"SAINT NAZAIRE VILLE MORTE"
La situation économique et de l'emploi de la région de St Nazaire ne cesse de se dégrader.
1 salarié sur 5, soit 10500 travailleurs, est au chômage, près de la moitié d'entre eux ont moins de 25 ans.
1500 jeunes vont sortir prochainement du système scolaire.
8000 salariés sont touchés par le chômage partiel
La métallurgie, avec le plan Davignon, le bâtiment, la fonction publique, la chimie sont touchés. Par voie de conséquences, le commerce à son tour subit le contre coup des difficultés des salariés.
SAINT NAZAIRE veut vivre et comme par le passé, elle va agir.
Un mot d'ordre de grève de 24 h est lancé par la CGT, la CFDT et la FEN.
, Dès 8h00, la ville est encerclée, tout ses accès sont barrés. Un véritable plan de bataille a été élaboré, chaque salarié connaît son objectif le plus proche de son lieu de travail.
Il faut tenir jusqu'à 15h00 Des activités diverses fleurissent sur tous les barrages qui s'ouvrent aussitôt dès qu'une ambulance est signalée.
Dans la ville les rues sont désertes, un vélo, une voiture qui passent, accentuent cet effet de ville morte, mais comme pour démontrer que Saint Nazaire veut vivre et ne sera pas un désert économique, vers 15h00 les rues s'animent de partout, la population se dirige vers le lieu de rassemblement : la place de la gare, pour le départ d'une puissante manifestation . . .

SAINT NAZAIRE VEUT VIVRE ET VIVRA !!

SAINT NAZAIRE le 26 avril 1979