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Images de villages : Commune de Touvois 6 [27760]

2004 précisément

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Film professionnel | Bretagne
1810W108 ; Touvois 6 ; 7.10.2004, interview d’Alice Boursier, école, enfance, vie quotidienne, cuisine (recettes, repas), agriculture, fête). Prises de vues de cahiers d’école. Durée 41’45’’. .DVDCAM. 604VM0145

00.07.23.00 : Gros plan sur couverture de cahier « La Bretagne pittoresque », illustration du dolmen de Locmariaquer librairie Lafolye frère et J. Lamarelle, couverture de cahier d’écolier.
00.00.18.21 : intérieur cahier d’écolier à M. Barreteau, histoire de France
00.00.22.14 : calcul, dessin d’un épi de blé
00.00.32.09 : problème et dessin d’églantine
00.00.38.12 : carte de la Loire-Inférieure
00.00.45.14 : dessin de fleur de lys.
00.00.52.00 : carte des provinces françaises
00.00.58.14 : problème, dessin « le soir et la basse-cour »
00.01.17.17 : exercice, église, dessin
00.01.21.05 : dessin « chat angora »
00.01.31.07 : problème, dessin de cerises
00.01.39.06 : histoire sainte
00.01.47.23 : le papillon et l’abeille, dessin de tulipe
00.01.58.14 : couverture de cahier d’écolier « La Bretagne pittoresque » (illustration du port de Lorient).
00.02.04.17 : cahier d’écolier « La Bretagne pittoresque », illustration de saint Gildas des Bois
00.02.14.19 à 00.02.48.10 : table de matières d’un cahier de chanson, pages de chansons dont « orpheline de Strasbourg »

A partir de 00.02.48.11 à 00.41.43.00 : interview d’Alice Boursier née à Touvois en 1920.
L avait à l’école un porte-plume, un encrier, une plume d’oie. Il avait plusieurs plumes (arrondies, gothique). On fermait l’encrier avec un bouchon de cirage. Si on mettait de l’encre par terre, l’institutrice faisait gratter le plancher. L’institutrice était sévère. Dans la classe, il y avait trois divisions, 50 à 60 élèves. On commençait à 8 heures jusqu’à 11h30, puis de 14 heures au soir. Le midi on envoyait le panier, avec u goûter pour 16 heures. L’institutrice faisait du potage, de la soupe avec du pain.
Le soir, il fallait apprendre ses devoirs (histoire de France, catéchisme).
Pendant les vacances, on gardait les vaches (pas de clôture électrique) ; les vaches ne devaient pas aller manger les choux chez les voisins. Pendant ce temps, on emportait son tricot ou un livre. On n’avait pas beaucoup de jouet, une poupée.
Jeux à l’école : ronde, osselets (partie d’os dans la patte du mouton) que l’on jetait en les tournant. , marelle.
Elle allait à l’école à pied avec des sabots. C’était difficile de marcher avec des sabots (chaussons dedans). Les sabots des filles avaient une courroie en cuir dessus.
Il y avait les sabots du dimanche pour aller à la messe, aux vêpres à 14 heures, et pour les sorties avec les copines. Ceux qui n’allaient pas aux vêpres étaient punis.
Pour les baptêmes, on baptisé les enfants 3 jours après la naissance autrement on n’avait pas droit aux cloches.
Pour la communion, les gas et les filles n’étaient pas mélangés.
C’est pendant les fêtes que les filles et les garçons se rencontraient.
Elle est allée à l’école jusque vers 1932-1933 ; elle était l’aînée de 7 enfants (5 filles et un garçon). Elle gardait les vaches. Les grands élevaient les petits. Peu de filles allaient apprendre un métier.
Les filles faisaient la lessive ; on faisait bouillir le linge dans un chaudron, puis on le rinçait dans le voir ou dans un baquet près du puits. L’eau du puits servait pour boire et pour la cuisine. Les animaux buvaient dans les mares et dans les champs.
Le service d’eau n’est arrivé que vers 1950. La toilette ; on se lavait qu’une fois par semaine, le reste du temps on nettoyait les mains, la tête, les pieds. Les couches enfants étaient en tissu et il fallait les laver, les faire bouillir.
Il y avait une sage femme à Touvois. Pendant la guerre, une autre sage femme est arrivée. Les médecins accouchaient (le docteur Thomson a été peu au bourg). Il y avait le docteur Monard et le docteur Blanchard, ensuite, il y a eu le docteur Blanchard.
Elle a eu trois enfants ; après l’accouchement, on se lever du lit quand on pouvait (il ne fallait pas se lever de suite). Dans les villages, il y avait entraide entre les ménages. Elle a allaitée ses deux filles pas son garçon enfants. Les hommes travaillaient aux champs.
Avec le lait des vaches on faisait du beurre, il fallait traire.
Le gâteau de Savoie (blanc d’œuf battu en neige), quatre-quarts étaient confectionnés pour les fêtes, à Noel, à Pâques. Pour les enfants, il y avait un petit truc. En plus. Le lendemain de Noel, on travaillait à la ferme. Au petit déjeuner, il y avait du café au lait, des grillés, à midi des haricots blancs (cuits dans des pots au feu). On pouvait y joindre de la salade quand on en avait, peu de fromage (camembert, Vache sui rit), un dessert (fruit). Le soir on avait des choux avec des pommes de terre, des laitages. Le dimanche, après la messe, il y avait le marchand de poisson, des crevettes, un bifteck acheté chez le boucher.

Pendant les mariages, on préparait souvent la veille ; le boucher faisait un pot au feu et on mangeait la soupe. Le lendemain, on avait le bœuf avec des prunes, parfois la soupe à l’oignon le lendemain.
Ils avaient de la vigne pour leur consommation et pour la vente (2 à 3 barriques). Pendant les vendanges, il y avait de l’entraide entre voisins. En hiver, il y avait les veillées qui se sont finies quand la télévision est arrivée. Il y avait un pressoir, un tonnelier avant la guerre.
Sur Legé, il y avait des charbonniers.
Les battages se faisaient avec une machine à vapeur une batteuse pour battre le blé (ensuite il y a eu le tracteur). Pendant les battages, les femmes étaient à la cuisine. Il y a avait 30 à 40 personnes avec le mécanicien en plus.
Il y avait 2 à 3 meuniers. Le moulin sur Morière n’était plus en activité. Pour moudre le blé, le minotier venait chercher le blé à Corcoué (Minoterie Charon) sa mère faisait le pain quand elle était petite. Puis les boulangers se sont installés.
Le dimanche on avait du cochon (salé, bouilli) avec parfois de la viande.
Le cochon était tué par un gas ; on faisait la charcuterie le lendemain, les boudins, les saucisses, les pâtés (cela se tenait pendant 15 jours). Le reste était salé. Les pommes de terre étaient cachées de la lumière pour qu’elles ne verdissent pas. Le navet restait au jardin tant qu’il ne gèle pas.
Ils y avaient charpentiers et menuisiers, des marchés tous les mois (poulets), des épiceries, des cafés, encore 2 à 3 garages.
Les transports Ringeard on commençait dans les années vingt ; ensuite, ils se sont lancés dans les voyages. Ses parents et elle sont allés en car un dimanche aux Sables d’Olonne pour voir un bateau militaire « Le Voltaire » quand elle avait 5-6 ans (elle est née en 1920)


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