• Entrez votre identifiant et votre mot de passe dans le formulaire ci-dessous

    Votre identifiant
    Votre mot de passe

8794

Films
en accès libre

RECHERCHE





  •  
    Champ
    Opérateur
    Valeur
Sur le même thème

Images de villages : Commune de Jans 2 [27659]

2001 précisément

Contribuez !
Film professionnel | Bretagne
1810W7 : Images de village ; Jans, cassette 2, interviews durée totale 3 heures : VHS 604VM0045

1. Interview de Renée Marsac, le 16 novembre 2001 ; durée 1 heure 27 minutes.
Renée Marsac est née à Jans en 1925. Sa mère était veuve de guerre et s’est remarié avec son beau-frère. Ses parents étaient agriculteurs à la Granville.
La population s’entendait bien jusqu’à l’ouverture de la déchetterie.
Enfant, elle gardait les vaches. Elle écossait les haricots dans les champs. Elle se rendait à pied à l’école avec des chaussons dans le sac ; le midi elle mangeait la soupe chez les sœurs. Il y avait une école de filles et une autre pour les garçons.
Son mari était forgeron. Il y avait 5 forgerons à Jans ; beaucoup travaillaient avec les charrons dans la fabrication de brouettes. Son mari pratiquait la soudure apprise en Allemagne (lorsqu’il était prisonnier). Le fer était encore rationné en 1946-1947. Renée Marsac commence à enseigner à 17 ans au Coudray à Plessé, puis de 18 à 21 ans à Ligny, puis de 22 à 24 ans à Héric et enfin à Jans. Elle arrête cette activité après 6 ans. Son mari prend alors un apprenti. Quatre enfants naîtront de cette union ; en 1947, 1948, 1950 et 1952. Mme Marsac regrette son métier d’institutrice. Par la suite elle est devenue ambulancière. A chaque mort, une visite et une toilette, une veillée, on portait le deuil.
Avant le mariage, la jeune fille étrennait sa tenue à l’église. Sa mère portait la coiffe. Son mari s’est installé forgeron en 1946 avec un emprunt de 1000 francs et la location de la forge.
Son père était conseiller municipal et paroissial et faisait partie de la caisse rurale. Le couple Marsac s’est rencontré aux fiançailles de sa sœur. Le forgeron réparait les roues des tombereaux, ferrés les chevaux. Ensuite, il a commencé à vendre des moissonneuses lieuses (Massey Fergusson et Mac Cornick). Il allait faire des démonstrations chez les agriculteurs. En 1952, il a mis au point une planteuse (le plant était humidifié au fur et à mesure). Mme s’occupait de la comptabilité Les clients ne paient qu’une fois l’an au mois de janvier (Mme distribuait des calendriers et la note). Son mari vendait aussi des tracteurs et des batteuses. Et faisait la réparation. Mme instaure le paiement trimestriel en faisant une ristourne de 2% (si la note était payée dans les 8 jours). L’entreprise a alors 2 ouvriers et un apprenti. Un représentant de tracteurs passait à Jans pour savoir qui désiraient en acquérir. L’entreprise vendait aussi l’essence pour les tracteurs.
En 1974, lors de la journée portes ouvertes, 600 personnes visitent l’entreprise et il faut 3 personnes pour remplir les factures. Ils montent aussi un petit libre service pour voitures, vélos, gaz, petits matériels, balcon forgé….Il avait le téléphone.
Mme Marsac a crée un service d’ambulance (pour ramener les morts sur la commune, faire la toilette, secouriste) et taxi pendant 23 ans.
La fête du boudin sur Jans : le boudin fait, on invitait le dimanche après-midi la famille, le soir on invitait les voisins. On dansait avec un phono.

Lors des battages, le violoniste Clément Houssais montait sur une barrique et jouait pendant que les gens dansaient.

Après la guerre (en juin ou juillet jusqu’en 2000), lors de la kermesse annuelle, la fanfare de la saint Michèle, la Pastourelle jouaient avec des gens déguisés et des chars décorés.

La fête du cochon en 1989 (année de mort de M Marsac), on faisait des saucisses et des boudins que l’on vendait.

Rogations ; décoration avec des fleurs.

Fête-Dieu.

Foire aux bœufs.
En 1957, on a crée une mutuelle pour les chevaux et leur assurance. M Marsac ferrait les chevaux.

En 1946, il y avait au bourg 3 épiceries (une faisait de la quincaillerie, l’autre mercerie) 3 ou 4 cafés, un boulanger, un meunier, un cordonnier (trouvé mort avec une seule botte), un sabotier.

En 1978, Mme Marsac crée un service d’aide ménagère (elle avait remarquée lors de ses voyages en taxi la nécessité de ce genre de service auprès des personnes âgées).
En 1985, Mme prend sa retraite. En 1978, son fils avait repris le garage.

Mme Marsac est devenue présidente du club du troisième âge. Quand elle était institutrice, les enfants parlaient encore patois. Autrefois quand une femme devenait veuve, on lui faisait son jardin pendant un an (esprit de solidarité).

Lors de la réfection du calvaire, la grille a été refaite par M. Marsac.

Société de football.
Me Etienne tricoteuse et garde champêtre distribuait les plis et faisait des piqûres, elle annonçait devant l’église à la sortie de la messe les nouvelles de la mairie.

2. Interview le 23 novembre 2001 de Mme Belloeil, Mme Morel, Madeleine Bouvais, Léa : durée 1 heure 45 minutes.

La « rache » maladie de la peau, sangsues, ventouses avec du coton hydrophile et une allumette (contre la grippe, la bronchite)
M Bouvais est mort après 9 ans de mariage en laissant 5 enfants ; Mme devient journalière.

