Dans les villages inuits du Grand Nord québécois, la population est de plus en plus jeune. Les vieux s'éteignent en emportant leur savoir, comme autant de bibliothèques vivantes qui disparaissent. « J'ai d'abord fait ce film pour les enfants du Nord, pour ces petits Inuits, tellement beaux et innocents, et qui commencent à peine à découvrir la vie. Ce sont eux qui représentent l'avenir de mon peuple. Et j'aimerais tellement qu'ils grandissent en étant réellement fiers d'être Inuk! »
Comme tout chasseur nomade ayant appris à survivre dans la toundra, Ittuq, le grand-père d'Elisapie Isaac, avait l'habitude de trouver son chemin en lisant le ciel, comme dans un grand livre révélant les conditions climatiques à venir. « Mon grand-père disait aussi que pour éviter de se perdre, il faut toujours regarder d'où l'on vient. » C'est donc en s'inspirant de la sagesse du vieux Ittuq, que la réalisatrice a donné vie à son film. Si le temps le permet lui aura aussi donné l'occasion de répondre à une autre de ses grandes questions. « Je sais maintenant qu'il n'y a pas qu'une seule manière d'être Inuk. Aujourd'hui, nous pouvons être Inuk d'une multitude de façons! »