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Films
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Fonds Gessain bande son 71 [32455]

Film amateur | Bretagne

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Première partie de 00'00'' à 14'00''. Compte rendu oral de la visite de la ferme Bosser (sans doute, Lostallen) par Solange Petit, psycho-ethnologue (installée à Pors Poulhan pendant son étude).

Solange Petit: "alors vous voyez comment ça marche?" "Visite à la ferme Bosser, j'aborde le fermier Bosser, en lui demandant comment marche la batteuse".
- fermier Bosser: "lorsque ce voyant lumineux s'éteint". Seule parole des personnes interviewée sur la ferme Bosser. Le reste du compte rendu est narré par Solange Petit qui fait les questions et les réponses…
- Solange Petit: "il y a une quinzaine de personnes autour de la batteuse et des meules de paille, Bosser parle de la moisson. Il faut profiter du beau temps quand il fait beau, on ne s'arrête pas beaucoup de travailler. À midi on s'arrête pour manger, à 5 heures on s'arrête encore pour manger, et on continue comme ça jusqu'à la nuit.
Intervention de Solange Petit: "s'il pleut, ça ne fait rien si la paille soit dehors et qu'elle se mouille ? Vous la mettez là [c'est une petite maison qui se trouve à côté des meules de foin].
- Le fermier (Bosser): "pas du tout, on la laisse là tout le temps dehors, là c'est pour la bêtes".
- Commentaires de Solange Petit: ["là c'est une partie assez grande"].
- Le fermier Bosser: "là vous voyez c'est la maison, c'est mon père qui l'a construite en 1911 [ commentaires de Solange Petit: "je m'extasie sur la maison fleurie de géraniums"].
- Le fermier Bosser: "et vous vous intéressez à la batteuse?"
- Intervention de Solange Petit: "oui j'ai entendu ce bruit, je me demandais ce que c'était, je cherchais également à acheter du fromage, en pensant en trouver plus facilement dans une ferme. Est-ce que vous en avez?"
- Le fermier Bosser: "Ah nous ici on ne fait pas de fromage" [ commentaires de Solange Petit: "ici sur un ton un peu péjoratif").
- le fermier Bosser: "le lait , on s'en sert comme ça ou alors on en fait du beurre c'est tout".
- Intervention de Solange Petit: "non je voulais dire du fromage frais, c'est-à-dire du lait caillé, des fromages dans de petits moules, quelque chose qui ressemble davantage au lait qu'au fromage, vous voyez".
- Le fermier Bosser: "ah ça non, on en mange pas chez nous, quand le lait tourne on s'en sert pour faire à manger au cochon, d'ailleurs vous n'en trouverez pas en Bretagne du fromage".
- Solange Petit: "Dommage".
- Le fermier Bosser: "même du fromage frais, je vois très bien ce que vous voulez dire, on en mange pas nous [commentaires de Solange Petit: "il insiste sur le nous"].
- Le fermier Bosser: "ici on a du bon cidre, vous voyez, voilà, du beurre salé, remarquez sur le cidre, je n'en vends pas, 40 francs le litre ça ne m'intéresse pas du tout, je préfère le garder. Il est bon mais vous savez 40 francs [ commentaires de Solange Petit: "un air consterné"]. un petit silence.
- Le fermier Bosser: "est-ce que vous voulez le goûter?".
- Solange Petit: "Bosser m'offre en effet un verre de cidre chez lui et je fais la connaissance de sa femme et sa belle-mère (Mme le Goff) qui a 86 ans, de sa belle-fille avec les deux petits-enfants. Je parle breton avec la grand-mère qui semble ravie et qui demande à son petit-fils de 15 ans pourquoi il n'apprend pas le Breton, donc comme moi".
- La vieille (Mme Le Goff): je lui dis, apprend donc le Breton, cela fera deux langues avec le français, n'est-ce pas, ça peut servir, ça fait une langue de plus, mais non il ne veut pas, il comprend mais il ne veut pas le parler".
- Intervention de Solange Petit: "ah oui, où va-t-il à l'école, ici, au bourg de Plozévet?"
- La vieille (Mme Le Goff ): non, non, il est au séminaire à Pont-Croix, la fille va à Plozévet, mais lui il va à Pont-Croix".
- Commentaires de Solange Petit: "on parle encore un petit peu de la famille, encore, sans intérêt, puis Mme Bosser, pas la vielle grand-mère, mais celle qui a 58 ans, veut passer la soupe, je propose mes services".
