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Images de villages : Commune de Fay de Bretagne 4 [27695]

2003 précisément

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Film professionnel | Bretagne
1810W43 : Fay de Bretagne 4, cassette DVCAM, interview d’Annick Blandin et Jacques Blandin(2) sur l’agriculture, la cuisine traditionnelle, les chansons, la guerre 39-45, la poche de Saint-Nazaire, durée 41 minutes, le 17 octobre 2004. 604VM0080

Interview d’Annick Blandin et de Jacques Blandin 17 octobre 2004, de 00.00.04.01 à 00.42.02.05.
On mangeait la bouille de blé noir (Sarazin). On n’en mangeait pas de viande tous les jours. La farine de blé noir était moins chère; ce n’est pas une céréale. Le blé était cher. Il n’y a pas de bonne terre ici, et cela convient mieux au blé noir. Le blé noir pousse dans un sol pauvre (on en trouve pas en Mayenne).
Il y avait des galettes de blé noir tous les midis, le soir, les pommes de terre avec du lait caillé (différent du lait de beurre qui lui est fait avec le reste de la crème), le beurre, le lait caillé (lait reposé auquel on a enlevé la crème. La caillebotte est un lait entier chauffé avec un produit (la prisure) ou de la chardonnette (herbe des jardins à Pâques). Les pommiers donnaient des pommes acides. Ici les terres son t des landes, humides, mais aujourd’hui drainé. Le chou et le trèfle y poussent bien.
Il y avait des courses de vélo.
Sa grand-mère avait une boutique à La Porte sur la route d’Héric (épicerie). à Mérimont il y avait un magasin, un autre à Bécavin, un autre à la Lioterie. Des califats passaient dans les campagnes avec un attelage de chiens qui donnaient des assiettes en échange de denrées. Ensuite, les califats passaient avec des chevaux. Il y avait un boulanger ambulant. La marchande de beurre ramassait le beurre et les œufs avant que la laiterie ne se mette en place (la Mère Colas).

Il y avait des foires, à vaches ; les hommes y allaient seuls et s’y amusaient. Les femmes allaient au marché à Blain. La foire d’Héric avait lieu en septembre. Leurs voisins avaient un cheval et une carriole et les amenaient à la foire, transportaient leurs colis de la foire et du marché.

Elle est allée à l’école à 7 ans à pied, puis en vélo. A l’école publique, il y avait le fils du facteur. Les filles étaient à l’école catholique.

De 00.10.04.20 à 00.11.26.24 ; Les chansons à l’école ; « en revenant de Saint Nazaire, j’ai vu un loup qui m’a dit toi et ton petit frère d’où venaient vous ? Je voyage avec mon petit frère M. Le loup et je reviens de Saint Nazaire, M. le loup…. Ce n’est pas moi M. le loup, c’est mon petit frère, M. le loup à chaque fois il ouvre l’armoire, il prend des sous… » (Sa mère chantait cette chanson moitié en patois, moitié en français.

Chanson de 00.11.26.24 à 00.12.59.09, « le petit moine qui allait voir les filles après souper, c’était un petit moine qui d’amour vivait qui sortait le soir aller voir les filles après souper, un soir il en …. Pris….il lui dit… j’ai mon ouvrage à faire et mes vaches à tirer…. » Les gens chantaient beaucoup (aux choux, aux pommes de terre). Il y avait aussi des chansons à répéter dite « à la marche ».

On chantait des chansons au mariage, dans le cortège. On n’écrivait pas ces chansons sur un cahier.

Pendant la guerre étaient réfugiées chez eux ; elles raccommodaient les tissus. Chacune se mettaient en rond racontait une histoire et on chantait pendant que l’on faisait ses travaux d’aiguilles. On ne faisait pas de veillées chez eux.

