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De Tamanrasset à In-Salah [13172]

1955 précisément | Albert WEBER

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Film amateur
La caméra est embarquée à l’avant d’un camion sur une piste du désert. Des hommes creusent la piste sur le bas-côté. Plans larges du désert. Un panneau indiquant les directions d’In-Salah et Amguid. Vu de face, le camion roule à côté du panneau. Plan large d’un camion dans le désert. Panoramique des paysages. Assis sur un sol recouvert de motifs gravés, Gérard, le fils d’André Weber, regarde la caméra. La caméra se déplace pour mieux montrer les motifs. Un camion s’éloigne dans le désert. Une borne indique « ARAK 120 ». Paysages rocheux et désertiques. Un panneau indique Tadjémout. Panoramique de tentes dans le désert, d’un drapeau français en haut d’un mât, et de nombreux hommes en longue tenues blanches. Un homme cueille quelque chose dans un arbre. Il déblaye du sable sous les roues d’un camion. Ils installent une plaque sous la roue pour dégager le camion. Ils recommencent l’action plusieurs fois. Un panneau indique Arak. Dos au panneau, Gérard Weber, portant des sacoches, avance vers la caméra. Vue des falaises depuis les hauteurs. Gérard filme les paysages. Des inscriptions en gros plan sur un mur. Deux hommes s’arrosent dans un point d’eau. Plans de la piste. Un panneau indique « Amsir – Eau bonne 800m ». Vue en plongée du camion avançant dans le désert. Un panneau « Oued Tihejert ». Un panneau « Meniet. Profondeur 15m. Eau bonne. Distance 800m ». Panneau « Hassi TESNOU. Profondeur 8m. Eau bonne. Distance : 1K500 », puis panoramique sur le paysage. Panneau « IN-EKER ».
Dans un bâtiment, deux hommes fumant la pipe discutent, l’un porte un képi, trois hommes derrière eux.
Des hommes attachent de l’équipement sur le côté de camions. Panoramique de trois camions garés devant un muret. Entretien mécanique d’un camion.
Une femme et un enfant algériens en extérieur. Vue extérieure du bâtiment. Panneau « In-Amguel ».
Gérard pose, appuyé sur le panneau « Tropique du Cancer ». Un panneau directionnel indique In-Salah et Djamet. Panneau « Tit ».
Des militaires approchent d’une plaque sur un mur.
Carton « TAMANRASSET ». Panoramique du paysage.
Carton « le Bordj du R. Père de Foucauld ». Le bordj du Révérend Père de Foucault près de Tamanrasset. Vue de l’extérieur du bâtiment fortifié.
Albert Weber, un cinéaste amateur sur tous les fronts.

Albert Weber (1905 - 1992) est né à Thann, dans le Sud de l’Alsace. Il suit des études de médecine et s’oriente vers la chirurgie-dentaire. En 1925, il incorpore les services de santé de l’armée à Lyon, avant d’être envoyé à Beyrouth l’année suivante. En 1936, il part pour l’Algérie dans le cadre d’un nouvel engagement auprès de l’Armée française, notamment pour l’Hôpital de Laghouat. Plus précisément, il est conventionné par l’Armée pour des missions médicales dans le M’Zab. Il s’agit d’une région berbérophone au nord du Sahara algérien, à environ 400 km d’Alger, traversée par un oued (fleuve) éponyme, d’une superficie d’environ 8000 km2 et de près de 200 000 habitants environ, dont la ville principale est Ghardaïa. C’est là qu’il commence à filmer en amateur et rencontre également sa future épouse, Andrée, institutrice d’origine bretonne.

Durant les vingt-six années passées en Algérie, Albert Weber filme énormément, la région lui servant en quelque sorte de laboratoire pour apprendre et se perfectionner. Il utilise d’abord le 9,5 mm noir et blanc, par la suite il s’adapte aux nouveautés sur le marché de l’audiovisuel amateur. En 1942, il change son format de film au profit du 16mm, d’abord noir et blanc puis en couleur. Grâce à sa caméra, Albert Weber se place, dans la région de Laghouat, au sud de l’Algérie, comme une véritable figure du cinéma amateur. Par ses films, nous pouvons aisément connaître sa vie et ses engagements car il filme dès qu’il en a l’occasion. Ainsi, il tourne un peu sur tous les fronts, de l’armée aux cultures sahariennes vues par un œil européen en passant par la médecine, l’urbanisme ou encore ses engagements associatifs.

Certains films ont également été utilisés pour financer des œuvres caritatives, telles que la Croix-Rouge ou l’Association des Amis du Sahara, et d’autres récompensés, comme par exemple Images Sahariennes (1949), premier prix de cinéma amateur, ainsi que Missions Ophtalmologiques la même année. Dans les années cinquante, Danses du Sud est primé à un festival d'Alger. Étrangement, Albert Weber ne filme pas ce qui pourrait se rapporter directement à la guerre d’Algérie, qui est un peu moins présente dans le sud de l’Algérie, alors que de nombreuses images sont tournées au cœur de défilés militaires, dont un quelques mois après l’indépendance.

Dès 1963, quelques mois après l’indépendance, Albert Weber et sa femme sont contraints de quitter l’Algérie, comme de nombreux Français. Ils s’installent tous les deux en Bretagne, à Pontrieux dans les Cotes-d’Armor. Albert Weber continue de tourner des films, en Bretagne et ailleurs en France, notamment en Alsace, sa terre natale. Durant les dernières années de sa vie, il s’engage un peu plus dans la commune. Il siège au Conseil municipal de Pontrieux dès 1965 et est élu maire divers gauche entre 1971 et 1983. Il y vit jusqu’à sa mort et la petite ville se retrouve au cœur d’un certain nombre de films, comme Laghouat l’était lorsqu’il vivait en Algérie. En 1984, il range définitivement sa caméra après le carnaval de Pontrieux, ville où il décède en 1992.

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