Interview de Georges Gougaud : entré à Libé Nord en 1943, il participe aux combats de la Libération aux côtés d’Émile Guimard, jusqu’à la campagne des Ardennes.

Interview de René Diberder. compagnie Shell quand la mobilisation est décrétée. Il intègre la compagnie de sapeurs de navigation et assiste à Paris à l'exode de convois de chariots chargés de meubles. Le 15 juin 1940, au passage de l'écluse de Nemours, l'automoteur de 300 tonnes, chargé de gazole, qu'il commande, est bombardé et prend feu. René Diberder le saborde pour éviter une explosion et est un temps accusé d'acte de sabotage avant d'être libéré.
Le 18 juin 1940, on lui apprend l'appel du général de Gaulle qu'il ne connaît pas. Il se souviendra plus tard avoir été « touché et galvanisé ».
Démobilisé en juillet 1940, il reprend son poste de marinier et embarque sur l'Udoté, automoteur de 55 mètres. Une autre guerre commence : il transporte de l'essence, en prélève sur les stocks de l'occupant et effectue des ravitaillements clandestins.
En 1942, il revient dans le Morbihan, entre dans la police et rejoint la Résistance. Il intègre la compagnie FFI du commandant Le Frapper et devient chef de groupe. Il poursuit ce qu'il appelle « le travail de sape » : sabotages, embuscades. Le 18 juin 1944, il est notamment près du maquis de Botségalo et participe à l'attaque d'un convoi allemand. Une balle explosive le blesse grièvement à l'épaule et ressort par le bras gauche.
René Diberder participe ensuite à un combat de la libération de Vannes, le 4 août 1944, route de Sainte-Anne, face à une colonne allemande de 80 camions. Les FFI forcent les ennemis à se replier. La compagnie Le Frapper prend ensuite position sur le front de la Vilaine, à Saint-Gildas-de-Rhuys, face à La Roche-Bernard, poste avancé de la Poche de Saint-Nazaire tenue par les Allemands jusqu'en mai 1945.
À partir de cette période, René Diberder a constitué une riche collection de documents et photographies qu'il a parfois prises lui-même.
René Diberder est décoré de la médaille militaire et de la croix de guerre avec palmes et est chevalier de l'ordre national du Mérite. Après la guerre, il réintègre la police où il termine sa carrière à Brest en tant que brigadier-chef.