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Images de villages : Commune de Saint Père en Retz 17 [27809]

2004 précisément

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Film professionnel | Bretagne
1810W157 ; Saint Père en Retz 17; 28.10.2004, interview Emile Glaud, enfance, jeux, école, vêtements, vie quotidienne, utilisation de l’eau. Durée 41’32’’. MiniDVDCAM. 604VM0194

Du début à interview Emile Glaud, né à Saint Père le 13 avril 1947 à la ferme de la Nicolière dans un grenier dans un milieu très modeste. Il avait la nature autour, jouait avec ses copains du village à la petite guerre. Les vêtements du jeudi étaient les mêmes que ceux pour aller à l’école le vendredi matin et ils se déchiraient pendant les jeux (il se levait avant sa mère pour réparer ses accrocs avec du fil et une aiguille mais cela ne tenait que jusqu’à la récréation).Il avait école jusqu’au samedi soir. Dimanche il y avait la messe et les vêpres. Le jeudi, il jouait avec les copains dans les champs en faisant courir les vaches (qui avortaient quelque fois), à la petite guerre, de faux révolvers (achetés chez la Mère Guérin place de la Mairie). Les taureaux n’étaient pas mélangés avec les vaches. Il allait au cinéma à l’école Saint Roch (films documentaires sur la guerre). Le jeudi, il fabriquait des arcs, des mitraillettes avec des manches à balai (avait coupé le manche à balai de sa mère). Il n’y avait pas de filles avec les garçons, parfois violents, se battant avec de la terre. Ils faisaient des bêtises mais pas du vandalisme .On craignait l’instituteur. Son grand-père était le patriarche (avait fait la guerre 14-18 avait un bras et un œil en moins). Ses parents étaient moins sévères. Sa grand-mère est morte en 1958. Il allait à l’école saint Roch. A la belle saison, pendant l’heure de midi ils fouettaient les jambes des filles avec des orties mais une fille en a eu marre et s’est plaint à sa mère qui est allé voir le Père Directeur de Saint Roch. Vers 16 heures, le Frère est rentré dans la classe, les élèves se sont levés ; il leur a dit qu’il y avait d’autre façon de jouer et qu’il pourrait y avoir un accident. Il a avoué (faute avouée est à moitié pardonnée). Il ne séchait pas l’école surtout l’année du Certificat d’études (14 ans). Une journée à l’école Saint Roch ; le matin cartable déposé dans la classe et si un frère était dans la classe on lui disait bonjour, on ressortait dans la cour, au 1er coup sifflet on se mettait en rang à 9 heures, on rentrait en classe, si le frère était à l’entrée on devait une nouvelle fois le saluer (si cela n’était pas fait on était gronder), prière à genou (ils récitaient chacun à leur tour). Il avait un certificat religieux et un certificat d’études. Pour le certificat religieux de 1er degré, il y avait une composition ; si on n’échouait on n’était pas présenté au certificat d’études. Il y avait du calcul mental, la récitation des leçons (le soir il restait à l’étude, il récitait ses leçons le soir au frère et on était dispensé de récitation le lendemain), récréation à 10h30, dictée (orthographe) puis correction de la dictée par son voisin (banc de deux places, encrier à plume avec laquelle il fallait s’appliquer), cantine (lui n’y mangeait pas et rentrait à la maison à pied en faisant 1km avec des galoches à semelles de bois. On n’avait pas de tenue de sport, s’il pleuvait on mettait des bottes et on faisait de la gymnastique avec ce que l’on avait dans les pieds (sauf à la fin vers la certificat, ses parents lui ont achetés des habits légers pour la gymnastique). La même blouse servait du lundi au samedi. La blouse grise était la même pour tout le monde donc pas de différence sociale entre fils de notables et les autres. Il y avait dans la classe 50 élèves avec deux niveaux. Les punitions étaient le tour de la cour autour des tilleuls et des coups de règles. L’après-midi, une fois par semaine, il y avait gymnastique, une fois par semaine la rédaction, le calcul, les problèmes (division, multiplication), géographie et histoire. La récréation était à 15h30. Les devoirs étaient faits pendant l’étude. L’hiver, il écoutait la radio (la famille Raton sur radio Luxembourg, jeu du quitte ou double, les informations à 20 heures. Le soir on se réunissait autour du feu, éclairé à la lampe à pétrole. L’électricité est arrivée en 1955. Puis ils allaient se coucher (il avait le lit proche de la cheminée). Sa mère mettait de l’eau dans un seau pour la toilette galvanisé mais pendant la nuit une couche de glace se déposait ; la toilette était sommaire avec un gant de toilette. Sa mère rallumait le feu, grillait les tranches de pain (pain de deux livres) sur un triangle, puis sur un réchaud à deux feux, puis avec un grille pain (avec de l’amiante, acquis chez Marie Blanchard à la quincaillerie qui s’effritait ; ils l’ont utilisé jusqu’en 1962-1963). Il buvait du lait chaud de la ferme avec du Banania. Son grand-père tenait une ferme à La Nicolière Son père travaillait chez Kulhmann jusqu’en 1958 (date du décès de la grand-mère ; il reprend la ferme car le grand-père avait du mal à la tenir; ceci a été l’erreur de sa vie, avant il avait un salaire fixe). C’était une ferme, ils n’étaient pas propriétaire (les terrains appartenaient aux Renaud). Ils avaient 3 à 4 vaches, une paire de bœufs pour le travail, un cheval, 15 hectares Ils n’étaient que deux garçons (nés en 1947 et 1949). Il a commencé à travailler à 14 ans à la ferme même s’il savait que cela n’était pas l’avenir. Ses parents ne pouvaient lui offrir une bicyclette pour aller travailler chez un artisan. Il a pris des cours à la Maison familiale (en y allant à pied puis en vélo). L’hiver, il coupait du bois avec son grand-père qui lui racontait des histoires de la guerre 14-18 et lui disait qu’il fallait respecter le bois même si on l’abattait. C’était du bois pour le chauffage. Il a boisé 6000 mètres carrés de bois. Son grand-père lui a appris à respecter la nature. Il pêchait. Il y avait une ancienne carrière à la Nicolière. Les pierres avaient servies à construire la ferme dans les années 1885. Dans l’étendue d’eau constituée après le creusement de la carrière, il y avait du poisson, les animaux s’y désaltéraient et l’été cela lui servait de baignoire, l’eau y était claire et tiède. A la ferme, il n’y avait pas d’eau courante mais un puits avec une pompe (qui gelait l’hiver). Ils étaient peu malades. Il pouvait faire moins 5 degrés dans la maison. Ils vivaient dans une pièce à 4 puis en 1958 (après le décès de la grand-mère), dans la grande maison du grand-père plus confortable.

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