Un film de René Leprince (France, 1923, 1h25, muet avec musique, intertitres français)
Avec Léon Mathot, Camille Bert, Maurice Touzé, Madeleine Renaud.
Jacques Averil mène une vie oisive qui le plonge dans la lassitude et la mélancolie. Lorsqu'il apprend le suicide de son père, banquier ruiné par une sombre spéculation sur le minerai islandais, il décide de se prendre en main. Un vieil ami de son père lui offre l'occasion de s'engager comme matelot à bord d'un terre-neuvas. Sur le chalutier règne la loi du plus fort, voire du plus féroce.
Le film a été restauré en 2022 par la Cinémathèque française à partir d'une copie 35 mm teintée et virée sur support nitrate issue de ses collections, seule source connue à ce jour. Les travaux en 4K ont été menés au laboratoire Hiventy. Conditionnée en six bobines de 300 mètres de capacité moyenne (équivalant à une durée comprise entre 10 et 15 minutes selon la cadence de défilement), la copie centenaire de Vent debout présente une concentration de traces d'humidité et de propension à la décomposition sur ses douze extrémités que sont les débuts et fins de bandes enroulées en bobine. C'est aussi dans ces parties fragilisées qu'on a pu constater la disparition de séquences engendrant des ellipses involontaires dans le cours du récit. Ces manques ont pu être confirmés et évalués à partir d'une numérotation discrète qu'on décèle au niveau de l'inter-image d'un des premiers photogrammes de chaque plan. Inscrite à l'encre de Chine sur le négatif, cette numérotation ordonnée des plans a été photographiée lors du tirage de la copie. Comme le dernier plan du film clôt sans équivoque et exclut tout épilogue, on sait ainsi que Vent debout compte 572 plans parmi lesquels 37 ont disparu, essentiellement en début ou en fin de bobine.
Rencontre avec Mehdi Taibi, Documentaliste et chargé de la restauration du film - Cinémathèque française.
La newsletter
de la cinémathèque de Bretagne
Pour recevoir toutes nos informations,
inscrivez-vous