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enfants des caraïbes (Les) [21628]

1972 précisément | Philippe DURAND

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Film professionnel

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Ouverture et carton citation « Atteignez d'abord et vous approcherez ensuite , Henri Michaux Monde. »

« Unité zéro présente. Les enfants des Caraïbes »
« Un film de 21'21' »

1er mouvement, écrit en 4 temps.

1 Le désir

un appareil d'enregistrement posé sur un lit. Laisse entendre des gémissements humains.
Plan sur une poitrine de femme, à demi couverte par des cheveux.
Une femme nue se jette sur le lit.
Portrait d'une femme nue aux cheveux longs, autour d'elle des personnes s'activent. Il y a une jeune fille qui danse.

Une télévision posée entre deux bustes de femmes. Les images diffusées sont celles de soldats.

La salle vue en plan large. Dans une atmosphère rose on compte différents personnages.
Une jeune femme en vélo.
Un homme torse nu en pantalon noir, les yeux bandés.
La femme nue sur le lit qui se fait rhabiller par une autre femme.
Un photographe.
Un homme en costume blanc.

Nouvelles images de soldats.

La femme nue étendue sur le lit.

Puis, assise sur deux fauteuil, elle déclame un texte de Charlotte Norman (à vérifier) sur la nudité.

Le lit sans la femme. Il reste une grande tache rouge. Des vélos sont placés à l'envers.

La télévision posée entre deux bustes de femmes. Les images diffusées montrent une femme enceinte vue en contre-plongée. Autour du poste des jeunes femmes nues. L'une d'elle éteint la TV.

Le lit : la tâche est devenue noire.

2 : la servitude.

Une femme enceinte allongée sur un lit blanc, immobile.
Une voix évoque l'hygiène.
Des femmes et une jeune fille sont en mouvement autour du lit. L'une, aux yeux bandés fait une chorégraphie, une autre lit, suivie de la jeune fille.
Plan sur un jeune homme à l'air sérieux.

Une jeune femme lit un texte de Platon sur l'amour des enfants.
Plan sur un berceau vide vers lequel deux mains s'avancent.

Portait d'une femme.

Deux femmes aux corps peints sont en train de peindre une troisième femme. Elles évoquent la beauté du monde.

La télévision posée entre deux bustes de femmes montre l'image d'un enfant grimaçant.

Quatre femmes se trouvent autour d'un nouveau né, installé sur un couffin. Elles regardent le petit garçon avec tendresse.

Une autre femme assise à un bureau, bras croisés, derrière un métronome.
Enfants devant un tableau noir.
Texte de Saint-Just.

Des femmes et une jeune fille sont en mouvement autour du lit où est allongé la femme.
Une voix évoque la morale.

Deux médecins et un perchman s'approchent de la femme enceinte. Elle gémit.

3 : L'humiliation

Un enfant sur le lit. Autour de lui deux hommes et une femme. L'enfant se fait examiner (yeux) puis il doit tousser alors qu'on lui touche le sexe.
Extrait de la déclaration des droits de l'enfant.

Une femme a l'air triste s'éloigne et pars embrasser un mannequin habillé d'un épi.
La télévision posée entre deux bustes de femmes montre des images de chars et véhicules en feu.

Une femme lit un texte de Rozanov.

Deux femmes sont acclamées elles s'inclinent.

La femme triste touche un cercueil, elle porte un voile de deuil noir.

L'enfant est assis sur le lit. Un casque de soldat sur la tête. Autour de lui tournent quatre femmes dont le visage est recouvert d'un voile noir, entouré d'une couronne de fleurs. Quatre autres femmes sont immobiles : une femme blonde est assise. Trois femmes tournent le dos.
Les femmes voilées ôtent le voilent et continuent de tourner autour du lit apportant un sentiment d'angoisse.

Le perchman entre dans le cadre. L'ambiance d'angoisse retombe. On s'occupe de l'enfant.

