• Entrez votre identifiant et votre mot de passe dans le formulaire ci-dessous

    Votre identifiant
    Votre mot de passe

8794

Films
en accès libre

RECHERCHE





  •  
    Champ
    Opérateur
    Valeur
Sur le même thème

De Laghouat à Arak [11131]

1960 du 3 au 17 avril | Albert WEBER

Contribuez !
Film amateur
Du 3 au 17 avril 1960, l'amicale laïque de Laghouat organise un voyage scolaire vers Arak, Tamanrasset. L'imposante caravane (5 camions) comprend 65 garçons, 15 filles et 16 accompagnateurs. La caravane passe en divers villages du désert où des rencontres de football sont organisées. Les enfants visitent des palmeraies où ils sont en contact avec les peuplades du désert. Dans le Hoggar, ils découvrent les gravures rupestres des Tafinar (ancien peuple du désert). Ils visitent également l'ermitage du Père de Foucauld ainsi que divers postes militaires. Sur la route, ils rencontrent le rallye automobile Alger-Hassi-Messaoud.
Plan/De Laghouat à Arak - 1er film :
- La carte avec les enfants montrant l'itinéraire du voyage à Tamanrasset aller/retour.
- Vue de Laghouat : palmeraie, oasis, l'église, au fond le Djebel Amour.
- Le départ, vaccination des accompagnateurs et des enfants contre la variole.
- Embarquement le matin au Schettet.-Distribution des lunettes contre le sable.
- Embarquement du matériel de couchage, des vivres.-Le camion des filles ; les mamans qui restent.
- 1er arrêt sur la piste.
- Vue d'avion ; la région des "Dayas". La Chebka du M'zab.
- Sur la route goudronnée des pétroliers, arrêt casse-croûte, jeux. On se dégourdit les jambes.
- L'entrée dans Ghardaïa.
- Départ sur El-Goléa. Beni-Isguen ville sainte sur la route du sud.
- Un camion renversé dans le désert.
- Le Bordj d'Kassi-Falh (caravane à l'abreuvoire).
- Vers le soir, arrivée à El-Goléa.
- Vue d'avion de l'oasis d'El-Goléa. Le vieux Ksar, L'erg, l'église St Joseph.
- Café le matin à l'école Lamy à El-Goléa : les enfants d'El-Goléa, école de filles.
- Monument, le marché, sortie de petits groupe d'élèves, vue dans les rues de l'oasis sur le vieux Ksar. Léquipe des filles de Laghouat dans les jardins. Les enseignants, la roseraie, le puits artésien. Un match entre les laghouati et les enfants d'El-Goléa.
- Coiffure du pays. Les jardiniers, le parc à gazelles. Un Breton de Dinan,
- Monsieur Mercier et le musée Auguéras. Le marché. Les danses nègres.
- Le mur de la prière pour le Carême. Passage de chameliers sur les dunes, tête de chameau.
- Départ d'El-Goléa. Sur la piste.
(VA complément)
Albert Weber, un cinéaste amateur sur tous les fronts.

Albert Weber (1905 - 1992) est né à Thann, dans le Sud de l’Alsace. Il suit des études de médecine et s’oriente vers la chirurgie-dentaire. En 1925, il incorpore les services de santé de l’armée à Lyon, avant d’être envoyé à Beyrouth l’année suivante. En 1936, il part pour l’Algérie dans le cadre d’un nouvel engagement auprès de l’Armée française, notamment pour l’Hôpital de Laghouat. Plus précisément, il est conventionné par l’Armée pour des missions médicales dans le M’Zab. Il s’agit d’une région berbérophone au nord du Sahara algérien, à environ 400 km d’Alger, traversée par un oued (fleuve) éponyme, d’une superficie d’environ 8000 km2 et de près de 200 000 habitants environ, dont la ville principale est Ghardaïa. C’est là qu’il commence à filmer en amateur et rencontre également sa future épouse, Andrée, institutrice d’origine bretonne.

Durant les vingt-six années passées en Algérie, Albert Weber filme énormément, la région lui servant en quelque sorte de laboratoire pour apprendre et se perfectionner. Il utilise d’abord le 9,5 mm noir et blanc, par la suite il s’adapte aux nouveautés sur le marché de l’audiovisuel amateur. En 1942, il change son format de film au profit du 16mm, d’abord noir et blanc puis en couleur. Grâce à sa caméra, Albert Weber se place, dans la région de Laghouat, au sud de l’Algérie, comme une véritable figure du cinéma amateur. Par ses films, nous pouvons aisément connaître sa vie et ses engagements car il filme dès qu’il en a l’occasion. Ainsi, il tourne un peu sur tous les fronts, de l’armée aux cultures sahariennes vues par un œil européen en passant par la médecine, l’urbanisme ou encore ses engagements associatifs.

Certains films ont également été utilisés pour financer des œuvres caritatives, telles que la Croix-Rouge ou l’Association des Amis du Sahara, et d’autres récompensés, comme par exemple Images Sahariennes (1949), premier prix de cinéma amateur, ainsi que Missions Ophtalmologiques la même année. Dans les années cinquante, Danses du Sud est primé à un festival d'Alger. Étrangement, Albert Weber ne filme pas ce qui pourrait se rapporter directement à la guerre d’Algérie, qui est un peu moins présente dans le sud de l’Algérie, alors que de nombreuses images sont tournées au cœur de défilés militaires, dont un quelques mois après l’indépendance.

Dès 1963, quelques mois après l’indépendance, Albert Weber et sa femme sont contraints de quitter l’Algérie, comme de nombreux Français. Ils s’installent tous les deux en Bretagne, à Pontrieux dans les Cotes-d’Armor. Albert Weber continue de tourner des films, en Bretagne et ailleurs en France, notamment en Alsace, sa terre natale. Durant les dernières années de sa vie, il s’engage un peu plus dans la commune. Il siège au Conseil municipal de Pontrieux dès 1965 et est élu maire divers gauche entre 1971 et 1983. Il y vit jusqu’à sa mort et la petite ville se retrouve au cœur d’un certain nombre de films, comme Laghouat l’était lorsqu’il vivait en Algérie. En 1984, il range définitivement sa caméra après le carnaval de Pontrieux, ville où il décède en 1992.

La newsletter
de la cinémathèque de Bretagne

Pour recevoir toutes nos informations,
inscrivez-vous

Powered by diasite
Designed by diateam