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Nam-Ky Vietnam... [22896]

Film amateur | Bretagne
Rushes du marché de Nam Hung ; Laos paysages, Rushes paysages du Laos (10m) ;

Armée en Algérie, Letourneux 1958 : les soldats organisent un méchoui.
Famille Bougeard : Françoise, Hervé, Yannig, le chien Fanor, Madame Bougeard, Catherine, Michèle et Alain, le petit dernier, dans son landau.

Promenade en famille, rencontre avec des ânes.
Défilé avec les mouquères, Fête algérienne, défilé filmé depuis un bâtiment, des femmes algériennes (appelées en Algérie mouquères ou moukères) participent au défilé.
Enfants sur un balcon, un drapeau algérien est accroché au balcon.
Défilé et fête (à identifier).
Famille algérienne sur un balcon, drapeau.
Fête ou manifestation, banderole "Vive la Révolution"

Retour d'Algérie, Landrellec,
Retour d'Algérie, famille Bougeard sur le pont d'un bateau, vue du port de Marseille (à vérifier).
Famille Bougeard à Landrellec avec le grand-père Liberge.
Le voilier (Vaurien) de tonton Loïc Liberge sur la plage.
 
Ce film fait partie d'un corpus analysé par les historiens et enseignants Gilles Ollivier, Vincent Marie et Reynald Derain dans le cadre du dossier pédagogique D’un regard à l’autre : L’Algérie coloniale, la guerre d’indépendance au miroir des cinémas amateur et militant.
 
Michel Bougeard est un militaire vivant en Algérie, appartenant au 2e bureau, en charge de l’analyse des renseignements auprès d’un état-major, puis du Service de documentation extérieure et de contre-espionnage, après son remplacement en 1945. C’est un service impliqué auprès des trois corps militaires durant l’après-guerre, et qui maintient une activité de conseil militaire et de renseignement, particulièrement en Afrique. À travers ses films, Michel Bougeard nous emmène dans ses missions militaires, notamment en Indochine lors de la guerre d’indépendance (1946-1954) et sa vie de famille dans la colonie algérienne mais également dans les protectorats de Tunisie et du Maroc, ainsi qu’en France métropolitaine. Par sa fonction, il reste très secret sur ses activités auprès de sa famille, mais ses films montrent son implication dans la colonisation et le maintien de la paix dans les colonies asiatiques et nord-africaines.
 
L’Algérie coloniale apparaît à deux reprises dans ses films : d’abord dans Algérie, Letourneux, tourné en 1958, et sous forme de rushs dans Nam-Ky Vietnam, tournés entre 1956 et 1959. Pour ce qui est de l’intimité, Michel Bougeard filme, comme Alain Lefort, un mariage d’un de ses collègues militaires, à Letourneux, devenue aujourd’hui Derrag, à environ 170km au Sud-Ouest d’Alger. Tout comme dans le film d’Alain Lefort, ce qui est montré est l’occupation de l’espace par la cérémonie chrétienne puisqu’un prêtre apparaît sur les images. On voit les mariés qui défilent dans les rues puis sortant de l’église, prenant la pose pour une photo, le tout sous le regard de cigognes blanches. Ici encore, la guerre semble loin, très loin des préoccupations des Français présents en Algérie.
Pourtant, contrairement à Alain Lefort ou Albert Weber, Michel Bougeard filme des opérations militaires dans le cadre de ses fonctions et cela compose la plus grosse partie du film Algérie, Letourneux, ce qui montre que la zone, plus proche d’Alger que pour les deux autres cinéastes, est sous tension malgré l’illusion que peut donner le mariage en pleine rue. La présence militaire, en plus de la présence civile, est très forte dans le nord Algérien à cause des révoltes qui éclatent un peu partout et cherche surtout la dissuasion. En effet, les moyens déployés dans le film Algérie, Letourneux (camions, chars, défilés militaires) montre une volonté d’une présence militaire parmi les civils, au plus près de la population, pour à la fois la protéger et intervenir en cas de besoin. Par ailleurs, cette présence militaire s’accompagne de l’exaltation des symboles nationaux français, notamment par les cérémonies d’hommage aux morts pour la France et la présence de drapeaux tricolores à plusieurs reprises, dont un sur un bâtiment officiel, signe que la France reste ou a la volonté d’être présente dans l’ensemble des aspects de la vie quotidienne. L’armée n’est présente en ville que pour les défilés, mais elle n’est pas loin. Par ailleurs, le film montre que les militaires s’amusent, profitent de la vie en caserne ; aucun d’entre eux n’est montré en train de se préparer au combat. Finalement, ils agissent quasiment comme les civils dans une Algérie en paix.
 
Ce que montre Nam-Ky Vietnam n’est pas du tout la même chose, alors que les images proviennent de la même ville de Letourneux. Ce film semble être un ensemble de rushs tournés dans différents lieux et à des périodes plus ou moins proches. Pour ce qui est de l’Algérie, l’essentiel montre une manifestation nationaliste de grande ampleur, pilotée par le Front de Libération Nationale (FLN), dont cinq membres de premier plan sont visibles sur une jeep puis sur une estrade de discours (entre TC 33:09:12 à 34:13:19). Il y a ici un problème de datation : si l’ensemble des images est daté à la Cinémathèque de Bretagne entre 1956 et 1959, cette séquence de liesse algérienne avec drapeau national et banderole « La révolution est gage de progrès » fait plutôt penser aux premiers jours de l’indépendance. La foule est composée de personnes de tout âge, aussi bien femmes qu’hommes, qui manifestent par différents moyens : défilés en véhicule et à pied dans les rues, agitation de drapeaux algériens, notamment depuis les balcons... La notion de « révolution » fait référence à l’anticolonialisme qui a nourri la guerre révolutionnaire contre la France.
Michel Bougeard fut un militaire appartenant au 2e bureau en charge de l’analyse des renseignements auprès de l'Etat-major, puis du Service de documentation extérieure et de contre-espionnage, après son remplacement en 1945. Ce service est impliqué auprès des trois corps militaires durant l’après-guerre, et maintient une activité de conseil militaire et de renseignement, particulièrement en Afrique.

À travers ses films, Michel Bougeard nous emmène dans ses missions militaires, notamment en Indochine lors de la guerre d’indépendance (1946-1954), sa vie de famille dans la colonie algérienne, mais également dans les protectorats de Tunisie et du Maroc, ainsi qu’en France métropolitaine.
Par sa fonction, il reste très secret sur ses activités auprès de sa famille, mais ses films montrent son implication dans la colonisation et le "maintien de la paix" dans les colonies asiatiques et nord-africaines.


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