- Mme Bosser: "mais vous êtes trop maigre, vous n'arriverez jamais à tenir cette soupière, vous n'aurez pas la force quand le pain sera trempé, la soupière sera beaucoup trop lourde. C'est drôle pourtant l'air d'ici est bon, si vous restez vous grossirez, vous verrez".
- Commentaires de Solange Petit: "la fermière goûte un peu la soupe, je ne sais si c'est parce que je suis là. Elle prend dans la louche un peu de bouillon, le verse dans une cuillère et boit à la cuillère. Elle trouve que c'est à son goût et remet la louche dans la soupière, dans la marmite".
- Solange Petit: "alors je demande, c'est une soupe de quoi?"
- Commentaires de Solange Petit : "On me répond "vous voyez c'est des légumes coupés, du chou, des carottes, et puis en même temps, j'ai mis la poule, et après quand cette poule elle a un peu cuit dans la soupe, qu'elle a donnée du goût, je la fais rôtir et puis on la mange rôtie".
- Commentaires de Solange Petit: "elle m'invite à déjeuner avec eux, ils sont à peu près une vingtaine de personnes".
- Mme Bosse: "elle me dit : oui c'est le repas parce ce qu'on a fini de battre, c'est un grand repas".
- Commentaires de Solange Petit: et de l'autre côté, il y a des plats avec des tomates assaisonnées coupées en rondelle avec une présentation assez jolie, je ne pense pas que ce soit traditionnel, et ils dressent les couverts sur une grande table, des assiettes creuses pour chacun et euh, je m'en vais à ce moment-là et je m'en vais dans la cour de la ferme. Alors je demande à la fermière ce qu'elle fait quand elle ne travaille pas dans les champs?".
- La fermière Bosser: "oh bien, vous savez, ici y a pas grand chose à faire en dehors du travail des champs, on est toujours dans les champs et toujours à travailler. Une femme de cultivateur ne se repose pas beaucoup, elle n'a pas le temps de s'occuper d'autre chose, y a toujours quelque chose à faire. Traire les vaches, les champs...le travail ne manque pas, la cuisine entre eux".
- Solange Petit pose la question : "une fille du Pays ici quand elle fait un beau mariage , une jeune fille qui elle épouse en général?".
- la fermière Bosser: "oh je ne sais pas, je crois que c'est un marin, un beau mariage je ne sais pas ce que vous voulez dire, mais pour une femme c'est un marin, moi si c'était à refaire, j'épouserai soit un Second-Maître ou un gendarme [ rires de Mme Bosser et de la vieille Mme Le Goff)]".
- Solange Petit: "je demande pourquoi un Second-Maître et pourquoi un gendarme plus particulièrement?"
- La fermière Mme Bosser: "bien parce que je trouve que c'est mieux pour une femme, c'est surtout mieux, et puis je ne peux pas vous dire. Si c'était à refaire j'épouserai un gendarme".
- Solange Petit: "et une fille d'ici, vous pensez, si elle fait un beau mariage, elle épouserait un Second-Maître ou un gendarme, ou un marin plus exactement justement ce que vous disiez toute à l'heure".
- La vielle dame Bosser (Mme Le Goff): "oui un marin, je pense que c'est mieux pour une femme, vous savez à la ferme c'est pas amusant du tout, y a beaucoup , beaucoup de travail, enfin moi je suis contente d'être ici, c'est pas drôle pour une femme, c'est à que je veux dire".
- Intervention de Solange Petit: "et vous avec beaucoup d'amis marins ou qui ont des enfants marins? Vous fréquentez aussi les pêcheurs d'ici?".
- La vieille Dame Bosser (Mme Le Goff): "Ah non, les pêcheurs, ça non, on ne se voit pas beaucoup et on reste les paysans chez nous et les pêcheurs restent forcément chez eux, puisque vous voulez, on a pas à parler entre les pêcheurs et les paysans. Que voulez vous qu'on dise? Non, non, ça on se fréquente pas, et puis, je vais vous dire une chose, les pêcheurs, ils sont bons à boire surtout. C'est ça, prenez les pêcheurs de Poulhan, si vous allez les voir vous verrez".
Silence entre 07.26'' à 08'02''.
- Solange Petit commente: "je regarde la cuisine et j'admire un peu et je dis "vous en avez une grande cheminée".
