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Images de villages : Commune de Jans 1 [27658]

2001 à 2002

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Film professionnel | Bretagne
1810W6 : Images de villages, Jans, cassette 1, interviews, durée totale 3 heures, VHS 604VM0044

1 Interview d’ Auguste Chasle, né le 28 août 1907 à Jans (Monteaudevert), durée 1 heure et 40 minutes.
- Il fut le premier élève de l’école libre. Il exerçait la profession de cultivateur appris auprès de ses parents. Il était dans une famille de 5 enfants avec 4 vaches et une ferme de 7 hectares. Marié à 37 ans, il a repris la ferme de ses parents. Très jeune, il participait aux travaux en gardant les vaches. Les labours s’effectuaient avec des bœufs (paroles pour diriger les bœufs).

Interview de Clémentine Chals, née en 1911 à Jans ; Sa mère a eu quatre enfants de deux mariages. Sa mère était très sévère. Clémentine Cals s’est mariée à 26 ans. Pendant leurs grossesses, personnes ne les suivaient ; l’accouchement se faisait à la maison avec une sage femme qui les faisait marcher. Après 3 jours, les femmes se relevaient pour traire les vaches.

Interview d’Auguste Chasle ; il s’est marié à 37 ans avec une voisine au retour de la guerre 39-45 ; sa noce s’est déroulée à la ferme pendant une semaine avec des chansons, avec un accordéon. Le dimanche des noces, il a fait une promenade avec les bœufs dans le village. Les danses pratiquées étaient la polka, le piqué, la badoise, accompagnées par l’accordéon et le violon.

Chanson chantée « derrière chez nous il y a un petit bois », chanson apprise au régiment.

Le jeudi les enfants étaient envoyés dans les champs. Pendant sa première année, on calait le biberon, on ne lui donnait pas. Pour apprendre à marcher on installait au plafond un tourniquet.

Le dimanche les enfants gardaient les vaches. Parfois leurs parents achetaient des bonbons chez M et Mme Noton, ou chez Marie Judet ou Mme Avril, ou auprès de marchands ambulants.

A 18 ans les garçons passaient au conseil de révision (conscrits, fête).

Interview de Clémentine Chals ; elle est allée à l’école de 5 ans à 11 ans à pied avec une blouse et des sabots de bois (chaussettes tricotées), et la nourriture du midi (pain, lard, beurre) L’école n’était pas mixte. Mme Chals a été employée de maison ; on ramassait les troncs de choux pour faire des galettes avec du beurre. La veillée s’effectuait à la bougie et on fabriquait des paniers en osier.

A Pâques, les enfants avaient droit à un petit pain et à des tourtons (œufs, beurre, pomme). Chaque village avait son four pour cuire le pain.

Pendant les moissons, on faisait la fête le soir, on dansait, on chantait.

on tuait le cochon pour la fête du boudin (et pâtés et saucisses).Le cochon était assommé à la masse, on récupérait le sang et les viscères étaient lavées à la rivière pour faire les tripes cuites au four. Dans le four il y avait un témoin une pierre blanche pour savoir s’il était assez chaud.

Les moulins ; on y envoyait le grain pour faire la farine ; le meunier en gardait un certain pourcentage.

La guerre ; M Chasle est parti en 1939. Après 1945, des allemands sont venus faire des routes.

Cidre : avec son pressoir, il faisait 32 barriques de cidres ; il en vendait une partie et consommait l’autre. La goutte dans le café le matin, liqueur de cassis, de framboises, de prunes.

Fêtes ; communions et procession.

