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Images de villages : Commune de Saint Père en Retz 3 [27795]

2004 précisément

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Film professionnel | Bretagne
1810W143 ; Saint Père en Retz 3; 21.9.2004. Interview .de Louis Barteau, Saint Christain, carrossier, guerre 39-45. Durée 41’02’’. .DVDCAM. 604VM0180

Du début à 00.41.00.00 ; Interview de Louis Barteau, né à Saint Père en Retz (de vieille souche de Saint Père en Retz). Sa mère était issue d’une famille de 11 enfants et son grand père était sacristain et artisan charron. Le sacristain entretenait l’église, décorer l’église pour la liturgie selon les fêtes du calendrier, pour les baptêmes, les mariages et les enterrements. Il y avait trois prêtres à l’époque. En semaine, il y avait une messe tôt le matin. Il y avait 3 ou 4 confessionnaux, des missionnaires. La population était dirigée par le clergé. Le sacristain assurait le nettoyage. On passait la moitié de la journée du dimanche à l’église. Son père a aidé son beau-père comme sacristain. Son grand-père était charron avec 2 ou 3 ouvriers (compagnons du Devoir qui restaient 4 à 6 mois) et ses fils. Pendant la guerre 14-18, les trois fils partent à la guerre ; deux sont revenus blessés (1 avec un appareillage pour pouvoir tenir son marteau de forgeron ayant le bras gauche paralysé). Son père a été blessé le 15 septembre à la bataille de Tahur (blessures aux jambes). Les veuves travaillaient pendant la guerre en tenant les fermes, en labourant en tenant le cheptel. Il y a eu 50 à 60 tués pendant la guerre 14-18. Ses parents se marient en 1923 après la guerre. Sa mère était la dernière des 11 enfants, elle était artisane couturière s’étant mise à son compte, avait des apprenties, un atelier avec 1 ou 2 machines à coudre, mais pas d’ouvrières ; elle confectionnait les robes, les robes de mariées avec un mannequin dans la pièce. Elle a pris sa retraite dans les années 60.
Louis Barteau est né en 1924 (il est enfant unique). Son grand-père habitait au presbytère et grâce au contact avec le clergé, il a appris des choses qu’il n’aurait pas appris entre 4 et 7 ans
Les prêtres avaient de l’instruction et c’est à leur contact qu’il découvre les illustrations de livres moyen-ageux. Il obtient son certificat d’études à 12 ans. Son professeur principal disait qu’il avait un don pour le dessin et la peinture mais une formation e peintre à l’école des Beaux Arts était impossible (mauvaise réputation de cette institution, et parents pas assez riches). En 1938, il obtient un contrat d’apprentissage ; il est formé par son oncle Eugène. Il touche à tout (matériel agricole, début de l’automobile). Ses fils ont repris la carrosserie.

Il avait le virus du dessin. Il s’est engagé et a pris le Maquis en 1944 (Poche de Saint Nazaire, en forêt du Gâvre). Ensuite, il s’est engagé dans l’armée régulière.

Après la guerre, il a repris l’affaire de son oncle Eugène, puis celle de son oncle Joseph Papillon. Depuis 1894, c’est la 4eme génération ; son grand-père faisait dans la carriole, puis les omnibus à cheval (on pouvait aller 10 dedans et l’ensemble était vitré), les roulottes (pour les nomades, avec 7 ou 8 enfants, qui restaient dans les communs le temps que la roulotte se construise ; les nomades se mettaient sur la place de la Mairie, ils faisaient deux roulottes par an en bois avec des roues rouges et argent ; les nomades vendaient des paniers en osier). Puis la motorisation est arrivée et les premières voitures automobiles, les cars (40 à 45 places. Son oncle Joseph Papillon avait 10 ouvriers pour faire les carcasses en bois (présence d’un ébéniste). En 1939, l’entreprise avait 15 ouvriers. En 1940, il en restait 23. Son cousin était fait prisonnier et malade.

Les familles bourgeoises assuraient une assistance ; elles donnaient par exemple des habits, des chapeaux aux familles nombreuses (son oncle a porté pour sa communion un chapeau melon venant d’une famille bourgeoise).

Au marché de bœufs, il y avait les maquignons « le seigneur de la domination » (porteur d’un gros portefeuille) qui avait de la prestance, c’était l’homme autour duquel la foire tournait. « Il faut du pain pour tout le monde, il y a eu de l’exploitation aussi ». Les bêtes venaient de l’extérieur.

Il a peint même à l’armée (il dessinait à partir de photographie les fiancées de ses camarades). Pendant son service militaire, il a passé 1 an à Constantine au 1er Régiment des Hussards parachutiste (les américains y étaient depuis 1942 et avaient apporté des techniques photographiques pour coloriser les photographies qu’il ne connaissait pas en France). Il n’a pas fait les Beaux-Arts de part sa situation modeste et la mauvaise réputation de cette institution). Il a toujours dessiné. A 40 ans, il a eu plus de temps libre et il a été en contact avec un ami restaurateur de tableaux anciens (17 et 18e siècle) à Versailles Franz Martin (mort à 89 ans) qui lui a appris certaines techniques (il a travaillé avec lui tous les lundi pendant 30 ans en prenant le train). Il a fait des cours pour des bénévoles. Il a commencé à copier et regardait travailler un peintre local Maurice Séguin qui fréquentait les prêtres (il a fini ses jours dans une maison de prêtres) ; il voyait ses tableaux et travaillait chez un peintre en bâtiment mais n’a jamais osé lui demander comment il faisait.
Marcel Durand travaillait chez le peintre M Mai ; il avait peint une toile pour l’Hôtel Central un angélus breton.

Il a peint des enluminures qui impliquent une recherche intellectuelle, des détails, de la fatigue. Ces sujets sont issus du Moyen-Age (souvenir de l’encadrement du clergé, des livres pieux d’enluminures)

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