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Interview cyclisme : Pierre Barbotin [14615]

2003 15 février | Claude ANDRÉ

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Film professionnel | Bretagne

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    • Genre
    • Documentaire
    • Durée
    • 01:01:00
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    • R - Rushes
    • Format original
    • DV
    • Son
    • Sonore
Pierre Barbotin (1926-2009) fut cycliste professionnel de 1948 à 1960. Il se révèle en 1951, en terminant second de Mila-San Remo derrière Louison Bobet. Cette course marque la naissance du duo B (Bobet), B (Barbotin). Par la suite Pierre Barbotin est l’un des principaux bras droits de Louison bobet notamment sur les routes du tour de France.

Palmarès :
1948 3e de Dijon-Lyon
1949 Grand Prix de l’Équipe (avec Marcel Mahé et Marcel Dussault)
1950 Critérium international, vainqueur ; 2e Grand prix de Suisse
1951 circuit de l’Indre, 2e du championnat de France sur route, 2e milan-San Remo ; 2 du critérium international ; 6e du tour de France
1954 6e étape du tour de France, 3e de paris-Valenciennes
1955 Etoile du Léon
1956 7e étape secteur du Critérium du Dauphiné Libéré, 2e de Paris-Nice
1957 3e tour de L’Ouest, 3 Tour de Normandie
1958 3e Tour de Picardie.

Équipe Stella-Dunlop de 1948 à 1951
Équipe Bottecchia- Ursus Italie de 1951 à 1952
Équipe Stella-Wolber-Dunlop de 1953 à 1954
Équipe Royal Condrix 1954
Équipe Saint Raphael- R.Geminiani de 1955 à 1957
Équipe Louison Bobet-BP-Hutchinson 1958
Équipe Margnant-Coupry 1959
Équipe Louison Bobet-BP-Hutchinson
Interview effectué en février 2003 aux Archives départementales de Loire-Atlantique (Salle Béranger), mené par Claude André, cycliste interrogé Pierre Barbotin (voir compléments pour carrière).
Pierre Barbotin (29 septembre 1926 à Doulon Nantes-décédé le 19 février 2009 à Nantes). Il est cycliste professionnel de 1948 à 1960. Ses parents s’installent dans une ferme en 1931 à Nort sur Erdre. Son père (ancien combattant) travaille après 1918 à la sucrerie de Chantenay à Nantes. Vers 1933, ses parents prennent une autre ferme entre Sucé et Saint Mars ; il fait 10 km à pied pour rejoindre l’école. Ses parents lui achètent son premier vélo (trop grand pour lui, il lui faut utiliser une pierre pour monter dessus). Pierre Barbotin n’aimait pas la terre. A 15 ans, il rentre en apprentissage comme ajusteur aux Batignolles usine qui fabrique des locomotives pour chemin de fer (cela lui fait pratiquer 30 km aller et retour par jour). Il devient après trois ans jeune ouvrier après des trois ans d’apprentissage Il aurait aimé être mécanicien auto.

A la maison, il suit le Tour de France à la TSF avec son père. Vers 1945, il fait ses premières courses autour de Nantes et gagne des petites courses en non licencié ; il gagne au sprint. Vers 1946, il effectue des courses dans la région nantaise puis en Bretagne, peu en Finistère. Il remporte la Grand Prix du Faouët course ouverte aux coureurs professionnels et gagne devant Marcel Tigé ( ?). En 1947, il effectue son service militaire d’abord à Saint Mandé chez les chasseurs (il a pendant cette période une licence du club de Saint Mandé). Le secrétaire de ce club le fait muter au Ministère de la Guerre. Il effectue le Derby de Paris devant José Bauer ( ?) et effectue un entraînement 2 jours par semaine. Son intérêt pour la mécanique lui fait prendre soin de son vélo. Il a son premier vélo de course en 1946. Il fait parti du club « vélo sport du Pont du cens » et fréquente une jeune femme qui deviendra son épouse et son beau-père lui offre son vélo.

Son entraînement s’effectue 2 jours par semaine, plus 30 km pour aller travailler, et il peut augmenter le circuit jusqu’à 5o km quand il fait un crochet vers Ancenis.

