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Mon premier film [22631]

1951 précisément | Marcel FRAISSE

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Film amateur

Film avec cartons.
Titre « Marcel Fraisse présente mon 1er film octobre 1951 ». Gros plan sur tombes aux cimetière d'Alger, dame nettoie une tombe.

« Sur la terrasse » du 12 rue de Mulhouse à Alger, avec chien, ombre découpée, dame avec enfants (grand-mère avec lunettes), en arrière-plan le port d’Alger et ses infrastructures.

« On joue » sur la terrasse 12 rue de Mulhouse à Alger, portraits des enfants, petite fille avec nœud dans les chevaux, grimaces. Grand-père danse avec un enfant, vue sur la ville d’Alger et les terrasses.

« Regarde mon volant papa », homme, petit garçon sur une voiture à pédales sur la terrasse.

« Caprices » fillette avec nœud dans les cheveux joue sur un cheval de bois trainé par sa mère.

« Les vieux discutent », oncle sur la terrasse 12 rue de Mulhouse à Alger du, panorama sur le port d’Alger et le bâtiment du Gouvernement Général.

« Une erreur de montage », , grand-mère sur la terrasse du 12 rue de Mulhouse à Alger avec deux petites filles avec nœud dans les cheveux sur la voiture à pédale, vue sur la Grande Porte d’Alger en bas, panorama sur le port, jetée, grues, avec Papa.

Gros plan sur construction en pierre (pyramides), promenade, panneau « danger, il est interdit de grimper sur le monument » (Tombeau de la chrétienne Tipaza, mausolée royal de Maurétanie, située sur la commune de Sidi Rached à 60 km à l’Ouest d’Alger, inscrit en 1982 au patrimoine mondial), vue sur le site, porte, colonnes, ronde d’enfants près de caisses en bois, grands-parents, chien, adultes, panorama sur ville d’Alger, jeu de bascule avec enfant sur terrasse, homme avec moustache, jeune homme.

Les deux domestiques Kabyles (11’32’’) avec voile sur la tête, Gilbert Puerta avec grand-père et jeu avec le chien, cigarettes.

Promenade dans un jardin public (Square des Guillermes à Alger ?), une dame avec manteau de fourrure, des agaves, une pancarte WC, un homme avec chapeau qui fait des grimaces, une fillette fait des grimaces, des femmes voilées. Des adultes se chamaillent.

Sur la plage Le Chenois à l’Est d’Alger, rochers, pêche à la ligne, pêche avec haveneau avec les Pace. 
Un homme parle avec un homme portant un turban et une dame voilée qui se cache.

Sur la terrasse du 12 rue de Mulhouse à Alger, une petite fille sur son tricycle. Portraits de deux hommes âgés, un cheval de bois, un vélo, Lucette sans ses lunettes, panorama sur le port (Boulevard Tlmely, bureau de la LTT).

Promenade en direction du Tombeau de la chrétienne Tipaza, mausolée royal de Maurétanie, située sur la commune de Sidi Rached à 60 km à l’Ouest d’Alger.
Cueillette de fleurs, automobile.

Des champignons mis dans un chapeau cueillis à Fort de L’eau (bâtiment à l’est d’Alger où il y avait une ferme tenue par un membre de la famille du grand-père). Une dame épluche des légumes puis leur cuisson, une poêle sur réchaud, des grives plumées par la grand-mère.



 

 
Ce film fait partie d'un corpus analysé par les historiens et enseignants Gilles Ollivier, Vincent Marie et Reynald Derain dans le cadre du dossier pédagogique D’un regard à l’autre : L’Algérie coloniale, la guerre d’indépendance au miroir des cinémas amateur et militant.
 
Dans ce film, les scènes sur la terrasse occupent une place majeure, bien qu’elles soient entrecoupées de séquences dans la ville. Cela démontre une volonté de ne pas trop se confronter aux habitants locaux, notamment dans une période de plus en plus troublée. Néanmoins, malgré les troubles politiques qui secouent le pays, Marcel Fraisse prend soin de suivre l’ensemble de sa famille sur cette terrasse, située précisément au 12, rue de Mulhouse à Alger, non loin du port d’après les images. Chaque génération est représentée. Telle une série de photographies de vacances, tous les membres de la famille ont le droit d’apparaître sur le film, avec le panorama de la ville derrière eux. Ils regardent l’objectif de la caméra, jouent avec elle et pose pour elle.
 
Deux domestiques (TC 11:03:23 à 11:28:07) sont également présentes lors d'une furtive apparition : des femmes relativement âgées sourient et rient devant la caméra. Elles sont en retrait et ne participent pas aux activités familiales.
 
La terrasse reflète un lieu de vie particulièrement animé (jeux, rires) dans la ville tout en permettant de rester dans le cadre privé. Ainsi, le film capte l’essence même du film de famille : des moments heureux, des moments de joie. Comme le dit Éric de Kuyper dans son article « Aux origines du cinéma : le film de famille », issu de l’ouvrage Le film de famille, Usages privés, usages publics, dirigé par Roger Odin (1995), lorsqu’un cinéaste filme sa famille, « il ne s’agit pas seulement de capter la mobilité, il s’agit, avant tout, par-là, de dire et certifier de ces moments d’action, car ce sont des moments hautement significatifs dans la vie de famille ; ce sont les moments qui tentent d’exprimer la raison d’être de la famille : le bonheur » (p.14). Ce bonheur continue d’ailleurs de se refléter dans les scènes « extérieures » à la terrasse, notamment en ville, particulièrement calme. De manière un peu plus symbolique, la terrasse sur les hauteurs de la ville montre également le sentiment de supériorité des colons sur les populations autochtones, de la civilisation européenne sur les autres.

Marcel Fraisse (1921 - 2006) est né dans les Cévennes et décédé en Bretagne.
Il est chef comptable dans la société LTT (société spécialisée dans les lignes télégraphiques et téléphoniques, filiale de Cable Schlumberger, société fermée en 1985). Il travaille à l’usine d'Algérie qui produisait des câblages pour l'Afrique du Nord et notamment le Maghreb. Le 7 juin 1944 à Alger, il se marie avec sa marraine de guerre d'origine algéroise (qui meurt en 1973) avec qui il aura trois enfants.

En 1951, Marcel Fraisse s’équipe d’une caméra 8mm et commence à filmer, notamment sa famille sur la terrasse de leur maison à Alger. Il n'était membre d'aucun caméra club.

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