Cette bande son a été utilisée en partie dans le film "Au bourg" (fiche documentaire 134).


Première partie. Enregistrement du 8 décembre 1961, chez M. Gourret, artisan en petits meubles bretons (notamment pour accompagner des poupées habillées en costumes bretons), de 00'00'' à 03'52'' (la partie du début à 03'03'' concerne des bruits dans l'atelier).

Seconde partie: à partie de 03'53'à 16'13''', Ecole Sainte Jeanne d’Arc : début d’un entretien avec des élèves (suite bande son 18).

- De 00'00'' à 03'02'': à l'atelier de petits meubles de M. Gourret (voir compléments), bruits de machines, tournage, marteau, pendule (de 01'59'' à 02'05''), ponçage, scie circulaire.
- De 03'03'' à : interview de M. Gourret par une femme ethnologue (peut-être Monique Gessain):
- Femme ethnologue: "c'est vous qui avez créé cet atelier?
- M. Gourret: "à l'origine, c'est mon frère qui est à l'origine de cet atelier"
- femme ethnologue: "et votre père avant?"
- M. Gourret: "mon père n'est pas d'ici. Nous sommes originaires de Sanctourec" (Sanctourec serait un lieu dit de la commune de Plozévet)
- Femme ethnologue: "il s'est installé au bourg"
- M. Gourret: "il est venu s'installer au bourg en 1913. Il avait commencé déjà à faire de petits meubles à Santourec, il y a une soixantaine d'années, un peu plus".
- Femme ethnologue: "et à Plozévet même, il y a d'autres artisans?"
- M. Gourret: "depuis, il y en a d'autres".
- Femme ethnologue: "vous avez été les premiers?"
- M. Gourret: "oui, il y a eu des imitateurs".
- Femme ethnologue: "est-ce qu'il y à une usine maintenant?"
- M. Gourret: "oui, vous avez la Maison Le Goff-Guillou, une vingtaine d'ouvriers davantage"( voir compléments).