Geneviève Belloiel (sœur de Madeleine Bouvais) était agricultrice et son mari cantonnier ; ils se sont mariés en 1946. Ils ont commencés avec 1 vache et on finit avec 6 vaches, 2 truies (2 « trailles », les porcelets étaient vendus au bout d’un mois, poules, lapins, canards, 3 hectares de champs (on faisait labourer, Mme sarclait dans les champs)
Pendant les moissons, il y avait une entraide lors de la mise en place de la batterie (30 à 40 personnes. La treizième gerbe était mise au dessus pour protéger le tout de la pluie. On tuait alors un cochon et on faisait du pot au feu. La batterie allait de ferme en ferme.

Jeux d’enfants, corde, pas de poupée (ou bien on ne la touchait pas), boule (anneau de chambre à air.

Dès 6-7 ans les filles allaient à l’école chez les sœurs.
Mlle Mathilde l’institutrice infligeait des punitions (le coin, les mains derrière le dos lorsque l’on faisait des tâches sur le cahier). Elles allaient à l’école à travers les viettes (sentiers de traverses au bout du champ, aussi nommées pinailles) en galoches ou en sabots. Le midi, elles mangeaient du pain, du beurre et des haricots sous le préau été comme hiver.
Mme Boubais, née le 21 août 1920.
A 18 ans elle est installée à Nozay en ferme. A 26 ans elle se marie et revient à Jans dans une ferme importante de 50 hectares avec des landes ou paissent les bêtes, les landes servent aussi de litière aux animaux) Le couple reste 23 ans dans cette ferme (trop isolée, terres de mauvaises qualités, mauvaises récoltes, choux, betteraves, pois), colza, pommes de terres, semences (en acheter peu), faire cuire les pommes de terres pour les donner aux cochons, enlever les germes des pommes de terres pendant l’hiver.
A 45 ans, Mme Bouvais tombe malade (cancer du sein) ; elle est aidée par sa fille aînée qui a 14 ans ; Mme ne pouvait plus aider son mari, ils prennent une nouvelle ferme, loue des terres (connaissent le métayage (terres propriété de M Bardoul du Château de La Muce). A la Saint Michel, Robin le régisseur de Bardoul venait se faire payer le métayage.
Jaunisse, diphtérie (40 jours sans sortir)

Interview de Léa ; son mari était guérisseur ; la fontaine du trépas pour la maladie de peau (la ranche = eczéma) où Saint Ranchou et Saint Barthélémy furent martyrisés.

Fête du boudin ; pot au feu de porc avec les voisins, soupe, boudin, cidre, café, pâté et avec la famille (rôti et saucisses).

Saint Dulcien et Saint Dulien.

Reliquaire d’amour avec fleur d’oranger.
Photographies de mariage
Ventouse, démonstration de mise en place des ventouses posées une demi-heure.
Fête-Dieu, décor de sciures de bois colorés, fleurs et après la messe procession avec reposoirs, cantiques, enfants avec des oriflammes.


Mme Morel, née le 21 juillet 1921 ; son couple vivait des produits de la ferme. Elle a fait son premier pain à 12 ans dans le four derrière la maison (pâte mise à lever dans des gèdes, feu allumés avec des fagots d épines).La cuisine constituée de pot au feu, de ragoûts, de choux, d’haricots.



Marché aux bœufs à Nozay.

Commerces ; Alberet, Eugène Hamon, épicerie, marchand de tissu, magasins à Nozay. Les routes n’étaient pas goudronnées. Le dimanche catéchisme, messe, vêpres, les parents lisaient le dimanche les journaux.


Mme Madeleine Bouvais, remarié, 7 enfants, agriculteur avec 2 bœufs, 6 vaches, quelques poules, quelques cochons, une jument, laine cardée avec le rouet, labours avec une paire de bœufs nantais.
Les enfants gardaient les vaches, les filles raccommodaient les choses, gardaient les frères et sœurs, changeaient les couches (langes constituées de bouts de draps). Après l’accouchement, on faisait la toilette de la mère, du lit. Les mères se levaient assez tôt, elles allaitaient. On calait les biberons avec une serviette. Il n’y avait ni comptine ni berceuse.


3. interviews de Vincent Simon et d’Alfred Simon (1ère partie), voir 1810W8 suite, durée 15 minutes, né à La Granville en 1912 ; a fait son régiment à Paris.
Pendant la guerre 14-18 sa tante sage femme est venue aidée sa mère à accoucher.
Ses parents étaient cultivateurs. En 1917, la famille était à Saint Aubin du Cormier dans une grande ferme. On occupait les enfants à la ferme même si les devoirs n’étaient pas faits. Ils gardaient les porcelets de peur que les truies ne les écrasent, on donnait à manger aux poules.
En 1924, la famille est revenue à Jans et Alfred est allé à l’école à Louisfert.
Jeune homme, il, travaille sur l’exploitation de son père mais il sont trois sur 13 hectares et n’est pas payé. Par la suite il travaille chez un marchand, de cochons (15 francs par jours) et effectue des battages pour 25 francs par jour.
En 1949, il devient propriétaire de son tracteur

Le 26 juin 1940, il revient à Jans.
Chez son père, le vouvoiement est de règle (rapport d’autorité), à table pas un mot, le père réparti les tâches.
Avec sa mère qui avait son certificat d’études, on parlait plus mais elle avait une santé défaillante.
Avant d’aller à l’école, il fallait traire la vache. Il aimait le calcul.
Lors des repas, les places étaient bien déterminées.
Le dernier qui se levait le matin devait tirer l’eau au puits toute la journée.…


La newsletter
de la cinémathèque de Bretagne

Pour recevoir toutes nos informations,
inscrivez-vous

Powered by diasite
Designed by diateam