- Mme Bosser: "ah oui, on l'a entourée de bois, c'est nous qui avons entouré, qui avons fait ça comme ça on ferme après. [En effet, il y a deux portes coulissantes], on ferme et on ne voit plus rien. La cheminée est bien cachée, c'est mieux ça, ça fait plus propre, vous voyez c'est pas mal".
- Remarques de Solange Petit sur la cuisine: "[je remarque qu'ils font la cuisine avec un fourneau, du bois dans la cheminée et aussi ils ont u fourneau à Butagaz".
- Autre intervention de Solange Petit: "et les belles maisons du bourg, à votre avis, à qui elles appartiennent, vous savez les jolies maisons que je vois sur la route de Pont-L'Abbé, dans le bourg, y a de très belles maisons dans le bourg de Plozévet?".
- La vieille Bosser (Mme Le Goff): ah c'est surtout des fonctionnaires qui sont retraités et sui avant travaillés à Quimper et qui viennent après, et puis ils ont fait faire une belle maison et ils s'installent là. Oui c'est ça, c'est pas des cultivateurs. Les maisons du bourg, c'est pas des fermes naturellement et puis ils y a quelques marins, et les marins, vous savez, et les marins, ils gagnent beaucoup d'argent, en fait c'est des fonctionnaires, des retraités si vous voulez, à des gens qui ont travaillé pas dans le bourg, que des gens qui ont travaillé à Plozévet."
- Autre intervention de Solange Petit: "ah oui, vous dîtes aussi quelques marins parce qu'ils gagnent beaucoup d'argent, vous pensez qu'ils sont assez riches?".
- La vieille Bosser (Mme Le Goff): "ah be oui, les marins, ils gagnent pas mal et puis, ils dépensent pas tout, ils ont une bonne paye, c'est pas comme nous, vous savez, nous c'est quand même un travail dur. On n'a pas à se plaindre ici on a une ferme, mais la terre c'est pas pareil, et puis les pêcheurs aussi c'est des gens, il faut pas croire, ils ont de l'argent, ils diront peut-être qu'ils n'en ont pas, et puis ils boivent beaucoup mais c'est des gens qui ont de l'argent".
- Silence de 10'14'' à 10'19''.
- Commentaires de Solange Petit: "il y a une autre marmite sur la table avec le pain pas encore trempé, comme celle qui est trempée et une serviette, je pense que c'est de la ^pâte à crêpes. Je lui demande: "et là c'est pour faire des crêpes?".
- Mme Bosser: "ah non, c'est encore la soupe, on est nombreux, il, faut bien ça".
- Solange Petit: "ça fait au total deux soupières". "Mais les crêpes, vous en faîtes pas? Vous en faîtes souvent ou ça se fait plus maintenant? Et puis comment vous les manger vos crêpes?
- Mme Bosser: "avec du beurre, avec de beurre".
- Solange Petit: "vous ne vous en servez pas comme de pain pour manger la viande, le poulet et avec les légumes, du fromage, quelque chose d'autre."
- Mme Bosser: "ah non, j'ai entendu dire que des gens les mangeait comme ça, mais pas ici chez nous. Vous ne trouverez pas ça en Bretagne, peut-être dans les villes, les gens de la ville, peut-être ou peut-être des touristes. Ici non, on les mange comme ça , salé avec du beurre".
- Intervention de Solange Petit: "et les crêpes vous en manger souvent? c'est fréquent ?
- Mme Bosser: "oui plusieurs fois par semaine, 1 ou 2 fois par semaine. Peut-être qu'on en mangerez un peu plus l'hiver, voyez l'hiver, l'été, et comme on est aujourd'hui à battre le blé, le travail des champs, on est toujours dehors , faire des crêpes, c'est trop long l'été, on partirait plus pour l'hiver".
- Intervention de Solange Petit: c'est parce que le pain est loin par exemple? C'est plus simple par ce que vous avez des problèmes d'approvisionnement en pain que vous faîtes des crêpes, pas parce que vous en faîtes l'hiver spécialement".
- Mme Bosser: "non, non pas spécialement, pas du tout, le pain c'est facile, c'est pas loin du tout , on va le chercher au bourg, c'est tout prêt Non, non, on en fait plutôt l'hiver, car l'hiver, on reste plus à la maison On a le temps, vous comprenez on aurait tendance à en manger plus l'hiver"
- A 12'20'', commentaires de Solange Petit: "la vieille Bossser, c'est surtout avec elle que j'ai eu l'entretien avec la vieille grand-mère Le Goff. C'était surtout pour apprendre des mots en breton et je lui ai demandé de venir la voir de temps en temps pour pouvoir me perfectionner en breton, même l'apprendre tout court".