M. Chasle chante « la belle se promène le long de son jardin »

2. Interview de Marie-Agnès Bouteiller, sage femme de la région de Nozay de 1931 à 1970.Durée 1 heure 30 minutes.
Mme Bouteillier est née en Vendée à Treize Septiers en 1910. Ses parents y étaient agriculteurs. Sa mère est morte en la mettant au monde et son père est mort à la guerre. Elle est confiée à 6 ans à sa tante Mme Durand sage femme de profession veuve sans enfants qui a fait ses études à Nantes. Marie-Agnès Bouteillier reste à l’école jusqu’à 15 ans. A 19 ans elle reprend des études de sage femme à l’Hôtel Dieu de Nantes. A 21 ans elle débute à Abbaretz (l’accouchée était déjà à son 8ème enfant). Elle était sage femme indépendante et aller à la demande. Les gens prévenaient par téléphone ou venaient la chercher à vélo ou à carriole à cheval. En 1932, sa tante achète une voiture Peugeot 201. Pendant la guerre elle visite à vélo. Dans sa valise, il y avait on broc avec un bassin, des pinces, des ciseaux. Quand l’accouchement semblait difficile elle faisait appeler le médecin. Les accouchements par le siège étaient longs et difficiles.
Les mères accouchaient dans leurs chambres ou dans la cuisine à l’endroit où il avait le lit. Les femmes préparaient l’eau chaude. Pour les enfants nés par le siège, on les ranimer avec un bain froid puis un bain chaud. Le baptême était rapide. La sage femme était souvent inviter au baptême ; son rôle était de s’occuper de l’enfant pendant que le reste de la famille buvait. Elle se marie à 22 ans.
Les pratiques médicales ont évoluées entre elle et sa tante. Mme Bouteillier faisait deux visites après l’accouchement (le lendemain, et avant qu’elle ne se lève). Elles donnaient des conseils d’hygiène aux mères et d’alimentation, pour la toilette effectuée avec du coton. Quand il n’y avait qu’un ou deux points de sutures elle les faisait. En général le mari assistait à l’accouchement. L’éclairage se faisait à la bougie, à la pomme de terre, à la Lisette (suif ou graisse de bœuf). Jusqu ‘en 1950, Mme Bouteillier est sage femme à domicile puis à la maternité de Nozay. Elle était rémunérée parfois en nature ou 6000 francs anciens.
Toutes les femmes n’allaitaient pas (lait de vache coupé de lait de chèvre). Les sages femmes préféraient qu’elles allaitent à cause des problèmes de stérilisation du biberon.
L’emmaillotage favorisait la luxation de la hanche. Le soin au cordon s’effectuait avec une pince spéciale et un pansement à l’alcool. Les cas de mort né était faible. Si la poche des eaux était rompue depuis longtemps, cela favorisait les infections et on pratiquait un accouchement à sec.
Mme Bouteilleir a menée une vie familiale aidée par une employée de maison avec 7 enfants (dont un mort né). C’est sa tante et le docteur Méan qui l’on accouchée la première fois avec les forceps. Au cours de l’accouchement les femmes restaient allongées ou marchaient. On ne lavait pas les enfants à la naissance sauf avec du coton. Beaucoup de maisons étaient encore en terre battue, l’apparition du carrelage au sol n’est apparue qu’après 1945. Pendant la guerre, l’essence était rationnée et elle ne disposait que de 5 litres et d’un laisser passer délivré par la Kommandantur de Châteaubriant. Des caches fards permettaient de rouler la nuit sans être vus des avions. Son mari était représentant de machines à coudre chez Singer. Après l’accouchement la sage femme avait droit à un café ou un repas. La maternité de Nozay ferme en 1977.
La « Rache » maladie de la peau ou croûte de lait était soignée à la fontaine du Trépas.
Les maisons étaient mal chauffées ; une bouillotte autour de l’enfant (dans une bouteille en grés) pour le chauffer.
Mme Bouteillier est devenue par la suite responsable de la maternité de Nozay avec deux employées, trois chambres particulières et deux pièces avec plusieurs lits.
Quand elle était indépendante, elle prenait rarement des vacances. A Jans, il n’y avait le téléphone qu’à la mairie et chez le docteur, et dans le café.
Mme Bouteillier a mis au monde environ 4 à 5000 enfants

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