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M'zab (Le) [13138]

Film amateur
Le M'zab, film documentaire et touristique du sud algérien, réalisé par AJ Weber. Dans la partie septentrionale du Sahara, 637 km au sud d'Alger, se trouve un plateau rocheux, la Chebka du M'zab. Son aridité est telle qu'on l'appelle « le désert dans le désert », le sol est absolument stérile. Le plateau est traversé du Nord Ouest au Sud Ouest par des rivières (oueds) sans eau dont la plus importante est l'Oued M'zab. C'est là que les Abadhites puritains de l'Islam après la chute de Sadrata d'Ouagla en 1011 se sont réfugiés et construisirent 5 villes : la Pentapole du M'zab. El-Ateuf (la courbure en 1011). Bou-Noura (la lumineuse en 1048). Mélika (la reine), Ben-Isgen (les gens du milieu). Ghardaïa (pays berbère) en 1053, aujourd'hui la plus importante. L'architecture Mozabite est très curieuse, les rues de la ville haute quartier des Tolbas et du parti religieux. La Mosquée. Cour intérieure de la mosquée. Les Mozabites forment aujourd'hui dans le Sahara une confédération de 40 000/45 000 membres de race berbère parlant un dialecte à part ne contractant le mariage qu'entre eux et forment une secte religieuse particulière celle des Abadhites considérée par les autres musulmans comme hérétique. Types Mozabites. La Fantasia à pied. Le marché de Ghardaïa est un des plus importants. La nouba arabe. Types israéliens de Ghardaïa. La culture se fait dans de petits carrés afin de faciliter l'irrigation. Ce n'est qu'en 1631 que Guerrera à 102 km au Nord-Est fut fondée. Cour intérieure de la mosquée, puis en 1679 à 45 km au Nord de Berrian. Dans ces vallées un système complexe de barrages et de canaux dérivent l'eau des pluies, les retiennent et les obligent à s'infiltrer dans le sol. A la base des murs de jardins s'ouvrent d'autres canaux dont la largeur et hauteur sont réglementées par le Caïd de l'eau. En temps normal il faut inlassablement tirer l'eau d'innombrables puits. Il en existe près de 5000 dans la vallée du M'zab, généralement profond de 20 à 50 mètres. En 1937, à Ghardaïa a été forcé un puits artésien profondeur 450 m, débit 80 m3/heures. Les Mozabites pratiquent le culte de leurs morts, les cimetières sont bien entretenus . Si une question grave est à étudier, les Tolbas se rassemblent dans ce cimetière la nuit pour en décider. Sur les tombes sont posées des ustensiles qui appartenaient au défunt et qui servent à identifier les tombes. Chaque cimetière possède une Mçalla, lieu de prière, endroit qui sert aussi à la distribution des aumônes. (intertitres du film)
Albert Weber, un cinéaste amateur sur tous les fronts.

Albert Weber (1905 - 1992) est né à Thann, dans le Sud de l’Alsace. Il suit des études de médecine et s’oriente vers la chirurgie-dentaire. En 1925, il incorpore les services de santé de l’armée à Lyon, avant d’être envoyé à Beyrouth l’année suivante. En 1936, il part pour l’Algérie dans le cadre d’un nouvel engagement auprès de l’Armée française, notamment pour l’Hôpital de Laghouat. Plus précisément, il est conventionné par l’Armée pour des missions médicales dans le M’Zab. Il s’agit d’une région berbérophone au nord du Sahara algérien, à environ 400 km d’Alger, traversée par un oued (fleuve) éponyme, d’une superficie d’environ 8000 km2 et de près de 200 000 habitants environ, dont la ville principale est Ghardaïa. C’est là qu’il commence à filmer en amateur et rencontre également sa future épouse, Andrée, institutrice d’origine bretonne.

Durant les vingt-six années passées en Algérie, Albert Weber filme énormément, la région lui servant en quelque sorte de laboratoire pour apprendre et se perfectionner. Il utilise d’abord le 9,5 mm noir et blanc, par la suite il s’adapte aux nouveautés sur le marché de l’audiovisuel amateur. En 1942, il change son format de film au profit du 16mm, d’abord noir et blanc puis en couleur. Grâce à sa caméra, Albert Weber se place, dans la région de Laghouat, au sud de l’Algérie, comme une véritable figure du cinéma amateur. Par ses films, nous pouvons aisément connaître sa vie et ses engagements car il filme dès qu’il en a l’occasion. Ainsi, il tourne un peu sur tous les fronts, de l’armée aux cultures sahariennes vues par un œil européen en passant par la médecine, l’urbanisme ou encore ses engagements associatifs.

Certains films ont également été utilisés pour financer des œuvres caritatives, telles que la Croix-Rouge ou l’Association des Amis du Sahara, et d’autres récompensés, comme par exemple Images Sahariennes (1949), premier prix de cinéma amateur, ainsi que Missions Ophtalmologiques la même année. Dans les années cinquante, Danses du Sud est primé à un festival d'Alger. Étrangement, Albert Weber ne filme pas ce qui pourrait se rapporter directement à la guerre d’Algérie, qui est un peu moins présente dans le sud de l’Algérie, alors que de nombreuses images sont tournées au cœur de défilés militaires, dont un quelques mois après l’indépendance.

Dès 1963, quelques mois après l’indépendance, Albert Weber et sa femme sont contraints de quitter l’Algérie, comme de nombreux Français. Ils s’installent tous les deux en Bretagne, à Pontrieux dans les Cotes-d’Armor. Albert Weber continue de tourner des films, en Bretagne et ailleurs en France, notamment en Alsace, sa terre natale. Durant les dernières années de sa vie, il s’engage un peu plus dans la commune. Il siège au Conseil municipal de Pontrieux dès 1965 et est élu maire divers gauche entre 1971 et 1983. Il y vit jusqu’à sa mort et la petite ville se retrouve au cœur d’un certain nombre de films, comme Laghouat l’était lorsqu’il vivait en Algérie. En 1984, il range définitivement sa caméra après le carnaval de Pontrieux, ville où il décède en 1992.

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