- La vieille Mme Bosser (Mme Le Goff): "et vous Mademoiselle qu'est-ce que vous faîtes, c'est quoi votre métier, vous habitez ici?"
- Solange Petit: "non j'habite à Pont-Croix, je suis de Paris, j'habite à Pont-Croix, je donne l'adresse etc...."
- La vieille Bosser (Mme Le Goff): "et ça vous intéresse la vie à la ferme? Qu'est-ce que vous faîtes?
- Réponse de Solange Petit: "moi, j'écris un livre, alors je vais voir la vie des fermes, la vie ici à Plozévet pour mette ça dans mon livre".
- La vielle Bosser (Mme Le Goff): "je vois, vous écrivez un roman. C'est votre métier, c'est ça. Vous allez mettre dans le livre que vous avez mis la soupe chez nous?".
- Solange Petit: "certainement, certainement, je vous dirai, c'était très agréable".
- La vieille Bosser (Mme Le Goff): «vous ne voulez pas rester manger avec nous?"
- Solange Petit: "je m'excuse car je suis attendue par mes amis, mais je promets de revenir".
- A 13'302'': Solange Petit indique "je visite la ferme, les dépendances, tout en continuant à discuter avec la vieille Mme Bosser (Mme Le Goff) qui est absolument charmante, et M. Bosser. Ils me montrent leur chien savant qui fait quelques pirouettes et fait quelques sauts, et nous "en sommes fiers"".


Seconde partie, de 14'01'' à 24'51'' : intervention à la ferme pilote de Porzambreval, exploitée par M Cabillic. Aucun enregistrement des voix des Cabillic, mais une retranscription par Solange Petit. Elle est accompagnée de Mme Kourganoff (Michèle Kourganoff épouse de Jean-Claude Kourganoff).

- Solange Petit: "autre intervention à la ferme pilote, je me suis présentée à cette interview comme faisant une étude à Plozévet sur l'histoire de la population. Je n'étais pas seule, je me trouvais avec Mme Kourganof et il faudra compléter les notes de Mme Kourganoff et de moi-même.
- Solange Petit: "Ferme -pilote de Porzambreval, est une ferme-pilote où vivent à peu près 7 personnes, nous avons vu les 2 femmes, c'est-à-dire la jeune Mme Cabillic et la mère de M. Cabillic. C'est une ferme d'une dizaine d'hectares. Elle avait 1 cheval, 7 vaches, 3 cochons et ils ont achetés une moissonneuse-batteuse à quatre car elle coute 4 millions. Alors les deux-beaux-frères, ils travaillent dans leurs champs et ceux des autres et elle se loue 14.000 francs l'hectare [une autre personne qui avait loué la machine qui se trouvait dans la position inverse, locataire m'avait dit que c'était 6000 francs l'heure). On visite la maison puisque c'est une maison assez moderne avec à l'intérieur beaucoup de perfectionnement. On visite le hangar avec les parties réservées au bétail qui sont assez modernes et on leur demande si les gens d'ici, de Plozévet, viennent voir cette ferme-pilote".
- La jeune Mme Cabillic: "réponde que non, ils ne viennent pas voir la ferme, et très peu de personnes. Au début quelques-uns sont venus et puis après ça, ça été fini". Commentaires de Solange Petit: "sa mère a une ferme également, une ferme-pilote à Pouldreuzic et les gens viennent la voir beaucoup plus souvent".
- Mme Cabillic Jeune ajoute "ah mes parents, ils aiment ce qui est moderne".
- Commentaires de Solange Petit: "il faudrait vérifier si à Pouldreuzic les gens sont plus tentés par ce qui est moderne et le côté évolution, confort, etc.…"
- Commentaires de Solange Petit: "alors premièrement dans la visite de la maison, on a admiré l'installation etc.… et on lui demande si elle en est contente". "alors elle a fait une réflexion sur le formica".