de 03'53'' à 16'13'': Plozévet école libre de filles (école sainte Jeanne d'Arc). L'institutrice parle d'un dictionnaire et d'un film sur l'Afrique vus par les élèves. L'institutrice indique que le film insistait beaucoup sur le volcan. Une élève parle d'une histoire d'amour avec un duel (le comte de Pommelly, M.Le Grenard...).
Brouhaha.
Ethnologue : « Vous vous occupez vous-même de la mise en scène, des décors, des costumes ».
Brouhaha
Institutrice : »Les décors, nous avons à l’école un petit décor tout simple, qui sert un petit peu pour tout ».
Ethnologue : « Et le costume, vous vous occupez de les confectionner vous-même ? »
Institutrice : « ça oui ». Brouhaha. « On essaie au moins de pourvoir, on s’arrange un petit peu, et on met des plus petites parce que tout le monde joue pour l’occasion de l’arbre de Noel ».
Ethnologue : « Et en dehors du théâtre, des pièces que vous allez voir, ou des pièces que vous montez vous-même, il y a d’autres loisirs auxquels je pense notamment, la musique. Est-ce que vous avez ici à l’école une discothèque et un microphone ? »
Élève fille : « Oui, oui »
Ethnologue : « Est-ce qu’il y a parmi vos élèves particulièrement amateurs de musique ? »
Élève fille : « Oui, oui ».
Institutrice : «Qu’est-ce que vous aimez dans la musique Marie ? »
Élève Marie : « j’aime surtout certains comme Jacques Brel par exemple ? »
Ethnologue : « Là, c’est plus de la musique classique, tu aimes la chanson de Jacques Brel ? »
Élève Marie : « et après par exemple dans La rose Rouge, il est très vivant dans ses chansons, et aussi très imprégnant ».
Ethnologue : « Votre chanteur préféré. Il y a d’autres chanteurs qui sont appréciés ? »
Élève : « Le Père Duval ».
Ethnologue : « et pour quelles raisons particulières ? C’est pas particulier, vous l’aimez bien ! »
Élèves : « oui, on l’aime bien ».
Ethnologue : « quelqu’un a été le voir ? »
Ethnologue femme (Monique Gessain ?) : « L’électricien va faire du bruit pendant une minute. Çà vous pouvez déménager » (8’58’’).
Ethnologue : « Et y-a-t-il d’autres chanteurs que vous aimez ?
Élève : « Mme Picheau ».
Ethnologue : « J’avoue ne pas connaître »
Élève : « Mme Picheau, c’est une dame qui chante des chansons plutôt religieuses., par exemple, « il eut un soir » »
Ethnologue : « Vous savez si vous avez des disques aussi bien du Père Duval que de Jacques Brel, que Mme Picheau, d’autres chanteurs. Vous avec chez vous, à l’école ? »
Élèves : « À l’école ».
Ethnologue : « Et de la musique classique, est-ce que vous en écoutez ? Non ».
Élèves : « On a souvent à l’occasion des fêtes, comme ça des disques classiques de musique classique ». Brouhaha. « Le saint Viennois ».
Ethnologue : « Et vous écoutez un peu la musique, par exemple à l’occasion de l’édition d’un disque, comme Borodine. Est-ce que vous avez, on vous expliqué en quoi correspondait le poème symphonique ?
Institutrice : « Il y a la présentation du disque évidemment, mais comme initiateur musical, je crois que ça pourrait être plus poussé, mais le temps scolaire, c’est le temps… »
Ethnologue : « Il y a certainement des difficultés e temps ».
Institutrice : « Ce qu’on peut faire, c’est de l’initiation musicale. J’allais dire quelques lignes au début de la présentation d’un disque »
Ethnologue : « Et alors, en ce qui concerne la lecture, je crois qu’ici il y a une bibliothèque ? »
Élèves : « Oui ».
Ethnologue : « Est-ce que vous pouvez me dire, on peut faire le tour de l’assistance. Quels sont les derniers livres que vous avez lus ? Mademoiselle ».
Élève : « L’île des enfants perdus ».
Ethnologue : « de qui ? »
Élève : « de Signe de vies »
Élève : « ? e George Sand, Zorra la rouquine… »
Institutrice : « C’est la même collection que l’auteur, qu’Odile… vous regardez plutôt la collection que l’auteur je crois ? ».
Élève : « Saint Exupéry, Prince des pilotes, le royaume près de la mer, Ben-Hur, Wallace, Colomba, Jack le braconnier ».
Institutrice : « Vous avez lu plusieurs Marie, c’est ça. Quel est le dernier livre que vous avez lu ?
Élève Marie : « Ma lutte ? de piste. Maria CHAPPEDELAINE, Afrique Mahuzier, c’est tout, Colomba de Prosper Mérimée »
Institutrice : « J’allais dire uniquement le succès ».
Ethnologue : « Je ne pense pas uniquement puisque on le cite trois fois Colomba, classique, et un livre de George Sand.
Institutrice : « Pour nous si. Parce que quand nous achetons un livre, on s’inquiète toujours si c’est la collection Signe de piste, alors dans ce cas-là, on se mettait à lire avec beaucoup de confiance, de zèle même. »
Ethnologue : « Et est ce que vous vous constituez petit à petit une bibliothèque personnelle, est-ce qu’entre vous , vous avez quelques livres chez elles ? »
Élèves : « Oui ».
Institutrice : « Marie Noëlle, vous devez avoir des livres à la maison quand même ? »
Ethnologue : « et vous, Mademoiselle, est ce que vous pouvez dire en quoi consiste cette bibliothèque, quel volume, quels sont les ouvrages qu’il y a dedans ? ».
Élèves : « La chaumière de Cécilia, bibliothèque Rouge et Or ».
Ethnologue : « ces livres que vous avez, ce sont des livres que vous avez choisis par vous-même ou que vos parents vous ont offerts ? »
Élève Marie-Noelle : « Que mes parents m’ont offert »
Ethnologue : « Sur votre demande ou de votre propre initiative,3
Élève Marie Noelle : « Sur demande ».
Ethnologue : « Sur votre demande. Et comment vous tenez vous au courant par exemple pour le choix de ces livres ? Des parutions nouvelles ? »
Élève : « à l’école, dans certains livres, il y a des titres ».
Institutrice : « Et vous regardez quels sont les autres titres de la collection ».
Ethnologue : « Est-ce que l’une d’entre vous pourrez m’expliquer, pourquoi la collection Signe de vie, particulièrement à votre faveur ? ».
Élève : « Parce que c’est des enfants de notre âge d’habitude, et c’est la vie réelle. Ces livres nous montrent comment nous devons nous comporter avec nos camarades t comment nous devons considérer notre entourage ».
Ethnologue : « En quelque sorte, pour vous, et pour vos camarades, la lecture, c’est à la fois bien sur une distraction mais également quelque chose de plus sérieux, puisque vous tirez des exemples de ces livres, certains renseignements. C’est pour ça. Est-ce qu’il y a d’autre théorie de la lecture parmi vous ? Est-ce que la lecture est uniquement une distraction ? »
Institutrice : « Marie-Reine, vous qui lisez tant, vous pensez beaucoup de chose de la lecture ? »
Élève Marie-Reine : « ça peut être une distraction après un travail très dur par exemple, après une composition, on peut se distraire en lisant, ou bien elle peut être instructive aussi, sur les volcans par exemple, euh, je sais pas ».
Ethnologue : « Est-ce que vous pensez que plus trad quand vous serez engagées dans votre vie professionnelle, quand vous serez mariées, vous continuerez à lire, vous vous constituerez une bibliothèque ? »
Élève Marie-Reine : « Oui »
Ethnologue : « Pensez-vous de trouver le temps de lire ?
Élève : « Le soir, un peu ».
Ethnologue : « Comment ? »
Élève : « Le soir, quand même un peu »









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