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Images de villages : Commune de Rougé 9 [27729]

2003 précisément

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Film professionnel | Bretagne
1810W77 ; Rougé 9, cassette DVCAM, interviews d’Albert Baron, de M. et Mme Fichard (1) sur l’agriculture, le cidre, les rites de passage, la mine, le 6 novembre 2003. Durée 42’. 604VM0114

De 00.00.00.00 à 00.11.22.08, interview d’Albert Baron (suite).

Il y avait le café de Céline près de l’église, la café Lambert rue Ouvrard, l’ancien café des sports. En campagne, on trouvait aussi des cafés à Arches, au Bignon, sur la route de Ruffigné, deux au Grenier, à la Belloraire, à la minière de Bonne-Fontaine, à la mine de Teillay (35).
A la mine, le père Letang était mineur et sa femme tenait une épicerie, où elle vendait du cidre, du café à la Chapelle Teillay (35). Le père Létang faisait pendant l’après-midi le tour des fermes pour acheter le cidre pour les polonais (660 litres par semaine soit 3 barriques par semaine) ; le Père Létang avait une automobile et goutait le cidre.
Albert Baron a travaillé à la Minière en tant que chauffeur poids lourd. La minière de Rougé était une mine à ciel ouvert fermée dans les années 1950 et il a fallu aller chercher du minerai de fer à l’extérieur. Il y avait aussi les gisements de Teillay, d’Hercé, de saint Sulpice des Landes (35). Le transport du minerai s’effectuait par camion. Il était responsable syndical. Le travail s’est mécanisé vers 1950.avec la laverie mécanique du minerai (avant il était trié à la main. Ensuite, il était envoyé à la fonderie. Le minerai passe dans des concasseurs car il y a beaucoup d’argile autour du minerai qui est un minerai d’alluvions.
La maison syndicale est ouverte vers 1965-1968 (le maire Alexandre est l’un de ses premiers présidents).
Il y avait déjà des courses hippiques vers 1914 ; elles ont été supprimé puis sont devenu des courses rurales.
Il y a eu des foires jusque vers 1914.
Philippe Gildas a vécu pendant 10 ans à Rougé jusque vers 1950 ; il est né en 1935 et a fréquenté l’école primaire (on le voit sur une jeep en photographie).

00.11.22.09 : une jeep lors de la Libération
00.11.42.00 : photographie de deux femmes dont un homme travesti.

A partir de 00.11.51.10, interviews de René et de Mme Fichard.
René Fichard est né le 4 novembre 1921 à Rougé ; il était fils unique et ses parents étaient cultivateurs. Il a repris la ferme de ses parents. Ses parents l’avaient acquise en 1928-1929 au Bois de La Dumanchère. Il a commencé en 1930. Il y avait autour 14 petites fermes dans les deux villages, la plus grande exploitation faisait 17 à 20 hectares, les autres faisaient 5 à 6 hectares puis 12 à 13 hectares.
En 1940, il ne reste plus que 10 fermes.
Ils pratiquaient de la polyculture, avait une jument ou 2 pour l’exploitation, et le tracteur est arrivé en 1965 (avant il avait trois chevaux). Il a son certificat d’études.
Mme Fichard n’a pas passée son certificat d’études car on l’a enlevé de l’école dès ses 12 ans.
Tous les deux allaient à l’école en sabots, à pied (matin et soir). Le mercredi on allait en plus au catéchisme. Ils habitaient loin du bourg et elle n’estimait pas les prêtres qui abusaient. Ils jouaient à l’école. Tous les fermiers étaient propriétaires au village. A 17-18 ans, on jouait aux cartes (coinchée, manille) lors des veillées dans le village. On se recevait chacun son tour. Il n’y avait pas de télévision. Personne ne jouait de la musique ni chantait, mais on buvait. Les gens buvaient du cidre dans les années 30 et 40. Chaque ferme avait son four à pain et le boulanger Mortier ne passait que pour un seul client Pierre Hervé.
Le meunier venait chercher le blé et ramenait la farine trois semaines après, ou l’orge pour les cochons. Il y avait des moulins à Ruffigné.
Il n’y avait pas l’eau courante, mais l’eau au puits. Les bêtes buvaient à la mare. Il y avait beaucoup de cidre dans la région parce qu’il y avait beaucoup de pommiers dans les champs. Les pommiers ont disparu quand le nouveau matériel est apparu car avec les chevaux ont passait à côté ce qui n’était plus possible avec le tracteur. Quand les vergers ont été arrachés, le vin s’est développé. Dans les petites exploitations, il y avait des pommiers pour faire le cidre on faisait 10 à 15 barriques et on vendait une partie aux bistrots du coin et les ouvriers en consommaient beaucoup. Il vendait son cidre à Châteaubriant et on faisait goûter son cidre le soir lors des veillées. Dans le cellier.
Quand les gens ne payaient pas d’impôts, ils devaient faire des corvées des servitudes ; avec les chevaux, ils devaient aplanir avec un rouleau et des chevaux sur la route communale (en dernier) et secondaires les cailloux mis sur la route ou le chemin. Le goudronnage des routes n’a été fait que vers 1930 avec une machine à cylindres à vapeur.
Il n’a pas travaillé avec des bœufs mais des chevaux bretons. Quand il y avait un mort dans le village, ses voisins mettaient le cercueil dans une carriole et le village suivait le cortège et on faisait une halte devant chaque calvaire le long du trajet. Le corps était déchargé à l’entrée du bourg puis on le portait et un corbillard prenait le relais. Le curé était avertit en premier.
A Châteaubriant à la foire, ils y avaient des commerçants ambulants sur la motte avant la guerre.
Matériel d’un agriculteur : tombereau (1 ou 2 par exploitations), rouleau, brabant, pour les fenaisons la faucheuse, la rapieuse, une grande charrette.
On se déplaçait à vélo et on allait à la messe à pied. Il est allé en vélo à l’école lors de sa dernière année. L’école n’était pas mixte sauf sur le trajet de l’école. Il y avait des clans entre villages.
Les bottes ont commencé à remplacer les sabots après la guerre.
Le facteur passait seulement quand il y avait quelque chose par les champs (en vélo), comme les médecins (un homme en vélo allait le prévenir).
Il y avait de l’électricité dans le village pendant la guerre avec une lampe dans le séjour, une dans la chambre soit deux ampoules dans la maison.
Son père était mutilé de la guerre 14-18.
Il est de la classe 42 ; pendant 6 à 7 mois, il s’est caché pour ne pas aller au STO en faisant des fagots pour allumer les fours. Ensuite il a travaillé à la Minière à la pioche 1 à 4 fois par semaine pour se cacher.
Les allemands n’avaient pas de campement. Ils ont volés les cochons à la Chévrie. Dans le village, les allemands ont réquisitionnés du bois. Et pour l’armée française une jument. Les allemands avaient demandés aux gens d’apporter leurs chevaux à Nozay ; son père a envoyée une vieille jument mais ils ne l’ont pas prise.
On travaillait en famille. Celui qui ne se mariait pas n’avait rien. Pendant la guerre, il ne fallait pas passer par la route.

On portait aux filles des bouquets et les parents faisaient un repas le soir, on dansait.
Quand on avait 18 ans, on avait la messe à 8 heures et on jouait aux cartes jusque vers 1 heures dans les bistrots.
Il ne participait pas aux activités de patronage et ne faisait pas de théâtre.
Il aimait chasser (gibier).


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