La position géographique de Brest, à la pointe occidentale de l'Europe, en fait la première base navale métropolitaine française.Le 18 septembre 1944, les troupes allemandes se rendent aux soldats alliés, après un siège de 46 jours, non sans avoir au préalable causé le plus de dégâts possible : seules deux maisons restent intactes, le reste de la ville a été détruit par les sabotages allemands ou les bombes alliées. De nombreuses épaves et des mines empêchent l'accès à la rade.Quelque centaines d'ouvriers sont revenus dans la ville, ils logent dans des villages provisoires. Dès la libération, ils se sont mis au travail de déblaiement. E mer, des navires patrouillent pour que les marins qui en composent l'équipage tirent sur les mines visibles dans l'espoir de les faire exploser, tandis qu'à terre, d'autres tentent de neutraliser celles qui se sont échouées.De 1945 à 1948, 62 navires, sur les 600 épaves jonchant le port, ont été récupérés et renfloués ; 162 000 mètres carrés d'ateliers, sur les 300 000 détruits, sont remis en état. En même temps, les villages provisoires sont remplacés par des cités ; le port de commerce a repris ses activités, les ateliers réparent les navires de guerre qui peuvent à nouveau accéder à la rade et construisent des cargos destinés à la marine de commerce. Des infrastructures modernes, comme une centrale électrique souterraine, sont construites.Dans cet arsenal rénové, le cuirassé "Jean Bart" a pu être achevé et amélioré.