- Mme Cabillic Jeune: "oui, y a des gens qui n'aime pas, parce que ça glisse, c'est pas agréable, parce que ça glisse. Oh non , moi pas du tout, je trouve que c'est très bien, surtout c'est très facile à entretenir, enfin c'est plus facile à nettoyer, vous voyez, on a pas de souci, et puis c'est bien, moi je suis contente de travailler dans cette cuisine, c'est agréable quoi".
- Commentaires de Solange Petit: "mais elle ajoute après en parlant des gens de Plozévet, qu'ils ne sont pas très tentés par les idées de la ferme-pilote, par un souci de modernisme".
- La jeune Mme Cabillic dit "ce n'est pas parce qu'ils ne sont pas modernes qu'ils n'ont pas arrangés leurs fermes, mais aussi parce qu'ils n'ont pas assez d'argent".
- Commentaires de Solange Petit: «alors dans la cuisine, on lui demandait comment c'était avant. Il parait qu'il y avait des meubles bretons, par contre elle nous fait voir la salle à manger, qui est de style Barbès, c'est moche".
- Commentaires de Solange Petit: "on lui pose le problème es distractions, On dit ce que vous faîtes l'hiver ici?".
- Commentaires de Solange Petit: "elle semble assez accablée par la vie à la campagne et à l'aire assez triste par la vie à la campagne, pas l'air d'avoir trouvé cela très drôle".
- Mme Cabillic Jeune: "vous savez ici y a beaucoup à faire pour une femme etc.…".
- Solange Petit: "qu'est-ce que vous faîtes le soir l'hiver, quand vous ne pouvez pas travailler dans les champs, qu'est-ce que vous faîtes chez vous, vous avez une radio, quelque chose comme ça?"
- Mme Cabillic Jeune: "non mon mari n'aime pas la radio parce que ça fait trop de bruit, les enfants disent que cela suffit alors on en a pas".
- Commentaires de Solange Petit:" mais elle par contre aimerait en avoir une, mais son mari achètera une télévision dès qu'ils pourront".
- Solange Petit: "et qu'est-ce que vous faîtes?".
- Commentaires de Solange Petit: "elle va u peu au cinéma, très très peu et ne va jamais en ville".
- Mme Cabillic Jeune: "oh moi Quimper, j'y vais jamais, ça ne me plait pas du tout de faire les courses, mais mon mari y va trois fois par semaine, forcément pour le marché etc..."
- Solange Petit: "on fait répéter c'est bien trois fois par semaine".
- Mme Cabillic Jeune: "et alors , le soir, y a des amis qui viennent et les femmes on tricote et l'on parle un peu et voilà. On fait du tricot voilà ce qu'on fait l'hiver".
- Solange Petit: "alors dans le modernisme, on demande quel a été le premier travail, si c’était l'EDF qui a poussé à l'installation, on demande si c'était à l'intérieur ou plutôt à l'extérieur, le hangar et les bâtiments pour les bêtes".
- Solange Petit: "alors, le premier travail a été pour les vaches puis intérieur de la maison". Commentaires "en effet, ils ont construit un très grand hangar où on met la paille, et à côté les betteraves et tout autour de ce hangar, il y a les installations pour les vaches, les cochons et bon très moderne. Pour les cochons, il faut expliquer que la machine qui écrase la nourriture et bien, elle marche avec l'électricité alors qu'ailleurs ça marche avec le moteur à essence.et puis maintenant ils ont leur moulin pour moudre le blé, et c'est électrique, tout ça c'est électrique. On voit aussi un très vieux pétrin à blé noir, tr-s vieux, il est pas du tout joli mais il est vieux, il sert plus et maintenant il sert de table. Alors j'ai demandé à la vieille Mme Cabillic, ça qu'est-ce que c'est?".
- Mme Cabillic Mère: "ça c'est un pétrin pour faire le blé noir, on faisait des pains".
- Solange Petit: "comment ils étaient ces pains, des petits pains ou des gros pains?".
- Mme Cabillic Mère: "oh des petits pains, pas très gros pains".
- Solange Petit: "oui. Pourquoi maintenant on en fait plus du blé? ça sert plus le pétrin à blé noir".
- Mme Cabillic Mère: "ben parce que maintenant, c'est fini, on achète le pain tout fait, on est devenu fainéant, vous savez maintenant, c'est la vieille Cabillic qui parle".
