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Images de villages : Commune de Saint Père en Retz 9 [27801]

2004 précisément

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Film professionnel | Bretagne
1810W149 ; Saint Père en Retz 9; 4.10.2004, prise de vues et interviews, prises de vues dans le Conservatoire des Vieux Métiers, Auguste Bichon, Raymond François, Henri Gruand, André Landais (coopérative, CUMA, enfance), Marcel Maurice (moissons, agriculture, veillées, dimanches, adolescence, utilisation de l’eau, vêtements). Durée 42’04’’. DVDCAM. 604VM0186

Du début à 00.14.33.19 ; Au Conservatoire des vieux métiers, interviews d’Auguste Bichon, Raymond François, Henri Gruand, André Landais, Marcel Maurice.

Il y avait une coopérative agricole dans les années 50 à Saint Père (avant guerre il y avait déjà une grande coopérative). Dans les années 50, c’était une quinzaine d’agriculteurs rassemblés avec des fermes de 20 à 25 hectares. Le but de la coopérative était d’acheter des engrais et des aliments. La CUMA (coopération d’utilisation de matériel agricole) existe encore ; chacun paye sa cotisation pour acheter du matériel plutôt que chacun achète de son côté le même matériel (une trentaine à une quarantaine de membres sur la commune de saint Père). Des batteuses ont été achetées en 1954 et ont tournées jusqu’en 1970 quand les moissonneuses batteuses sont arrivés. La coopérative implique une entraide et un travail en équipe. Autrefois, on prenait le temps. Les femmes étaient très occupées ; s’occuper des lapins, des vaches, il n’y avait pas de machine à laver.

Les marchés à bestiaux ont perdurés jusque vers 1970. Les marchands venaient de loin. Il y avait aussi des marchands forains et des marchands de tissus, des quincailliers. Aujourd’hui, il n’y a plus que des poules et des lapins sur le marché.

Il y a eu des tisserands au début du XXe siècle sur la commune, des bourreliers. Les bistrots étaient pleins les jours de marchés et le dimanche après la messe. Les femmes faisaient leurs marchés et discutaient ensemble. Il y avait peu de temps libre ; chasse, pêche, pêche à pied (moules, crevettes, huîtres, crabes) selon les marées°. Le temps était passé utilement. On jouait au palet, aux cartes (coinche, belotte). Les temps libres pour les femmes étaient employés pour les travaux de couture, le repassage, le raccommodage, les chaussettes. A l’école, on portait des sabots et des culottes courtes. Les jeux des enfants à l’école étaient ; les billes, le ballon, la marelle (fille ou garçon). On commençait à travailler vers 12-13 ans d’abord en famille. M Gruand a commencé à 9 ans par garder les vaches des voisins. Les maîtres étaient sévères et punissaient les élèves.

De 00.14.33.20 : interview de Marcel Morice, né à Saint Michel Chef Chef.et y a vécu jusqu’à ses 23. Issu d’une famille de 10 enfants, aîné des garçons. Après son mariage, il se fixe à Saint Père en Retz (il y est depuis 50 ans). Il aurait préféré être forgeron. Il pratiquait la polyculture.

A garder, De 00.14.34.20 à : Marcel Morice présente une batteuse (pour le blé).Le blé est coupé et la moissonneuse rabat le blé sous le tablier. Il faut deux personnes pour ramasser le blé. Puis on lie les gerbes (les gerbes sont liées avec une corde). Les cordes avaient un bout rouge pour savoir par où ouvrir la gerbe. Ils ont utilisés la batteuse jusque vers ses 20 ans Pendant la guerre, certaines fermes ont continué puis la moissonneuse lieuse est arrivée.
Il montre la moissonneuse lieuse en action. Le blé était coupé et lié en gerbes (vers 1950-1952). Les gerbes se faisaient toutes seules. La machine était guidée par des bouefs. Cette machine existait avant la guerre mais la guerre a tout bloquée. Pendant la guerre le lien était en papier (problème pour trouver des liens). La moissonneuse lieuse a été acquise en 1948-1949 et a fonctionnée jusqu’en 1975. Les premières moissonneuses batteuses sont arrivées en 1957. Il y a moins de céréaliers dans le pays (comparé à La Beauce). Il cultivait à sillon (comme dans l’Ouest°. Ce qui posait des problèmes pour manœuvrer la machine. En Maine et Loire, cela se faisait en planche et cela était plus adapter au matériel nouveau ; la faucheuse à lama cintrée épouse mieux le sillon. La paille servait à la litière des animaux, parfois mélangée avec la nourriture des animaux. La paille servait pour le fumier. Enfant, il tournait l’écrémeuse, puis le beurre était fait avec la baratte. On ne faisait pas de fromage. On cultivait des céréales, des choux, des betteraves fourragères pour les animaux. On commençait de bonne heure le matin, on faisait la sieste le midi surtout l’été. On changeait de travail ; labour, cloture, soin aux animaux. Les soirées étaient passées en famille et avec des voisins (jeux de cartes, petits chevaux, jeu de dames, collation, rosé du Pays ou du Côteau de savoie). Le pain d’alize était cuit dans le four après la cuisson du cochon chez sa grand-mère (sur chaque gâteau, la grand-mère mettait les initiales de l’enfant). Le dimanche, on s’occupait aussi des animaux (matin, midi quand une vache avait vélée, soir), il y avait la messe, les vêpres (psaumes), le bistrot. Il y avait les caves pour les garçons, les filles allaient traire les vaches dans les fermes.
A Saint Père, chacun avait son bout de vignes (son carré) ; on n’achetait jamais de vin (cela était bon pour les châtelains). A table, le vin était mélangé avec de l’eau par moitié (on appelait cela la mélée). Il y avait de la bière dans les bistrots mais pas dans les épiceries. Le service d’eau a apporté l’eau au robinet, il y a 60 ans. Il y avait parfois un puits entre deux fermes pour faire la cuisine, la lessive, la toilette hebdomadaire). Une même cuvette d’eau pour se laver les mains pouvait servir pendant plusieurs jours. Le grand-père se rasait le samedi soir avec un miroir posé sur une pointe au mur. La toilette intime se faisait derrière un rideau. L’habit du dimanche était constitué d’un petit costume qui avait servi à d’autres avant. Pour la communion, on avait un costume neuf. Les grands-mères portaient des coiffes. Sa mère a arrêtée d’en porter dans les années 40. le chapeau a remplacé la coiffe pour aller à l’église. Il y avait un chapelier à saint Père. Les vêtements étaient classiques ; les corsages un peu cintrés, avec des jupons, des manteaux. Il y avait des sabots du dimanche. Pendant la guerre, on avait des problème d’approvisionnement de galoches et les sabots étaient peints en noir, et pour aller à l’école, ils étaient couleur bois. Après la guerre, on a eu des souliers plus confortables. Les bottes sont venues après la guerre.

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