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Laghouat [11124]

Film amateur
(NB) La vie à la caserne de Laghouat : les Légionnaires lèvent les couleurs, un défilé commence, les troupes passent à la revue.
Les jardins de l'oasis et les rues de la ville sont présentés.
(Coul) Louis, un petit garçon habillé en alsacien, boit de la bière et s'amuse avec le caméléon. Il s'habille avec des vêtements berbère, puis il est filmé dans le jardin avec un chapeau.
(NB) La vie quotidienne à Laghouat est retracée : un méchoui, baignade dans la piscine de la maison, puis on partage le mouton du méchoui qu'on mange à la main. La table du repas avec tous les convives. Puis on lance des personnes dans la piscine, jeux aquatiques, concours de plongeon.
(Coul) Un mariage, des hommes en uniforme de la Légion étrangère forment la haie d'honneur.
On aménage un gué de fortune avec des roches et des branches pour permettre le passage d'une voiture.
Une femme cueille des fleurs dans le jardin puis des pommes dans le verger.
(NB) Jeux aquatiques dans une piscine.
Anniversaire.
Pique-nique, une homme charge sa caméra puis filme. Portait des convives réunis autour d'une voiture, un homme se déguise en femme et fume une cigarette.
Remise de diplôme de science physique à un algérien (le professeur Souffi), des personnalités de la ville sont rassemblées pour l'occasion, dont les caïds.
Confection de crêpes au feu de bois, c'est un concours et tout le monde s'y met, hommes et femmes. On boit du vin rouge. Dégustation des crêpes.
Un groupe de personnes mange une soupe assis sur un tapis, on finit ensuite par manger les restes sur la carcasse d'un mouton cuit au méchoui.
Promenade au bord de l'oued, cette promenade se fait entre colons et algériens ensembles.
(Coul) La ville de Laghouat est présentée ; l'oasis verdoyante tranche avec le désert dans le fond, l'église blanche trône, le marché où vendeurs en tout genre s'activent.
Deux musiciens (dont un instrument à vent, le zemar) jouent dans la rue en dansant.
L'oasis se pare de couleurs ; roses et jasmins resplendissent, les dattiers sont en fleurs...
Des briques sont confectionnées.
Un cortège funéraire dans les rues. Une fête musulmane se clôture par une fantasia.
La confection de tapis est une spécialité des populations du désert. De la matière première à l'objet final, toutes les étapes de la confection sont présentées avec leurs particularismes. Lavage des toisons, triage de la laine, cardage, il y a trois espèces de filage selon le travail à faire, teinture de la laine filée, préparation d'une trame et montage sur le métier, le tissage. Le melgout ou tissage des nomades, montage de la trame, le tissage, modèles divers : Dokkalis de Timinoun, Fathis, le Laghouati, burnous Laghouati, Djebel Amour, Flidj Melgout, Sumpi de Tombouctou, Touareg, Berbère, Soudan, Beni-Isguen, Gandoura mozabite.
Albert Weber, un cinéaste amateur sur tous les fronts.

Albert Weber (1905 - 1992) est né à Thann, dans le Sud de l’Alsace. Il suit des études de médecine et s’oriente vers la chirurgie-dentaire. En 1925, il incorpore les services de santé de l’armée à Lyon, avant d’être envoyé à Beyrouth l’année suivante. En 1936, il part pour l’Algérie dans le cadre d’un nouvel engagement auprès de l’Armée française, notamment pour l’Hôpital de Laghouat. Plus précisément, il est conventionné par l’Armée pour des missions médicales dans le M’Zab. Il s’agit d’une région berbérophone au nord du Sahara algérien, à environ 400 km d’Alger, traversée par un oued (fleuve) éponyme, d’une superficie d’environ 8000 km2 et de près de 200 000 habitants environ, dont la ville principale est Ghardaïa. C’est là qu’il commence à filmer en amateur et rencontre également sa future épouse, Andrée, institutrice d’origine bretonne.

Durant les vingt-six années passées en Algérie, Albert Weber filme énormément, la région lui servant en quelque sorte de laboratoire pour apprendre et se perfectionner. Il utilise d’abord le 9,5 mm noir et blanc, par la suite il s’adapte aux nouveautés sur le marché de l’audiovisuel amateur. En 1942, il change son format de film au profit du 16mm, d’abord noir et blanc puis en couleur. Grâce à sa caméra, Albert Weber se place, dans la région de Laghouat, au sud de l’Algérie, comme une véritable figure du cinéma amateur. Par ses films, nous pouvons aisément connaître sa vie et ses engagements car il filme dès qu’il en a l’occasion. Ainsi, il tourne un peu sur tous les fronts, de l’armée aux cultures sahariennes vues par un œil européen en passant par la médecine, l’urbanisme ou encore ses engagements associatifs.

Certains films ont également été utilisés pour financer des œuvres caritatives, telles que la Croix-Rouge ou l’Association des Amis du Sahara, et d’autres récompensés, comme par exemple Images Sahariennes (1949), premier prix de cinéma amateur, ainsi que Missions Ophtalmologiques la même année. Dans les années cinquante, Danses du Sud est primé à un festival d'Alger. Étrangement, Albert Weber ne filme pas ce qui pourrait se rapporter directement à la guerre d’Algérie, qui est un peu moins présente dans le sud de l’Algérie, alors que de nombreuses images sont tournées au cœur de défilés militaires, dont un quelques mois après l’indépendance.

Dès 1963, quelques mois après l’indépendance, Albert Weber et sa femme sont contraints de quitter l’Algérie, comme de nombreux Français. Ils s’installent tous les deux en Bretagne, à Pontrieux dans les Cotes-d’Armor. Albert Weber continue de tourner des films, en Bretagne et ailleurs en France, notamment en Alsace, sa terre natale. Durant les dernières années de sa vie, il s’engage un peu plus dans la commune. Il siège au Conseil municipal de Pontrieux dès 1965 et est élu maire divers gauche entre 1971 et 1983. Il y vit jusqu’à sa mort et la petite ville se retrouve au cœur d’un certain nombre de films, comme Laghouat l’était lorsqu’il vivait en Algérie. En 1984, il range définitivement sa caméra après le carnaval de Pontrieux, ville où il décède en 1992.

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