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Fonds Gessain bande son 9 [32370]

1961 précisément

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Film amateur | Bretagne

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Cette bande son a été utilisée en partie dans le film "Les pêcheurs de Poulhan"" (fiche documentaire 132).

(Dimanche 6 août 1961) Fête à l’occasion de l’inauguration de la statue de la Bigoudène de Poulhan.

- Début de l’allocution de M. H. Henry, maire jusqu'à 2'57'' ; début de l’allocution de M. Pierre Hélias entre 3'03''à 4'15''.

- De 4'16'' à 4'17'', applaudissements.

- 4'18''''; début de l’allocution en breton de M. Pierre Trépos (voir biographie dans compléments) ;

Données sur le discours en breton de Pierre Trépos sur la bande son 9, retranscrit et traduit par Gilles Goyat: : Pors Poulhan, dimanche 6 août 1961, fête donnée à l’occasion de l’inauguration de la statue de la Bigoudène.
Partie enregistrée de l’allocution de M. Pierre Trépos :
… ha c’hwi, Bigoudenned ha Bigouterien, deuet amañ da Boulhan hirio. Pedet on bet da lared eur ger bennag e brezoneg. Ne vez ket mui prezeget e brezoneg e Plozeved, ’meus klevet dec’h da noz. Ha setu an aotrou maer ’neus lavaret din e oa red d’unan bennag komz e brezoneg hirio, amañ e Poulhan, da zevez Gouel ar Vigoudenn, peogwir ar brezoneg zo bet atao langach ar Bigoudenned, kantvedou a zo. Ma zeiz gwella a rin evid komz e brezoneg Plozeved, ha brezoneg Poulhan, ha n’eo ket brezoneg ar skoliou. […]
Traduction de la partie enregistrée de l’allocution de M. Pierre Trépos :
… et vous, Bigoudènes et Bigoudens, qui êtes venus à Poulhan aujourd’hui. On m’a prié de dire quelques mots en breton. Les homélies ne se prononcent plus en breton à Plozévet, ai-je entendu dire hier au soir. Donc, Monsieur le maire m’a dit qu’il fallait que quelqu’un parle en breton aujourd’hui, ici à Poulhan, puisque les Bigoudènes ont toujours parlé le breton, c’est ainsi depuis des siècles. Je ferai de mon mieux pour parler en breton de Plozévet, et de Poulhan, et non pas en breton scolaire. […]

- De 5'10' à 6'52'': début de l’allocution de M. Pondaven, directeur de la Maison de la Bretagne à Paris (voir biographie Louis Beaufrère dans compléments)

- De 6'56'' à 12'30'', début de l’allocution de M. Henri Le Moal, recteur de l’Académie de Rennes (biographie dans compléments).

À partir de 12'31'', Gavotte bigoudène interprétée par Louis Guéguen (bombarde) et Jean-Marie Hénaff, de Pouldreuzic, (biniou bihan). À 15'20'' applaudissements. Autre gavotte jouée à la bombarde et au biniou braz, le nom des sonneurs nous est inconnu (celui qui enregistre signale qu'il s'agit des deux derniers binious de Plozévet), pour faire danser le cercle celtique Korollerien an aod, de Saint-Guénolé-Penmarc’h.

Allocution du maire Henry:" la limite de Poulhan est une limite ethnique, une sorte de frontière de la bigoudénie, en effet, ici à Poulhan, regardez ce socle: "ama echu bro bigouden" 'ici finit la Bigoudénie ou le Pays Bigouden"). Palé, costume, mœurs, tout diffère des deux côtés du port, mes chers amis de Plouhinec, cette statue n'est pas un défi lancé à la; population de l'autre côté de la rivière de Pierre Gentil. Ce n'est pas en effet aux habitants de l'autre côté de l'eau comme disait nos cahiers de Doléances de 89, que nous avons jeté un défi, loin de là, ces cahiers de Doléances dont les accusations faites par les plozevétiens voulaient rejeter la faute sur leurs voisins de Plouhinec, ils avaient été condamnés par l'Amirauté de Quimper pour pillage d'épave, et ils disaient, ce n'est pas nous qui avons fait ça, c'est les gens de l'autre côté de l'eau, des gens sans ?, et bien, aujourd'hui la sympathie règne entre les deux communes, nos filles et nos garçons se comptent souvent fleurette, Monsieur Le Curé, et les unions sont très fréquentes dans nos deux populations, je n'en veux pour preuve que le port de Poulhan, où nos petits s'assieds sur les mêmes bancs de la classe maternelle, où nos marins utilisent le même treuil historique. Il faut le dire pour hisser leurs barques, et où nos femmes lavent dans le même lavoir leurs linges sales en famille comme on dit. Non cette statue n'est pas tournée vers le Cap vers Plouhinec, mais bers l'océan, vers le large. Elle est dans mon sens, je pense que Monsieur Quillivic ne me contredira pas, une sorte d'élan vers la mer, un hommage des fruits de la mer que tient dans ses bars, de jeunes femmes bigoudènes de chez nous, une offrande en quelque sorte, certes la mer n'a pas toujours gâté les bigoudens". Discours jusqu'à 2'57'', puis applaudissements.

