Darwin avait mis en évidence tout l'intérêt des îles dans la connaissance de l'évolution des espèces. A quelques encablures du Finistère, les îles de Banneg, Banalec, et Trielen, d'une surface de 42 hectares, constituent une réserve naturelle vouée à la conservation des espèces, leur gestion étant assurée par l'association de protection de la nature, Bretagne vivante SEPNB. Nous découvrons dans ce document, le travail d'investigation des scientifiques sur ces îlots, devenus espaces de référence et de hauts lieux de la conservation de la nature en France en raison de leur qualité environnementale. Biologistes, géographes, archéologues, géomorphologues, ornithologues,arpentent estrans et îlots dans le cadre de recherches établies sur la base d'une programmation pluriannuelle. Les informations sont ensuite analysées, traitées et cartographiées dans les laboratoires de recherche. Leur superposition permet de mesurer et de localiser des phénomènes physiques et biologiques et met en évidence les évolutions des écosystèmes. ces cartes constituent une synthèse cartographique, une mémoire scientifique, un outil d'analyse et de gestion. L'enjeu qui se dessine, alors que l'homme exerce une pression sur tous les espaces terrestres et marins du monde, est celui de la préservation de la diversité biologique. Espaces complexes mais simplifiés, les îles sont de formidables observatoires du vivant en raison de leur rareté et de leur représentativité. Elles sont le fruit d'une évolution où interviennent une multitude d'agents naturels et anthropiques. A ce titre les politiques de conservation définies sur certaines d'entre elles, comme celles de la réserve naturelle d'Iroise, participent à leur échelle, à la conservation du patrimoine naturel de l'humanité.