Ses idoles du Tour de France sont André Leducq (vainqueur du Tour de France 1930 et 1932 ; son premier vélo était un André Leducq), Antonin Magne. Il côtoie Petiron ( ?), Armand Audaire. En 1948, il rentre dans l’équipe de la marque Stella en tant que professionnel. Les indépendants gagnaient plus car ils pouvaient courir avec les amateurs et les professionnels. Il effectue des courses en Bretagne ; Quimper, Hennebont, Quimperlé, Gourin, Rosporden (en 1946 avec André Mahé), Elliant (avec Armand Audaire) en partance de Nantes via le train, en emportant le casse croûte de 12h pris dans un pré avant le départ de la course. Il participe au critérium (course de pardon).
Sur son premier maillot de coureur il courait pour le Vélo sport du pont du Cens, puis pour le Paris Cycle en 1947. En 1948, il devient professionnel chez Stella (marque de cycle, maillot bleu en haut et orange en bas, lettres Stella en blanc) avec le dirigeant Pierre Fonteneau. A côté, il y avait les cycles Arrow, Gitane, Continental (d’Angers). La marque Stella avait son usine et son magasin chaussée de la Madeleine à Nantes ; Stella était connue dans le monde entier car il exportait beaucoup. Sous le maillot Stella, il connait Louison Bobet en 1948 et son soigneur Raymond Le Berre. Il y avait une rivalité sportive et commerciale entre Gitane et Stella. Sous la marque Stella, il est révélé en 1951 en terminant second du Milan-San Remo derrière Louison Bobet. Il y avait beaucoup de vélos à Nantes, c’était le premier moyen de locomotion avec le tramway. Pour sa préparation, il effectue le trajet Nantes-Saint Brieuc aller retour, couchant chez Raymond Le Berre pour préparer le critérium national qu’il gagne en 1950. A partir de 1950, il s’entraîne sur la côte d’Azur (il réside d’abord à l’hôtel de l’Europe à Menton, puis loue une maison avec Louison Bobet à Menton). Il rencontre Louison Bobet à Nantes lors d’un entraînement par l’intermédiaire de Raymond Le Berre. Il effectue son entraînement Nantes-Saint Brieuc toutes les semaines en pignon fixe soit 660 km, alors que beaucoup préfère s’entrainer sur la Côte d’Azur où le temps est meilleur. Pierre Barbotin est un rouleur spécialiste de la contre la montre (1951, record non homologué avec ascension du mont Ventoux), un grimpeur, un profil de vainqueur du Tour de France.
Il participe au critérium parisien sur les pavés de Versailles avec l’Élan parisien. Lors des critériums, les coureurs sont bien payés ; il y rencontre Claude Morvan, André Ruffet (1929-2011, professionnel de 1950 à 1961). Chez Stella, il côtoie Louison Bobet, Roger Lambec, Dupuy, Armand Audaire.

Lors du Paris Nice, en 1951, il gagne une étape Milan-San Remo (un dérapage sur les gravillons amorti par une spectatrice en chair, et un vélo prêté pour finir la course, il arrive second).

Lors du circuit de l’Indre 1951, il est second et Louison Bobet premier. Lors du championnat de France 1951, il gagne une étape devant Louison Bobet. Lors d’une étape du tour de France 1951, il gagne une étape sur le Mont Ventoux, et second contre la montre dans l’Est. Il est second au Grand Prix de Zurich en 1949. Lors du Critérium du Dauphiné Libéré 1956, il gagne une étape contre la montre, à la 7eme étape il est premier avec 46km de moyenne.

Il participe au Tour d’Italie en 1954 ou 1955 avec Dugaso ( ?) directeur sportif avec Louison Bobet. En 1952, pendant le Tour d’Algérie, il tombe malade (dysenterie amibienne) ; il doit abandonner et rentre en France. Il participe à des courses classiques dans la région ; Nantes-Angers (200km), le Grand Prix de Nantes (arrivée boulevard Boulay Paty puis au Petit Port). Il a couru sur le vélodrome Petit Breton à Nantes (le lundi de pâques, le lendemain il court sur le Paris-Roubaix). Il a couru au vélodrome de Pontchâteau avec Louison Bobet. Il court avec le manager Doucet de Paris puis Piel ( ?). Il participe au critérium à Angers le samedi soir avec Louison Bobet, finit la course à 11 heures, puis le lendemain il court à Besançon le dimanche après-midi. Il court au critérium du Faouët en 1946 (le plus beau selon lui pour les indépendants), à celui de Gourin. Le critérium est un sport spectacle qui marche par un système de prime (Mario Coti speaker prenait 10% sur le coureur. Les bretons étaient sélectionnés pour le Tour de France (comme Léon Le Calvez 1909-1995, professionnel de 1931 à 1940, puis de 1945 à 1950, Pierre Cloarec 1909-1994, professionnel de 1933 à 1949). Il a participé au Tour de France ; deux fois dans l’équipe de l’Ouest avec Armand Audaire, deux fois dans l’équipe de France, mais ne l’a jamais fini. Lors du tour de France 1957, le tour part de Nantes et il se doit de gagner ; il fait très chaud et se trouve devant le château des ducs avant le départ ; les coureurs partent pour Granville mais il souffre d’insolation et doit arrêter ; un unijambiste qui fait le tour le ramène jusqu’à la ligne d’arrivée ; il est éliminé et reviens à Nantes tout penaud. Lors du Paris Roubaix 1951, i tombe de la grêle et il crève (à l’époque, ils n’ont pas le droit de changer une roue avec l’aide de quelqu’un et il faut changer le boyau seul ; il réussit néanmoins à rattraper le peloton. C’est Louison Bobet qui gagne. Les coureurs nantais sont considérés en Bretagne comme es sous-bretons, et dans le Midi de vrais bretons.

Pierre Barbotin a peu fait le Tour de L’Ouest ; il y participe avec Armand Audaire dans l’équipe Stella (arrivée à Morlaix) ; Louison Bobet le gagne en 1949. Le coureur doit être malin, rusé, fort, connaître les autres coureurs. Pierre Barbotin préfère la longue distance, le Circuit de l’Indre, le Dauphiné-Libéré. Il évoque Raymond Louviot (1908-1969, professionnel de 1931 à 1939), André Mahé (1919-2010).

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