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Images de villages : Commune de Fay de Bretagne 5 [27696]

2003 précisément

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Film professionnel | Bretagne
1810W44 : Fay de Bretagne 5, casette DVCAM, interview d’Annick Blandin (3), durée 29'30''. 604VM0081

Interview d’Annick Blandin :
La mécanisation a été importante dans le monde agricole. Les américains sont arrivés avec des jeeps et certains agriculteurs ont travaillés avec ces jeeps, puis ont acquis un tracteur.

Pendant la guerre, les américains lâchaient des leurres et des tracts avec des petits ballons et de petits parachutes et des rubans d’aluminium pour tromper les allemands (cela ne lui dit rien).

Les frairies ; les habitants d’un même village se retrouvent quand une mort survient ; toute la frairie allait à l’enterrement.

Elle a toujours connue l’église de la Madeleine inutilisée avec un plan d’eau à côté.
Les gens allaient au doué. Il n’y avait peu de lavoirs sur Fay, le seul au château du Chêne des Perrières avec un bâtiment près d’un cours d’eau.

Entre Mordelais et Baudué, il y avait une maison où vivait une comtesse qui vivait avec un maçon et leur fille ; les tantes de Mme Blandin prenaient la fillette pour aller à l’école et la mère leur disait « prenez soin de ma fille ». A Baudué, il y avait autrefois un château.

Lors du Tour de France, une caravane publicitaire passait ; il y a eu un contre la montre sur la route de La Pâquelais.

A la Saint Jean, il y avait un feu de joie à la Madeleine et des feux dans les villages.

Il faisait « buyer la poêle » ; Madeleine Bausy et Gaston Boufandeau son mari pratiquaient l buyé de la poêle (eau dans la poêle et une pièce au fond).

Henriette (qui est à la maison de retraite) avait deux chevaux ; elle allait à Nantes tous les jours (l’autre cheval se reposant pendant que l’autre allait à Nantes) ; elle était commissionnaire en épicerie, emmenait le lait à la laiterie de Bouvron, elle tenait aussi un café et a eu plusieurs maris. Elle montait parfois sur la carriole pour aller à l’école.

Son père est né en 1890, sa mère en 1892.

Il y avait une carrière proche de Vilhouin.

On est mieux aujourd’hui car il y plus de confort. Autrefois, il ne fallait jamais resté sans rien faire, les parents étaient sévères.

Le docteur Meilleil qui a été maire aimait les chevaux. Quand une vache était malade, on essayait de la soigner ; quand elle avait de la mamellite on la soignait avec de la terre franche (terre glaise dans les mares servant d’emplâtres) et on tirait sur la tétine toutes les heures. On saignait les vaches. Quand le vétérinaire était appelé c’était que la bête était bien malade.
Pour les humains, on mettait des ventouses, des « patons » (cataplasmes, du son grillé dans la poêle puis mis dans une serviette sur la poitrine, cela soigne aussi les dents et le rhume). Quand la dent était creuse, on y mettait de l’eau de vie.

Il y avait un abattoir à la Jargauderie (Vinel), un autre près de la gare (Thobie). Un boucher venait abattre le cochon à la maison. Quand il y avait une bête de malade, on la tuait à la maison, le boucher distribuait les morceaux dans toute la commune avec des paquets avec des prix dessus ; celui qui n’en prenait pas c’était un déshonneur car cela permettait de venir en aide à une famille qui venait de perdre une viande.
La mère faisait une sorte de bourguignon (ragout avec des carottes).

Lors des battages, il y avait de la solidarité.

Quand on allait à l’école, une vache est devenue tuberculeuse et à contaminée les autres ; il n’y avait pas d’assurance. Seuls les chevaux étaient assurés ; ils ont eu un cheval quand elle avait 12 ans

A Notre Dame des Landes, chez Les Saulnier, les vaches se détachaient toutes seules, et les meubles se déplaçaient tous seuls pendant la guerre ; ses parents disaient que c’étaient le diable. Il avait un four à pain individuel. Après la cuisson du pain, on mettait une pomme entourée de pâte à pain. On faisait aussi des galettes de pain (pâte à pain et du beurre dans une poêle.

Son oncle Victor (frère de son père) est mort à la première bataille de La Marne ; il était paysan et possédait un accordéon.

Certaines familles étaient renommées pour le chant, d’autre pour la danse (M. Durance).

Le train ; pour sa première communion, ses tantes lui ont payé la robe, et elles ont pris le train pour Nantes (cela la faisait suer d’essayer une robe) ; elles sont allées au Muséum d’histoire naturelle. Ils allaient à la gare en vélo. Le chef de gare était M Chauviré ; la fille de ce dernier Yvette était à l’école publique mais allait au catéchisme pour faire sa communion. Le train s’arrête en 1939.

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