1948 - 1952, c’est l’époque d’une France qui se relève, la première promo de l’IDHEC qui forme les nouveaux réalisateurs et techniciens. Yannick Bellon, Paula Neurisse, Pierre Gout, Louis Félix appuyés à l’image par des opérateurs comme André Dumaître ou Georges Delaunay, construisent les images et les rêves d’une population qui prend en main son avenir.
Ces films ont ouvert les séances de cinéma de nos parents ou de nos grands-parents, à l’époque où la télévision n’était pas dans tous les foyers. Il est important, nécessaire, de revoir ces films dans les conditions de projections d’origine, c’est à dire sur grand écran.
Le CNC et les Archives françaises du film (Bois d’Arcy) ont permis la restauration complète (son et image) de Loguivy de la Mer. La règle du jeu, Les films de l’Equinoxe pour Goëmons et Cinéarchives pour Mon ami Pierre se sont associés à ce projet et nous les en remercions.
GOËMONS
1948, France, 20 min, Noir & Blanc
Réalisation : Yannick Bellon
Photographie : André Dumaître
Musique : Guy Bernard - Orchestre : Girard
Montage : Myriam
Commentaire dit par Michel Vitold - Son : Carrère
Production : Films Etienne Lallier - Laboratoires GTC
Distribution : Les Films de l’Equinoxe
Au large de la pointe du Finistère, Béniguet, une petite île isolée du monde et pratiquement inculte, dont la principale ressource est le goémon. Pourtant quelques hommes y vivent.
Goémons, documentaire de court métrage est le premier film de Yannick Bellon. Il lui a valu le Grand Prix du Documentaire au Festival de Venise.
LOGUIVY-DE-LA-MER
1952, France, 20 min, Noir & Blanc
Réalisation : Pierre Gout
Photographie : Georges Delaunay
Assistant à la prise de vue : Roger Glaize
Orchestre sous la direction de : Louis Saguer
Commentaire : Claude Roy dit par Jean Servais
Laboratoire Eclair - Enregistrement stéréo Marignan
Un petit port breton s’endort : la pêche individuelle et côtière se meurt à l’image de François, vieux marin proche de la retraite. La seule solution, c’est de se regrouper en coopérative pour acheter un chalutier à moteur. Cinq jeunes marins aident à la reconstruction du phare des Roches-Douvres pour acheter leur bateau “le Tourmentin”...
En Bretagne aussi, cinématographiquement, il était possible de faire chanter les lendemains. Ce film produit par une maison de production très proche du Parti Communiste, en plus d’une photographie superbe, possède l’originalité de présenter quelques dialogues en breton sous-titré français.
Mi-fiction, mi-documentaire, ce film reste aujourd’hui un très beau témoignage de la réalité quotidienne à Loguivy-de-la-Mer dans les Côtes d’Armor.
MON AMI PIERRE
1951, France, 20 min , Noir & Blanc
Réalisation : Paula Neurisse et Louis Félix
Photographie : Paula Neurisse et Louis Félix
Commentaire de Jean-Pierre Chabrol dit par Yves Montand
Une chanson d’Yves Montand, paroles de Jean-Pierre Chabrol
Musique : Joseph Cosma jouée par le Trio Raisner
Montage : Paula Neurisse et Louis Félix
Production : Procinex - Distribution : Ciné-Archives
Texte et images, en échos, s’attachent à situer le quotidien des marins-pêcheurs dans la vaste communauté des hommes au travail... métier pénible et souvent marqué par le destin.
Mon Ami Pierre... s’inscrit parmi les court-métrages soignés de PROCINEX qui désirait présenter le monde du travail au public le plus large possible, sans tenir un discours politique explicite. Le choix du ”Franc Tireur“ ne relève cependant pas du hasard : ce chalutier fut construit en coopérative au Guilvinec et, du patron au matelot, chacun touchait part égale.
Le film est dédié aux 16 hommes du chalutier “Gay Lussac”, péris en mer: “ (...) avec lesquels nous avons parlé par radio, là-bas, du côté de la Grande Sole. 16 hommes péris en mer. Et à tous leurs camarades innombrables qui poursuivent au large des froides côtes d’Irlande et de Norvège l’éternel voyage entre deux eaux”.
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