À partir de 3'03'', allocution de Pierre Hélias (Pierre Jakez HELIAS).
"Le pays bigouden, un pays extrême, riche en aspects divers, mais qui tout de même que la joie y règne et bien ou pour dénominateur commun la gravité. cette statue qui est là derrière moi, cette statue de bigoudène et qui est due à Guillevic , représente bien ce caractère, Monsieur Le Maire disait tout à l'heure que ici de l'autre côté de cette petite rivière commence la Cap, mais ce n'est pas une frontière, c'est tout simplement une distinction qui n'a aujourd'hui que la signification de laisser dans l'esprit des gens un antagonisme d'autrefois qui n'a jamais pris des proportions guerrières, mais le seul fait que cette statue de la bigoudène ai été faite précisément par un artiste de Plouhinec, c'est-à-dire de l'autre côté, montre que la réconciliation est absolument totale, et que entre le Cap et la Pays Bigouden, il n'y a plus désormais aucune ombre de malentendus". Fin à 4'15''.

De 4'15'' à 4'17''', applaudissements.

À partir de 4'18'', discours de Pierre Trépos, en breton

À partir de 5'10'', discours de Pondaven, directeur de la Maison de la Bretagne à Paris." Et ce m'est une joie car c'est une circonstance qui me permet de rendre hommage à deux grands bigoudens, l'un trop tôt disparu et l'autre ici présent qui m'ont accordés, le premier et suivant leurs talents pour défendre dans le modeste journal auquel j'ai succédé à Louis Beaufrère (voir biographie dans compléments) , un autre cornouaillais de Quimperlé, cette grande bretonne si chantante, si magnifique dont vous venez d'entendre par l'intermédiaire de Trépos tous les accents et je suis persuadé que les parisiens dans cette résistance qui ne ne connaissant comme moi qui suit Gallo, moi le Breton, on même saisit les sens des paroles de Trépos. Je ne saurai plus long car sous le soleil vous attendez autre chose que des discours, mais je suis heureux du plus profond de mon cœur, merci en mon nom personnel et au nom de 500.000 compatriotes qui résident dans la région parisienne et qu'on oublie trop. Nous sommes 500.000, un demi-million, nous sommes fiers des fils de chez nous qui, Monsieur Le Recteur (à Henri Le Moal), montre à toute la France ce que sont les fils de Bretagne. Merci de m'avoir convié à cette manifestation et je salue le Maître Quillivic dont chaque jour dans mon modeste bureau, je vois une de ses œuvres, oh également une Bigoudène qui l'a intitulée l'Espérance. C'est par ce mot l'espérance, chers amis, nous ne pouvons pas désespérer quand on appartient à un pays comme la Bretagne à l'Occident au bout de la France, mais toujours la France". Arrêt à 6'52''.

de 6'53'' à 6'56'' applaudissements.

À partir de 6'53'': discours de Henri Le Moal Recteur d'Académie (voir biographie dans compléments):
"J'ai connu très jeune le prix de l'effort, car la plupart de nos grands-mères, on dirait non pas vécues mais survécurent tellement leur tâche a été lourde et difficile. Je voudrais donc exprimer ma gratitude à toute les municipalités et à leurs maires qui se sont succédées à Plozévet, qui toutes ont compris l'intérêt que représentait pour les enfants l'instruction. Je dois dire d'ailleurs qu'ils trouvaient dans la population même parmi ces hommes qui avaient vu s'effiler (?) si souvent, ils trouvaient des interlocuteurs faciles, et plus particulièrement encore chez les mamans qu'elles peut-être mesuraient plus que les hommes eux-mêmes le prix de l'effort. Je voudrais, je manquerais à mon devoir si je ne citais ici les noms de Georges Le Bail, Albert Le Bail, de M. Larzul, et aujourd'hui de M. Henry, qui tous ont rassemblés leurs efforts pour faire de la commune de Plozévet, je dirais dans l'ordre de l'enseignement, une véritable commune pilote et personne ne me démentira, non seulement dans la Pays Bigouden, mais à Plozévet de la réputation de cette commune a largement dépassé les frontières de notre Bretagne. Tout à l'heure, on m'a demandé d'oublier ma qualité de Recteur, certes si je suis ici c'est avant tout en tant que Bigouden, et en tant que plozevétien. Mais le recteur de l'Académie ne saurait oublier tout ce que la commune de Plozévet a fait pour l'enseignement de ses enfants. Nous nous allons et nous nous rendons compte que dans le monde qui s'ouvre devant nous cette instruction, je ne dirais pas nécessaire, mais sera l'un des éléments fondamentaux de notre survie à tous. À 9'48'' applaudissements. Suite du discours. M. Quillivic, cher maître, je suis heureux de m'associer aux éloges qui viennent d'être décernés, je vous connais depuis très longtemps, j'ai grandi, pourrais-je dire, à l'ombre de l'une de vos œuvres maîtresses, et très tôt grâce à vous, j'y ai connu la joie et l'émotion de l'œuvre artistique". A 10'29'' applaudissements. Suite du discours d'Henri Le Moal. "Et pourtant, cela n'est rien, on parle volontiers de l'accélération de l'histoire, mais que dire de l'accélération de la science et des techniques. Pensez que si on réunissait en deux volumes de dimensions égales, toutes les connaissances que nous pouvons avoir actuellement en chimie, l'un des volumes allant depuis la naissance du monde jusqu'à l'année 1950, et l'autre allant de 1950 à 1960, c'est-à-dire simplement dix années, ces deux volumes auraient des dimensions égales. c'est vous dire que nous devons nous préparer à ce monde de demain, que sera-t ‘il? Nul d'entre nous ne peut encore le dire, mais ce dont nous sommes surs, c'est que nos enfants auront toujours besoin davantage d'instruction, davantage de connaissance. Tout pays qui à l'heure actuelle ne comprendrait pas cette loi inéluctable, ce pays qui serait sous équipé intellectuellement serait demain un pays sous développé et très vite nous perdrions notre liberté et je dirais notre personnalité, aux quelles ce Pays Bigouden, on l'a dit toute à l'heure est si profondément attaché" Discours jusqu'à 12'30''.

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