Elle a 13 ans en 1939. Les jeunes se rencontrent. Chez eux, il y eu deux familles de réfugiés. On s’amusait bien, on se promenait, on dansait dans les maisons en faisant de la musique avec un peigne et un papier à cigarettes.
Parmi les chansons, sur lesquelles on dansait il y avait « dis moi petite fleur des champs quand tu sue porte tu des bas blancs, si j’en porte ça ne te regarde pas… » (Air de java). On dansait la valse et la polka. L’avant-deux était finie.

Les filles dansaient l’après-midi, mais quand la nuit tombait, sa mère venait les ramasser (elle et sa sœur) ; elle n’avait pas confiance dans les garçons. Elle n’a pas appris le quadrille. Ses parents dansaient la mazurka.

Il n’y avait pas d’entente entre Bouvron et Fay ; « les filles de Bouvron fallait voir le samedi soir faire la lessive à leur pauvre guenilles, parce que les dimanches, elles allaient pimpantes avec des sabots bien cirés…. ».

On pouvait envoyer dans un hebdomadaire catholique (peut-être l’Ami de la vérité) une chanson qui était publiée.

Il y avait beaucoup de cafés, les gens s’arrêtaient souvent. Après les foires, les hommes avaient des beurrées (certains partaient pendant trois jours).

Le dimanche après-midi, les hommes buvaient la goutte.

Le « raisiné » (cuisine) ; pommes pelées en quartier, bouillies pendant 12 heures avec du jus de pommes (avec du cidre non fermenté qui venait d’être fait), sans sucre, l’ensemble était brassé pour faire une confiture épaisse se conservant longtemps.

Il y avait sur la commune de petites vignes (la terre n’est pas très bonne ici).

Après la guerre, le vin nouveau était annoncé par une branche de vigne devant les bistrots.

Pour les commerces : 3 forgerons, 2 bourreliers, charpentiers, 2 bouchers charcutiers, des petites épiceries, 1 tailleur d’habit (Jean Stéphan), une tailleuse à domicile, des tailleuses chez elles.

La messe ; il était impensable de ne pas y aller quand ils étaient jeunes. Pour les hommes, il fallait être rentré avant que le prêtre ne soit en chaire (les hommes étant déjà passés par le bistrot).A l’église, les hommes et les femmes sont séparés. Il y avait le catéchisme, les vêpres, la Fête-Dieu dans le bourg avec la procession. Il y avait les rogations avec la bénédiction des croix ; un homme avait mis une bouteille de goutte derrière la croix, et quand le curé a béni la croix, il a aussi bénie sans le savoir la bouteille.

Les fêtes étaient surtout religieuses, mais il y avait aussi des courses de chevaux et de vélos à Fay avec des manèges de forains, du tir à la carabine, des concours hippiques.
Il y avait à Bouvron des concours hippiques avec des chevaux du coin.
Sa sœur a fait du théâtre au patronage avec les bonnes sœurs de l’école sainte Anne. Sa sœur est devenue bonne sœur et a été institutrice à Saint-Nazaire pendant 34 ans.

Annick Blandin aurait voulue faire un autre métier. Elle a une fille en Mayenne qui a choisie d’être agricultrice.

Fay a beaucoup changée ; les vieux disparaissent, les gens viennent d’ailleurs.

Le Château de La Violaye était habité autrefois par les Josse ; les américains y étaient en 1944.

En 1939, les anglais avaient un dépôt d’essence et pendant la débâcle de 1940, ils ont mis le feu au dépôt de carburant avant de partir. La famille d’Annick faisait du café au lait le matin pour les anglais ; un anglais les aidait à tirer les vaches le matin, tournait le moulin à farine.

Les américains avaient un camp à la Algière ; ils ont apportés du chocolat.

Il y avait beaucoup de réfugiés de Saint Nazaire après les bombardements. Avant la guerre, les parents ne les envoyaient pas à la mer. Le dimanche était consacré à la messe, l’après-midi une promenade en famille. On mangeait le boudin avec les voisins.

On coupait parfois le blé à la faux.


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