• Entrez votre identifiant et votre mot de passe dans le formulaire ci-dessous

    Votre identifiant
    Votre mot de passe

10 040

Films
en accès libre

RECHERCHE





  •  
    Champ
    Opérateur
    Valeur
Sur le même thème

Images de villages : Commune de Saint Père en Retz 24 [27816]

2004 précisément

Contribuez !
Film professionnel | Bretagne
1810W164 ; Saint Père en Retz 24; 5.11.2004, .interview Thérèse Dousset, Marguerite Evain, Henriette Mariot, Raymonde Pruneau, histoire du moulin de La Rose, vie familiale, boulanger, gastronomie, Noces, chansons, école. Durée 42’01’’. DVDCAM. 604VM0201

Interview du début à 01.42.01.02 Thérèse Dousset, Marguerite Evain, Henriette Mariot, Raymonde Pruneau.

Thérèse Dousset descend de la famille Séjourné à qui a appartenu le moulin de La Rose dès 1846. La fille du meunier s’est mariée en 1846 avec un Séjourné et depuis il appartient à la même famille jusqu’en 1927 (date de la fin de l’exploitation du moulin). Le moulin de la Rose était un moulin à vent et donc placé sur une hauteur. Quand le vent manquait il y avait un moteur à vapeur qui était utilisé (souvent en panne et réparé par un forgeron). Après 1918, il a été électrifié. Mais en 1927, par un jour de grand vent, il tournait trop vite et les ailes ont été détruites. Pendant la Première guerre Mondiale, son grand-père appelle un ouvrier pour l’aider car son gendre est parti à la guerre. On allait chercher le blé dans les fermes avec un char à banc puis on retournait la farine à la ferme. En campagne, il y avait un four pour la cuisson du pain par village. Après 1920, moins de monde travaillait en campagne et l’électricité n’tait pas assez forte pour le moulin. Thérèse Dousset à épouser un Pruneau.

Le moulin de La Rose avait 4 étages. Le moulin moud la farine et le son.

Raymonde Pichon était mariée avec Joseph Pruneau (mariage en 1947).

Le meunier était un Séjourné en 1846-1847 au moulin de La Rose. Jean Marie Séjourné épouse en 1846 une fille Mérité ; ils ont trois enfants. Lui meurt à 24 ans et quand son épouse tombe veuve, elle prend un ouvrier pour continuer le moulin. Leur fils se marie en 1913 et part pour la guerre. Le moulin tourne pendant la guerre avec la grand-mère et un ouvrier, puis sa fille se marie avec François Pruneau qui exploite le moulin jusqu’en 1927. Le père Pruneau était cultivateur ; quand il se marie il aide le grand père au meunier. Toute la famille habitait ensemble. Dans la maison, il y avait une « boulangerie » avec une maie pour mettre la farine et un four à pain, une chambre, une salle de séjour avec une grande cheminée avec des lits, une autre chambre avec deux grands lits et un petit lit), un charnier pour le cochon. En haut vivaient la tante et l’oncle et son fils. 5 enfants étaient obligés de vivre dans le grenier. L’électricité a été montée au moulin en 1921, comme dans la maison. Ils étaient 4 sœurs et 2 frères.
La préparation du pain ; sa tante boulangeait et le grand-père enfournait tous les 10 à 15 jours ; c’étaient des pains ronds. Comme il n’était pas toujours frais, on préférait le pain du boulanger. Pendant la guerre, on a cuit le pain que l’on faisait cuire la nuit pour que les allemands ne le voient pas. Le pain blanc était caché pendant la guerre (on n’avait pas le droit d’avoir du pain blanc). On faisait aussi de l’alize, des galettes « pissouses » faîtes de pâte à pain, étendue sur la pelle pour mettre dans le four. On faisait aussi une tarte en relevant les bords avec une crème fraîche et du miel étendus sur la pâte ; on faisait dorer le tout dans le four et on faisait dorer, puis on retirait et on remettait une nouvelle couche de pâte à pain. Elles étaient mangé chaudes au sortir du four. Dans les tuiles incurvées, on mettait de la pâte à pain, puis on coupait au milieu en y mettait du beurre.

L’alize ; 1 livre de beurre, 3 ou 4 œufs, un paquet de levure, une tasse de lait, 2 cuillérées de beurre, 150 grammes de sucre ; faire fondre le sucre avec le lait et le beure, verser sur les œufs et mettre la farine, salez, brasser, mettre un peu d’eau de vie, mettre en boule (cela est meilleur quand c’est cuit dans un four à pain).
Pour les mariages, il y avait un gâteau de Savoie avec de la crème vanille, le boucher venait à la ferme faire un repas. Des fars pouvaient être confectionnaient par les femmes du mariage, des poulets étaient engraissés pour la noce et cuits dans le for. Les noces avaient lieu le mercredi ou le mardi. Les 15 jours avant on préparait la noce ; les ornements dans la grange effectués par un groupe le dimanche d’avant. Les jeunes dansaient, on installait des draps dans la grange avec des fleurs dessus, il y avait un bal. On allait deux par deux dans les maisons pour inviter et dans toutes les maisons il fallait manger. Il pouvait y avoir 300 personnes. On dansait pendant le mariage ; valse, scottish, mazurka, marche, polka piquée, la boulangère, le tango, le twist commençait. Il y avait un accordéon (les deux frères rouleau de Méné), ou un violon (Renaud de Pornic). On dansait dans des granges où le sol n’était pas plat. En 1947, quand elle s’est mariée on avait mis un plancher.

Les chansons pendant les mariages : La Madelon (01.26.31.10), la Pâtoise. Des marches comme « résister l’armée française » (référence à la guerre de 1870 et l’affaire Boulanger, 01.28.15.00), « la mariée avait promis, nous irons à la noce (01.30.48.00). On changeait de cavaliers.

La chanson du vieux moulin de grand-père d’après Botrel (01.32.04.00) ; « le vieux moulin de grand-père assis au bas du coteau chante la journée entière couché tard et levé tôt, or, force de l’entendre, tic tac, j’ai fini par le comprendre, tic tac, travaillez avec entrain le soir est près du matin tic tac, tic tac, tic tac, voilà quel est le refrain du vieux moulin, il moud le blé qu’on lui donne tel le matin du lundi mais ne moud pour personne dès le soir du samedi quand il l’a moud le dimanche tic tac, la farine est moins blanche, tic tac, reposez vous en chemin vous marcherez mieux demain tic tac, voilà quel est le refrain du vieux moulin pour le riche et l’humble air ». Elles ont appris cette chanson à l’école en 1930.

L’école à saint Père ; elles allaient chez les religieuses pour les filles à pieds et en sabots. Il y avait une trentaine d’élèves par classe. L’école débutait à 9 heures, quand la cloche sonnait on se mettait en rang, on rentre, on fait la prière, cours d’orthographe (dictée), rédaction, récréation, catéchisme de 11h à 11h30, couture, 12h30 le raps envoyé (pain), après midi catéchisme, histoire, science.
On leur donnait de l’huile de foie de morue.
Le printemps on dénichait des œufs de pies dans les arbres pour faire des omelettes. Quand on déchirait les vêtements on était grondé. Quand on arrivait en retard à l’école on était grondé. On avait des gifles et des pénitences.

On faisait aussi des quatre quarts.

La newsletter
de la cinémathèque de Bretagne

Pour recevoir toutes nos informations,
inscrivez-vous

Powered by diasite
Designed by diateam