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Images de villages : Commune de Touvois 18 [27772]

2004 précisément

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Film professionnel | Bretagne
1810W120 ; Touvois 18; 26.10.2004, interview de Gisèle Brenelère, mariage, préparation (accordailles), noce, fêtes (Saint Jean, Mai, Noel), vendanges, battage, guerre, aviateur. Durée 42’02’’. .DVDCAM. 604VM0157

A partir de 00.00.00.00 à 00.42.00.23 ; interview de Gisèle Brenelère née en 1919 à La Rovarderie. Sa famille y est implantée dès 1690 par la branche Michaud.
Elle va à l’école dès ses 7 ans à pied jusqu’à ses 12 ans. Elle a travaillée en ferme avec sa mère et son frère. Son père est mort quand elle avait 6 ans (dès suites de la guerre). Elle travaillait avec les vaches, les travaux s’effectuaient à la main, il n’y avait pas de tracteur. Son tuteur l’aidait de temps en temps à la ferme. En 1936, son frère est conscrit et il part pendant deux ans à l’armée puis il a été prisonnier pendant la guerre. Et il n’est revenu qu’en 1945.Sa mère est morte en 1940 et elle est restée seule à la ferme. Elle avait de bons voisins. Elle faisait des veillées avec les voisins (jeux de cartes) ; on avait parfois des gages qu’en on perdait on devait embrasser un garçon. Le dimanche on se réunissait entre amis. Elle n’avait pas toujours de quoi aller au bal. Elle allait souvent à de kermesses. Dans les bals on dansait la valse, le tango, la polka, la maraichine, le quadrille (surtout avec ses parents). Son père jouait du violon au mariage (il avait appris le solfège à un monsieur de la Limouzinière, et savait lire une partition). Il y avait des accordéons dans les bals. Les noces se passaient dans les villages. Pour les mariages, on confectionnait des fleurs en papier, on plumait les poulets, on tuait un veau. Il y avait un repas le soir, le matin le petit déjeuner. On allait à pied à la messe et on chantait. C’était des chansons à répéter. Le repas se passait dans une grange ou dans une écurie dans laquelle on tendait des draps. Le lendemain, il y avait la quête dans le village pour récolter du lait pour faire la soupe de lait. Une noce durait 3 jours : préparation le dimanche, la noce, ramassage. Les accordailles se déroulaient 2 mois avant avec les beaux-parents. Elle a rencontré son mari lors d’une fête à saint Etienne de Mer Morte (il a été fait prisonnier et est revenu en 1942). Pendant les premiers temps on se voyait que le dimanche tous les 15 jours, puis tous les dimanches.
Les messes le dimanche : 1ere messe et seconde messes (les gens s’arrangeaient quand il était de garde avec les animaux), la grande messe, les vêpres. Le midi comme ils vivaient loin du bourg, ils restaient manger le dimanche au bourg. Elle a fait partie des enfants de Marie.
Lors des feux de Saint Jean : les gens faisaient un mât avec des fagots et on dansait autour avec des harmonicas et on chantait.
Le 1er mai, il y avait le bouquet sur la porte.
Pendant le mois de Marie, e, mai, il y avait les prières. Il y avait les Lituanies en juin.
Le 1er c’était la fête des jeunes ; les garçons faisaient des bouquets pour les filles qu’ils mettaient près de leurs portes ; si elle avait mauvais caractère le bouquet était affreux voire confectionnés avec des choux, des fleurs jaunes. A Noel, les jeunes réunissaient par villages ; on jouait aux cartes dans une famille et on mangeait, puis on allait à la messe de minuit à pied en chantant « il est né le divin enfant » avec des sabots dans les pieds. Une bûche bénie était mise dans le feu à Noel. Les cadeaux de Noel, des friandises, des poupées, des petits camions. On mangeait comme d’habitude.
Le premier de l’an on allait chez les grands-parents.
Les rois mages à l’église avec l’enfant Jésus, un petit piano (harmonium ?).
Le Mardi-gras, on chantait à l’école, on faisait des crêpes à la maison, des bottereaux. A la messe pour la Chandeleur, le prêtre allumé le cierge ^pour le mercredi des cendres.
Le 8 septembre, c’était la fête de la Vierge à Fréligné et on ramenait les cierges à la maison.
La kermesse (en juin) avec des chars décorés (un par village) de fleurs en papier fabriquées le soir ou le dimanche en hiver. Les chars avaient des formes de poudrier ou de coquillage.
Les vendanges duraient trois semaines voire un mois et cela se faisait entre voisins ; la maison où la vendange se faisait nourrissait le personnel.
Pendant les battages, il y avait des batteries pour 3 jours dans un village selon le nombre de gerbes. Les femmes préparaient à manger. Vers 5 heures, le chauffeur chauffait la chaudière, les femmes préparaient le repas. Le blé était monté dans le grenier.
Il y avait un moulin à la Rovardière avec le meunier Jean Tudeau (son oncle) et il y avait aussi un moulin à vin. Les gens faisaient leur pain dans les villages (four chauffé au bois). Il y avait trois fours dans le village ensuite le four servait à cuire des pâtés quand le cochon était tué. La viande était conservée dans des charniers, le jambon était fumé dans la cheminée. Pour conserver les saucisses on les couvrait de graisse. On faisait aussi les boudins.
Sa tante était rebouteuse (la sœur de sa mère) renommée ; elle avait appris avec son père Ruseau ; elle remettait les fractures en place. Un docteur de Paris est venu la voir pour sa fille qui souffrait de la colonne vertébrale.

Un aviateur anglais est tombé pendant la guerre ; il venait de Nouvelle Zélande en 1944. Elle s’est mariée en 1943. Pendant 3 nuits, il s’est caché avec un bras cassé un œil crevé. Ils l’ont caché et il avait dans sa combinaison des petits carrés de nourriture de survies. Cet aviateur a été évacué et s’est marié par la suite. 40 ans plus tard il est revenu (il était veuf) et s’était marié avec une infirmière qu’il avait connu à la guerre. Quand il est mort ses cendres ont été déposées à Touvois. Elle avait appelé médecin pour le soigner et une sœur pratiquait les soins. Il a été caché chez M. Potier à Touvois dans une ferme isolée pour arriver un mois plus tard à l’Hôpital au mois d’octobre 1944. Après la Libération, on a reçu les soldats américains. Il n’y avait pas d’électricité et on utilisait le feu pour faire cuire la nourriture pour les bêtes. Pour le repassage, il n’y avait pas de fers électriques mais avec de la braise. On faisait la lessive dans de gros chaudrons et des lessiveuses en faisant bouillir le linge, en le lavant sur une planche dehors, puis on rinçait dans une fosse à côté ou avec l’eau du puits.
Il y avait trois puits dans le village.

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