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Soldat Fransez [15885]

1982 précisément | Philippe DURAND

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Film professionnel | Bretagne
Un beau jour d'octobre 1982, le soldat Frañsez Lomener réapparaît chez lui à Mellionec. Il revient à la grande joie de sa soeur Amélie, qui l'attend depuis soixante-huit années, et de Katell, la petite-fille d'Amélie.Le journaliste Yves Gallois, qui vient de Paris, a entendu lui aussi parler de l'aventure du soldat Frañsez Lomener, il cherche à en savoir plus. Car Frañsez, ainsi que le dit la chanson populaire, a été condamné à mort par un conseil de guerre et fusillé pour l'exemple le 19 octobre 1914. Paysan à la fois pauvre, analphabète et breton, il était une victime toute désignée pour les exécutions "exemplaires". En 1916, avant même que l'armée française soit secouée par les refus d'obéissance et que plusieurs dizaines de "poilus" soient fusillés, "pour l'exemple", François Laurent, un soldat de Mellionec est exécuté comme un espion: il ne parlait pas un mot de français.
A partir de ce fait divers (presque banal à l'époque), Philippe Durand a imaginé une dramatique, à la fois réquisitoire contre la guerre et plaidoyer en faveur de la culture régionale. "Soldat Frañsez", écrit à l'origine pour Diwan, fut finalement mis en production par FR3 à Rennes, n'hésitant pas se lancer dans le pari un peu fou bilingue de ce film bilingue. Il fut diffusé le mercredi 18 mai 1983 à 21h55 sur FR3 National et le samedi 30 avril à 20h30 sur FR3 Bretagne.
Philippe Durand (1932 - 2007) est né à La Baule (Loire-Atlantique) et décédé à Trégunc (Finistère). Il suit des études à l’École Normale Supérieure de Saint-Cloud (en spécialisation audiovisuelle). Figure particulière du passage au cinéma amateur puis au cinéma professionnel, il a été à la fois réalisateur, poète, journaliste, critique et théoricien du cinéma.

En 1956, blessé pendant la guerre d'Algérie, il revient amputé d'une jambe. Il décide alors de se consacrer au cinéma et devient réalisateur professionnel de plus d'une cinquantaine de films pour le cinéma et la télévision, court et moyens-métrages. Il réalise son premier film « Secteur postal 89 098 » en 1959, un film qui sera interdit d'exploitation en France en 1961. Puis il réalise de nombreux films qui seront remarqués en festivals.

Il fut tout à la fois poète, journaliste, auteur et réalisateur pour le cinéma et la télévision. Ancien instituteur, il a mené des stages de formation sur l’écriture au cinéma pour l’Union française des œuvres laïques d’éducation par l’image et le son (UFOLEIS) et a enseigné à l’Institut Lumière de Lyon et aux Écoles des Beaux-Arts de Quimper et de Brest. Collaborateur de revues spécialisées telles que « La Revue du Cinéma. Image et son », éditée par l’UFOLEIS, dans laquelle il rédige, entre autres, la rubrique Cinéma amateur, il est également l’auteur de plus d’une dizaine de publications dont « L’acteur et la caméra » en 1975 (Éditions techniques européennes), « Cinéma et montage : un art de l’ellipse » en 1993 (Éditions du Cerf).

Toute sa vie, il dénonça l'injustice, l'intolérance et l'absurdité de la guerre, comme dans « Secteur postal 89 098 », son premier film, et dans « Soldat Fransez », réalisé en 1983. Dans son livre « Mort d'un Indien », il s'insurge contre les dangers du nucléaire. Il rendit hommage à son pays breton en défendant son territoire et sa langue, dans ses films « Le Pays blanc » (1975) et « Yezh ar vezh, La langue de la honte » (1979) et dans ses publications, « Le livre d'or de la Bretagne » et « Breizh Hiviz ».
Son cinéma est autant personnel, poétique qu’engagé et militant.

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