J'ai huit ans [10723]

1961 précisément | Yann LE MASSON | Olga POLIAKOFF

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- Genre
- Documentaire
- Durée
- 00:12:00
- Coloration
- Couleur
- Format durée
- CM - Court métrage
- Format original
- Film 16 mm
- Son
- Sonore
- Descripteurs
- Militantisme - Enfant - Algérie - Tunisie - Vautier René - 1954-1962 Guerre d'Algérie

Résumé+-

Réalisé en Tunisie pendant la guerre d'Algérie, ce film évoque les événements à travers les récits et les dessins d'enfants réfugiés algériens. Ils ont l'âge de la guerre, et expriment à leur façon les morts, la fuite, la peur, la faim.

A la fin de la guerre d'Algérie, Frantz Fanon montre à René Vautier des dessins d'enfants réfugiés en Tunisie, traumatisés par la guerre. Yann Le Masson filme ces dessins et leurs jeunes auteurs. Olga Poliakoff, son épouse, enregistre leurs témoignages, et Jacqueline Meppiel monte le film. Interdit par la censure, "J'ai huit ans", diffusé par le comité Maurice Audin, fut justement considéré comme le manifeste d'un nouveau cinéma politique.

Pour aller plus loin+-

Ce film fait partie d'un corpus analysé par les historiens et enseignants Gilles Ollivier, Vincent Marie et Reynald Derain dans le cadre du dossier pédagogique D’un regard à l’autre : L’Algérie coloniale, la guerre d’indépendance au miroir des cinémas amateur et militant.

J’ai huit ans en 1961, réalisé sur une idée de René Vautier et de Frantz Fanon, projeté clandestinement en 1962 à Paris, il n’obtiendra le visa d’exploitation que douze ans plus tard. Et pour cause, dans ce film, de jeunes garçons algériens racontent par leurs dessins et leurs paroles les actions meurtrières et les tortures commises par les soldats français en Algérie. Mais le créateur est inventif, il s’ingénie à trouver des solutions pour contourner l’action des censeurs. Dans cette perspective, il fonde en 1984 l’association Images sans chaînes pour organiser la diffusion militante des films et émissions interdits à la télévision française. Pour autant, victimes de la censure, mais aussi des conditions de leur réalisation et de leur diffusion, bien des scènes filmées par René Vautier depuis le début des années 1950 ont aujourd’hui disparu.

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