Coulisse du tournage, la femme enceinte lève sa robe et on voit le système créant sont faut ventre. Elle sourit alors que le son laisse entendre des gémissements.

Le drap avec la tâche noir est placé au sol. La femme enceinte en fait le tour. Elle s'avance sur la tâche et s'y agenouille.

4 : le choix.

Une femme est allongée nue dans le lit. Autour d'elle six autres femmes : une lit, une autre dispose des pétales sur les cheveux de la femme allongée, les autres sont torse-nu et immobile, adossées sur le lit.

Une jeune femme lit. Derrière elle un groupe de gens et techniciens.
Le texte évoque le changement, le conditionnement. Pouvoir de changer. Texte de Krishnamurti.

Portrait d'une femme aux cheveux longs.

Une femme lit un texte de David Herbert Laurence. Regard caméra.

Le groupe de femmes et la jeune fille regardent avec attention une femme expliquant le maniement d'une arme automatique.
Elles s’entraînent à monter les fusils mitrailleurs. Elles tirent.

Une femme lit un texte sur la défense de la liberté de Raoul Vaneigem.

Les femmes sont placées face caméra. Elles sont onze. Armées de fusils. Tel un tableau, elles regardent toutes la caméra. Au centre la jeune fille lance un objet et le rattrape. Devant elle, une télévision montre une image de femme armée.

Un technicien avec un clap annonce une scène. On voit les outils du tournage.

Une femme lit un texte sur la liberté et le répète.

Carton « hommage aux camarades qui m'ont aidé à faire ce film » signé l'auteur.
Philippe Durand (1932 - 2007) est né à La Baule (Loire-Atlantique) et décédé à Trégunc (Finistère). Il suit des études à l’École Normale Supérieure de Saint-Cloud (en spécialisation audiovisuelle). Figure particulière du passage au cinéma amateur puis au cinéma professionnel, il a été à la fois réalisateur, poète, journaliste, critique et théoricien du cinéma.

En 1956, blessé pendant la guerre d'Algérie, il revient amputé d'une jambe. Il décide alors de se consacrer au cinéma et devient réalisateur professionnel de plus d'une cinquantaine de films pour le cinéma et la télévision, court et moyens-métrages. Il réalise son premier film « Secteur postal 89 098 » en 1959, un film qui sera interdit d'exploitation en France en 1961. Puis il réalise de nombreux films qui seront remarqués en festivals.

Il fut tout à la fois poète, journaliste, auteur et réalisateur pour le cinéma et la télévision. Ancien instituteur, il a mené des stages de formation sur l’écriture au cinéma pour l’Union française des œuvres laïques d’éducation par l’image et le son (UFOLEIS) et a enseigné à l’Institut Lumière de Lyon et aux Écoles des Beaux-Arts de Quimper et de Brest. Collaborateur de revues spécialisées telles que « La Revue du Cinéma. Image et son », éditée par l’UFOLEIS, dans laquelle il rédige, entre autres, la rubrique Cinéma amateur, il est également l’auteur de plus d’une dizaine de publications dont « L’acteur et la caméra » en 1975 (Éditions techniques européennes), « Cinéma et montage : un art de l’ellipse » en 1993 (Éditions du Cerf).

Toute sa vie, il dénonça l'injustice, l'intolérance et l'absurdité de la guerre, comme dans « Secteur postal 89 098 », son premier film, et dans « Soldat Fransez », réalisé en 1983. Dans son livre « Mort d'un Indien », il s'insurge contre les dangers du nucléaire. Il rendit hommage à son pays breton en défendant son territoire et sa langue, dans ses films « Le Pays blanc » (1975) et « Yezh ar vezh, La langue de la honte » (1979) et dans ses publications, « Le livre d'or de la Bretagne » et « Breizh Hiviz ».
Son cinéma est autant personnel, poétique qu’engagé et militant.

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