- Commentaires de Solange Petit: "en premier, ils ont fait ce hangar avec les emplacements des animaux, bon, je décrierai cela par la suite, ensuite à l'intérieur de la maison. Autrefois, les moteurs qui actionnaient, c'est le moulin pour moudre le blé et la baratte pour faire le beurre, ça marchait à l'essence et aussi un appareil pour écraser les ajoncs, pour donner à manger aux bêtes. Bon on a pas vu l'appareil mais je sais pas du tout ce que c'est que les ajoncs, et ce que ça fait quand on les écrase comme nourriture pour les bêtes mais c'est elle qui me l'a dit. Alors après on a remarquez ce qui est intéressant, c'est dans les vieux outils, c'est l'ancien pétrin et puis les corbeilles pour ramasser les pommes de terre, qui parait intéressante et susceptible de faire une fiche. Ce sont des brins transversaux qui sont reliés au centre et après chaque brin longitudinal qui passe, un dessus, un dessous, sont reliés au centre et ils remontent à l'intérieur de la corbeille. Je ferais un petit dessin et je ferais une fiche. Les paniers à pommes de terre, j'en ai vu dans d'autres fermes. Alors, il faut noter que le hangar qui a le foin pour les bestiaux et où il y a aussi les bêtes aussi était mitoyen avec la maison d'habitation. Ils ont un mur commun et dans la maison une partie a été transformée en laverie, salle de douche, etc.…primitivement c'était l'écurie, parce qu’autrefois, ils avaient plusieurs chevaux, il faut noter qu'autrefois ils avaient tous plus des chevaux, , qu'ils n'en ont maintenant évidemment plus, les chevaux semblent de plus en plus remplacés par des machines. On achète une machine et on bazarde un cheval. À côté de la maison d'habitation, mais qui ne touche pas celle-ci, il y a une petite maison en face plutôt sur la gauche, une petite maison, j'ai demandé si on y mettait des bêtes. Elle m'a répondu "non , loué à un couple de vieux". Alors je vois une vieille et demande si c'était celle-ci. Elle me dit que non ça c'est la grand-mère et qu'elle est un petit peu folle. Alors je note tout de suite, c'est la grand-mère qui n'a pas l'air cinglée du tout, mais peut-être un peu bizarre. Quand on est sorti elle nous a arrêté et nous a demandé si sa fille nous avez bien payé un café". "alors, on lui a dit que oui, Mme Cabillic nous en a offert un, qu'on avait pas pu accepter parce qu'il était trop tard. Et y a un vieux qui était là et qui nous a fait signe qu'elle était pas très bien. Mais ils ne veulent pas s'étendre davantage. Cela fait déjà deux fois que je vois une personne un petit peu dérangée et on en parle à mot couvert. On ne peut pas dire qu'elle est folle ou qu'elle est détraquée. On fait un petit signe et on élude semble-t-il. C'est un point qui serait intéressant de préciser.
Alors si on fait une autre remarque [ il y avait femme, c'était juste la vieille femme qui moissonnait son champ en bordure de la route dans le bourg, et d'autres femmes qui étaient venues regarder la moissonneuse-batteuse. Alors le spectacle c'était les femmes avec leurs tricots qui tricotaient et discutaient entre elles, tout en regardant la moissonneuse-batteuse. Et la fermière qui faisait quelques commentaires suivants:
- "c'est très cher mais ça va beaucoup plus vite vous comprenez [6000 francs à l'heure, c'est elle qui me l'a dit] et surtout c'est bien parce que c'est moins fatiguant [notion de vitesse, de fatigue qui reviennent tout le temps et insiste sur la notion de fatigue davantage], le faire à la main c'est long et dur, c'est ça", [approbation des autres fermières].
- "Avant on faisait à la main, bien sûr, c'est quand même mieux avec une machine" [oui elles approuvent toutes].
- Commentaires de Solange Petit: "mais l'autre aurait presque l'air de s'excuser: "évidemment on fait faire avec une machine mais c'est dur et surtout ça va beaucoup plus vite".[Notions de vitesse, de fatigue qui reviennent tout le temps], "tout de même elle trouve que c'est cher".
-Alors pour la ferme de Mme Cabillic, justement qu'il y ait une moissonneuse- batteuse à eux, ils étaient à 4, ils l'ont achetée en famille. Ils travaillent dans leurs champs avec la leur, et en plus ils se louent aux autres. Eux disent que ça coûte 14.000 francs l'hectare, et la femme qu'il la loue 6000 francs à l'heure. Il faudrait vérifier combien ça fait l'hectare et à l'heure". "Terminé".

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