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Exposition Bretagne et cinéma
Les portraits
L’année suivante, il pose son sac à Höedic pour y filmer L’Or des Mers, un drame tiré de la chronique locale qui raconte la vie d’un vieil homme, le plus pauvre de l’île, soupçonné d’avoir trouvé sur la grève une caisse remplie d’or.
L’Or des Mers. Collec. Jean-Pierre Berthomé.

“ Tout, absolument tout, fut tourné à Höedic, un îlot où vivent trois cents pêcheurs, entre Belle-Île et Nantes. Je suis parti là-bas dans le courant de l’hiver sans avoir exactement fixé mon scénario. Mais je pense au thème initial depuis quatre ans. Je porte ainsi des chimères en moi pendant plusieurs années de telles sortes qu’elles prennent corps naturellement lorsqu’il m’est possible de les réaliser. ”

“ Pour faciliter leur tâche imprévue, ils furent contraints le moins possible par les limites du métier cinématographique. Ainsi ils agissaient, s’exprimaient, parlaient (en breton) tout à leur aise, c’était aux appareils à modifier leur cadence pour rendre à l’écran le jeu des interprètes parfaitement lisible. ”
Jean Epstein

Après un bref passage à Paris, Epstein revient en Bretagne et y tourne de nombreux documentaires dont Chanson d’Armor produit par Ouest Eclair en 1934, La Bretagne en 1936. En 1937, retour à Ouessant avec La Femme du bout du Monde.

La guerre interrompt le voyage, Jean Epstein échappe de justesse à la déportation.
Après guerre, il reprend ses activités d’essayiste et publie en 1946 et 1947. “ L’intelligence d’une machine  ” puis “ Le cinéma du diable ”.
C’est à Belle-Île en Mer qu’il réalise ses derniers films. Le Tempestaire et Les Feux de la Mer, poèmes dédiés à la mer et ses habitants.
Jean Epstein meurt à Paris en 1953.

Le Tempestaire. Collec. Jean-Pierre Berthomé.
 
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