistrots (Loyer, Barbier), il y avait beaucoup de cafés, sabotier, cordonnier, hongreur, deux charcutiers, deux bouchers. Les commerces étaient concentrés autour de l’église
Madeleine Garnier recevait les œufs (femme du boucher) ; elle les vendait sur les marchés après la messe.
Société de musique : une fanfare jouait, lui avait un baryton. La fanfare sortait pour une fête, à l’église, pour le 11 novembre, la kermesse dans des villes alentours.
Les foires ont été photographiées par son père. Il y avait le rite d’achat d’objets pour le mariage, d’objets religieux, de couronnes, de voile. Son épouse s’occupait du diadème, lui s’occupait des alliances). Les achats duraient toute une matinée car les parents offraient de cadeaux, une Vierge, une pendule, une bague de fiançailles, une couronne pour la mariée avec des fleurs d’orangers que l’on mettait sous globe jusque vers 1950 (on ajoutait dans le globe la photographie de mariée. On vendait aussi des chapelets, un livre de messes, un collier.
Les terres étaient louées à la Saint Michel ou à la Toussaint.
Il a arrêté son activité en 1972.
Le voile de mariée était vendu au mètre, des bouquets. Quand les gens étaient plus aisés il y avait un petit bouquet pour chaque invité de la noce. On vendait aussi des pendules, au départ des comtoises, puis le tableau rond, le carillon, l’œil de bœuf est un modèle plus ancien dont on ne voit pas le balancier.
Il avait des pendules fabriquées dans le Doubs, à Bordeaux, à Besançon, en Suisse, en Savoie, dans le Dauphiné (ces pendules voyageaient en caisse de bois. Par le train (arrivée en gare de Rougé). Le corps des comtoises n’étaient pas fabriquées localement. Certaines étaient signées André Létang mais c’était une commande auprès d’un fabricant. Il avait aussi la marque Jazz, Bayard.

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