1984. Troisième guerre mondiale. Isolé dans un vieil immeuble avec sa compagne, un jeune homme refuse de descendre en abri au cours d'une alerte. Il rejette toute conscience historique. Mais des circonstances tragiques vont en décider autrement. Première journée. Vercors. Pour ce lieu mythique de la Résistance, où peuvent rééclore les fantasmes d'amour fou, il fera résonner le véritable appel de Juin, celui qui lancera l'assaut contre l'ancienne pyramide sociale. Deuxième journée. Bretagne. Cerné par un horizon de vagues d'où viendra le signal de la lutte, il comprend par l'argumentation et le chant d'un homme que le combat pour une terre fait partie de leur longue marche. Troisième journée. 1988. sans doute ont-ils vaincu. Mais lui, est-il irradié ? Ou bien a-t-il rêvé ? Dans ce dernier cas, que la parole tue nos utopies. Sinon qu'elle les fasse jaillir. Alors il achèvera son rôle historique : disparaître. Telles furent les "Quatre journées d'un partisan" qui s'assume sereinement comme film-poème-politique. (Alain Aubert)