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Monseigneur Nouet [13154]

1939 précisément | Albert WEBER

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Film amateur
Gros plan sur une tombe, dans un cimetière dans la chebka à Ghardaïa. Panoramique du cimetière, une femme, Mme Aglietti, se tient debout. Deux enfant en plan serré. Un chat traverse le champ. M. Aglietti tient le chat en souriant. Mme Aglietti, en longue robe à carreaux, se tient à côté de deux algériens assis à une table, dont Karardi. Un algérien accroche quelque chose à un mur à l’aide d’un marteau. Un enfant approche de la caméra en vélo, dans une rue. Mme Aglietti au cimetière devant une tombe sur laquelle est inscrit « à ma mère ». Un enfant et un âne dans la rue. Mme Aglietti avec les deux algériens. Un algérien approche de la caméra, tenant une sorte d’encensoir. (Mariage Beni-Merkoug ?). Assis seul à une table, un algérien boit dans un petit verre. Portrait d’algériens, chahutant et s’amusant dans la rue. Une fête dans la rue. Un dromadaire est chargé et décoré.
Foule nombreuse, des hommes portent des fusils, coups de feu.
Carton « Une prise d’armes à Ghardaïa ».
Des militaires français et algériens sont au salut. Remise de décoration (colonel Gauthier ?). En fond, sur des bâtiments sont inscrit « SHELL » et « STANDARD ». Défilé militaire. Un homme pointe la caméra à un enfant qui se retourne en souriant.
Repas officiel. Longue tablée, des hommes, des femmes, des bouteilles de vin. Panoramique des convives. Des palmiers derrière eux. Vue en plongée des cinq tables alignées.
Apéritif chez les Aglietti. Deux femmes algériennes, derrière elles le minaret de la Grande mosquée de Ghardaïa. Assises, elles se servent des verres. Une troisième femme soulève un verre et le renverse sur le sol.
Un algérien en tablier et fez porte un sceau et avance vers la caméra, au autre derrière lui fait semblant de l’attraper. Il avance à nouveau en faisant des moulinets avec ses bras.
Trois hommes en costume avance chevauchant des ânes. Deux algériens en tablier regardent la caméra, l’un tient un torchon, l’autre un balai. Mme Aglietti, bien habillée, avec un chapeau, descend des escaliers et salue la caméra. Des femmes algériennes portant de nombreux bijoux. Deux algériens chahutent.
Un père blanc, Monseigneur Nouet, reçoit une médaille, devant une foule nombreuse. Bain de foule., serrages de mains. Plans serrés du Monseigneur Nouet. Il discute avec une femme. Femmes complètement voilées. Enfants. Plans également présents dans « El-Goléa, inauguration de Saint-Joseph » d’Albert Weber.
Albert Weber, un cinéaste amateur sur tous les fronts.

Albert Weber (1905 - 1992) est né à Thann, dans le Sud de l’Alsace. Il suit des études de médecine et s’oriente vers la chirurgie-dentaire. En 1925, il incorpore les services de santé de l’armée à Lyon, avant d’être envoyé à Beyrouth l’année suivante. En 1936, il part pour l’Algérie dans le cadre d’un nouvel engagement auprès de l’Armée française, notamment pour l’Hôpital de Laghouat. Plus précisément, il est conventionné par l’Armée pour des missions médicales dans le M’Zab. Il s’agit d’une région berbérophone au nord du Sahara algérien, à environ 400 km d’Alger, traversée par un oued (fleuve) éponyme, d’une superficie d’environ 8000 km2 et de près de 200 000 habitants environ, dont la ville principale est Ghardaïa. C’est là qu’il commence à filmer en amateur et rencontre également sa future épouse, Andrée, institutrice d’origine bretonne.

Durant les vingt-six années passées en Algérie, Albert Weber filme énormément, la région lui servant en quelque sorte de laboratoire pour apprendre et se perfectionner. Il utilise d’abord le 9,5 mm noir et blanc, par la suite il s’adapte aux nouveautés sur le marché de l’audiovisuel amateur. En 1942, il change son format de film au profit du 16mm, d’abord noir et blanc puis en couleur. Grâce à sa caméra, Albert Weber se place, dans la région de Laghouat, au sud de l’Algérie, comme une véritable figure du cinéma amateur. Par ses films, nous pouvons aisément connaître sa vie et ses engagements car il filme dès qu’il en a l’occasion. Ainsi, il tourne un peu sur tous les fronts, de l’armée aux cultures sahariennes vues par un œil européen en passant par la médecine, l’urbanisme ou encore ses engagements associatifs.

Certains films ont également été utilisés pour financer des œuvres caritatives, telles que la Croix-Rouge ou l’Association des Amis du Sahara, et d’autres récompensés, comme par exemple Images Sahariennes (1949), premier prix de cinéma amateur, ainsi que Missions Ophtalmologiques la même année. Dans les années cinquante, Danses du Sud est primé à un festival d'Alger. Étrangement, Albert Weber ne filme pas ce qui pourrait se rapporter directement à la guerre d’Algérie, qui est un peu moins présente dans le sud de l’Algérie, alors que de nombreuses images sont tournées au cœur de défilés militaires, dont un quelques mois après l’indépendance.

Dès 1963, quelques mois après l’indépendance, Albert Weber et sa femme sont contraints de quitter l’Algérie, comme de nombreux Français. Ils s’installent tous les deux en Bretagne, à Pontrieux dans les Cotes-d’Armor. Albert Weber continue de tourner des films, en Bretagne et ailleurs en France, notamment en Alsace, sa terre natale. Durant les dernières années de sa vie, il s’engage un peu plus dans la commune. Il siège au Conseil municipal de Pontrieux dès 1965 et est élu maire divers gauche entre 1971 et 1983. Il y vit jusqu’à sa mort et la petite ville se retrouve au cœur d’un certain nombre de films, comme Laghouat l’était lorsqu’il vivait en Algérie. En 1984, il range définitivement sa caméra après le carnaval de Pontrieux, ville où il décède en 1992.

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