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Images de villages : Commune de Saint Père en Retz 14 [27806]

2004 précisément

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Film professionnel | Bretagne
1810W154 ; Saint Père en Retz 14; 21.10.2004, interviews Angèle Foucher et Thérèse Maurice, guerre 39-45, catastrophe de Boivre, veillées, théâtre, guerre, Libération. Durée 38’31’’. DVDCAM. 604VM191.

Du début à 01.38.29.18 :
Interview d’Angèle Foucher et de Thérèse Maurice (deux sœurs née Moirceau).
Angèle Foucher née Moriceau est née le 10 avril 1925, Thérèse Maurice née Moriceau est née le 14 avril 1935. Il y avait un frère aîné et quatre filles à se suivre. Ses parents avaient mis beaucoup d’espoir dans le fait que leur fils reprenne la ferme.Il effectuait le labour avec des chevaux. Leur frère Eugène Moriceau avait commencé jeune avec les chevaux dès 12 ans et il disparait dans la catastrophe du Boivre. Les autres familles autour avaient aussi perdu leur fils. Après 1945, les copains d’Eugène sont venus tirer le fumier de l’écurie ; le sol n’était pas cimentée, avec une litière superficielle et de la paille.
Il y avait une grande solidarité. Au Boivre, les marais étaient plein d’eau. L’étier avait été bouché par les Allemands et les marais inondés pendant 4 ans. Les Allemands prétendaient que cela auraient bloqué un débarquement. Les allemands avaient minés autour de l’écluse et pendant l’hiver 1944-1945, il a plu beaucoup, l’eau montait (à la Timotais, à la Rozière). Par solidarité, les riverains ont demandé l’autorisation de déboucher. Les Allemands déminent après que la population ait signée une pétition. Cela faisait une semaine que les personnes travaillaient sur le chantier quand 250 mines ont sautées d’un coup. Une mine malencontreusement manipulée a fait sauter les autres. A l’enterrement, il y avait le sous-préfet de Saint Nazaire. Il y a eu 17 morts plus des jeunes des alentours employés dans les fermes. Pendant la guerre, on travaillait à proximité et dans les fermes, il fallait beaucoup de main d’œuvre.

Les jeunes s’amusaient ensemble lors de veillées, avec des cartes, de l’accordéon et apprenaient à danser.(valse). A la Rozière, il n’y avait que des garçons, à la Huchais que des filles. Il fallait traverser les marais en bateau ; une lampe s’agitait pour signaler la maison quand le « lac » était couvert. A la veillée, on jouait au Nain Jaune, aux cartes (la luette), on chantait.

Il y avait une troupe théâtrale. Pendant la guerre, il y avait le problème du couvre feu pour ceux qui venaient de la campagne pour assister aux pièces. On allait voir la pièce « Bretagne ».. Il y avait une différence entre la campagne et le bourg.

En 1942, lors de noces, on bouchait les ouvertures pour ne pas que l’on voit de la lumière. Les bombardiers (forteresses volantes étaient par 12. Saint Père a été bombardée. L’Etat Major était rassemblé au Prieuré (donc près de Saint Nazaire).Une forteresse volante a été abbatue à la Moraudière. On n’avait ni abri ni tranchée. Il était dans la Poche de Saint Nazaire, la ligne passant à la Sicaudais. Les FFI étaient à la Sicaudais, les Allemands de l’autre côté. Dans la Poche, il manquait de tout, on utilisait le moulin à bras, on manquait de pain. On mangeait de l’alize quand le pain était trop mauvais. Angèle Foucher allait chercher du sucre à la Sicaudais, à pied à travers champ en évitant les Allemands. L’armée allemande manquait d’essence et de nourriture. Il y avait des Allemands au château de Roudière, une DCA à la Claisière et les écoles étaient occupées par les Allemands. Il y avait école le matin, parfois à l’hôtel Dousset et les cours étaient irréguliers. Les Allemands réquisitionnaient la nourriture, les bêtes. Certains marchands de bêtes pouvaient être coopératifs et s’arrangeaient pour donner aux Allemands une mauvaise bête. Les Allemands sont venus chercher du vin chez eux ; ils se sont embourbés dans le chemin. Les prisonniers de guerre sont revenus (ses cousins Jean et Paul Glot, prisonniers pendant 7 ans). A la Libération, on a vu les Américains sur leur char distribuant savon en forme d’éléphant, chocolats, chewgum.
Après la Libération on pouvait circuler librement. Ils avaient chez eux un vélo permettant de se déplacer pour aller chercher le docteur ou le vétérinaire. Sa mère avait acheté un pneu pendant la guerre contre du beurre. On avait des galoches (cuir sur le dessus, semelle de bois changées régulièrement).


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